Cavallucci est né à Sermoneta, dans la province de Latina dans le Latium. Ses talents artistiques sont rapidement reconnus par Francesco Caetani, duc de Sermoneta, en 1738-1810. En 1765, ce dernier emmène à Rome le jeune Antonio, qui a alors à peine 13 ans. Il y devient l’élève de Stefano Pozzi et, au bout de trois années, de Gaetano Lapis. De 1769 à 1771, il étudie également le dessin à l’Accademia di San Luca.
Sa première œuvre connue date du milieu des années 1760. Il s’agit d’une frise peinte dans la Casa Cavallucci à Sermoneta. Son premier portrait est celui de son bienfaiteur, le duc Francesco Caetani. Ce tableau, disparu depuis, est connu grâce à une estampe réalisée en 1772 par Pietro Leone Bombelli (1737-1809). En 1776, il reçoit sa première commande importante: la décoration de cinq salles d’audience du palais Caetani à Rome. Il peint des scènes mythologiques et allégoriques illustrant la thématique propre à chacune des cinq pièces.
Il s'oriente vers un style néo-classique, comparable à celui de Giuseppe Cades et de Christoph Unterberger(en), et se rapprochant davantage des peintres classiques du XVIesiècle[1].
Au début des années 1780, il peint plusieurs portraits, comme ceux de Francesco Caetani et Teresa Cortini, duchesse de Sermoneta. L’origine de la musique est probablement la peinture la plus importante du milieu de sa carrière. Ce tableau est inspiré du livre Iconologica de Cesare Ripa. Il reçoit de nombreuses commandes, via son nouveau mécène, le Cardinal Romualdo Braschi-Onesti (1753-1817), neveu du pape Pie VI. En 1788, il peint le portrait de son nouveau bienfaiteur et du pape. Il est aussi l’auteur d’un des rares portraits de saint Benoît Joseph Labre.
Sa réputation grandit de plus en plus. Il est intronisé dans la prestigieuse Accademia di San Luca en 1786, dans l’Academy of Arcadia en 1788, et dans la Congregazione dei Virtuosi al Pantheon la même année. Il est l’un des peintres les plus demandés de Rome.
Il travaille, les dernières années de sa vie, pour le cardinal Francesco Saverio Zelada, décorant l'église San Martino ai Monti à Rome, dont le cardinal est titulaire. Il meurt en 1795, à l’âge de 43 ans. L'année suivante, Giovanni Gherardo de Rossi, poète et auteur de théâtre, publie sa biographie[2].
Il a été influencé par Pompeo Batoni et Anton Raphael Mengs. Son art s'inspire aussi du style nord-européen présent à Rome à la fin du XVIIIesiècle.
Tommaso Sciacca (1734-1795) et le peintre portugais Domingos Sequeira ont fait partie de ses disciples.
Œuvres (sélection)
Benoît Joseph Labre, par Antonio Cavallucci, vers 1795, Museum of Fine Arts, Boston
Abigail devant David (1773), palais Caetani(it), Rome
Retrouvailles d’Hector et d’Andromaque à la porte Scée (1773), Accademia di San Luca, Rome
Crucifixion et saints (1773), galerie nationale d'art ancien, Rome
Présentation de la vierge Marie (1786), cathédrale de Spolète
La Lévitation de Thomas de Cori (1786), musée eucharistique du Hiéron, Paray-le-Monial, France
Vénus et Ascagne, palais Cesaroni, Rome
Investiture de S. Bona (1791), cathédrale de Pise
Principe du Belvedere (1793), musée Capodimonte, Naples
Elie et le purgatoire, d’après l’œuvre de Dante, (1793) basilique Saint-Martin-des-Monts, Rome
Saint Benoît-Joseph Labre, (1795), musée des beaux-arts de Boston
Tableau d’autel, église san Nicolo, Catane, Sicile
Saint François annonçant le pardon au peuple, chapelle de Saint Diego d'Alcalà, basilique Sainte-Marie-des-Anges, Assise.
Quo vadis, Trésor de Saint-Pierre, chapelle des Beneficiati, basilique Saint-Pierre, Cité du Vatican, Rome
Jésus et saint André, Trésor de Saint-Pierre, chapelle des Beneficiati, basilique Saint-Pierre, Cité du Vatican, Rome
Origine de la musique, palais Caetani, Rome
La Vierge à l'enfant et des anges, Huile sur toile - 50 × 30 cm, musée du Louvre, Paris
Bibliographie
Enciclopedia Italiana di Scienze, Lettere ed Arti, Ed. Istituto della Enciclopedia Italiana, Rome, 1926-2006, Vol. IX, p.557
Jane Turner, Grove Dictionary of Art, Ed. Macmillan Publishers, 1996, (ISBN1-884446-00-0)
Maria Farquhar, Ralph Nicholson Wornum, Biographical catalogue of the principal Italian painters. Ed. Woodfall & Kinder, Angel Court, Skinner Street, London, 1855, Digitized by Googlebooks from Oxford University copy le . p.44 (books.google.com)
Steffi Röttgen, Antonio Cavallucci: un pittore romano fra tradizione e innovazione, Bollettino d'arte LXI, 1976, S. 193-212
Voir aussi
Articles connexes
Peinture baroque
Notes et références
Jérôme Montcouquiol et Didier Rykner La tribune de l’art, 29/01/2007
Giovanni Gherardo de Rossi, Vita di Antonio Cavallucci di Sermoneta pittore (da). Venise, 1796, in-S, cart. n.. rog;. (77 pag.)
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