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Arman ou Armand Fernandez, né le à Nice et mort le à New York, est un artiste français, peintre, sculpteur et plasticien, connu pour ses « accumulations ».

Arman
Arman en 1969.
Biographie
Naissance

Nice
Décès
(à 76 ans)
New York
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise
Pseudonyme
Fernandez, Armand Pierre; Arman, Fernandez
Nationalités
Française
Américaine
Formation
École du Louvre
Activités
Peintre, créateur de bijoux, illustrateur, dessinateur, artiste visuel, artiste, sculpteur, performeur
Conjoint
Éliane Radigue (de à )
Enfant
Yves Arman
Autres informations
Membre de
Nouveau réalisme ()
Groupe ZERO (art)
The 8th Street Club (en)
Mouvement
Nouveau réalisme
Représenté par
Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques, Galerie Templon (d)
Partenaire
Genre artistique
Art figuratif
Influencé par
Distinction
Officier de l'ordre national du Mérite ()
Œuvres principales
L'Heure de tous, Long Term Parking
Signature
Vue de la sépulture.
Au travail, dans son atelier de Vence, 1989.
Au travail, dans son atelier de Vence, 1989.

Il fut l'un des premiers à employer directement, comme matière picturale, les objets manufacturés, qui représentaient pour lui les prolongements naturels et multiples de la main de l'homme qui subissent un cycle continu de production, consommation, destruction.


Biographie


Avalanch (1990), campus de l'université de Tel Aviv.
Avalanch (1990), campus de l'université de Tel Aviv.
Arman en 1967 à Nice.
Arman en 1967 à Nice.

Fils unique d'Antonio Fernandez, marchand de meubles et d'antiquités, d'origine espagnole ayant vécu en Algérie, et de Marguerite Jacquet, issue d'une famille de fermiers de la Loire, le jeune Armand montre très tôt des dispositions pour le dessin et la peinture.

Après son baccalauréat, il étudie à l'École des arts décoratifs de Nice (aujourd'hui la villa Arson), puis à l'École du Louvre. Il rencontre Yves Klein et Claude Pascal à l'école de judo qu'ils fréquentent à Nice en 1947. Il embauche Elena Palumbo Mosca en tant que jeune fille au pair pour s'occuper de ses enfants[1]. Avec ces deux amis, il s'intéresse un temps aux philosophies orientales et à la théorie rosicrucienne.

Fin 1957, Arman, qui signe ses œuvres de son prénom en hommage à Van Gogh, décide d'abandonner le « d » d'Armand et officialise sa signature d'artiste, en 1958, à l'occasion d'une exposition chez Iris Clert.

En octobre 1960, il fait l'exposition « Le Plein » où il remplit la galerie d'Iris Clert d'objets de rebut et du contenu de poubelles sélectionnées. Cette exposition est le contrepoint de l'exposition « Le Vide » organisée deux ans plus tôt à la même galerie par son ami Yves Klein.

Toujours le même mois, sous la houlette du critique d'art Pierre Restany, Arman devient, avec Yves Klein, l'un des membres fondateurs du groupe des Nouveaux Réalistes (proclamés par Restany : « nouvelles approches perceptives du réel »), aux côtés notamment de François Dufrêne, Raymond Hains, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely et Jacques Villeglé, rejoints plus tard par César, Mimmo Rotella, Niki de Saint Phalle, Gerard Deschamps et, en 1963, Christo.

À partir de 1961, Arman développe sa carrière à New York, où il réside et travaille la moitié de son temps, en alternance avec sa vie à Nice jusqu'en 1967, puis à Vence jusqu'à sa mort. À New York, il séjourne d'abord à l'hôtel Chelsea jusqu'en 1970, puis dans un loft du quartier de SoHo et, à partir de 1985, dans son immeuble à TriBeCa.

Fin 1989, Arman reçoit la Légion d'honneur des mains du président François Mitterrand.

Trois ans après sa mort à New York, une partie de ses cendres fut ramenée à Paris en 2008 pour être enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 11, à quelques mètres de Frédéric Chopin)[2].

Toute sa vie, Arman fut aussi un collectionneur passionné d'objets usuels (montres, armes, stylos…) et d'objets d'art, en particulier d'art africain traditionnel dont il était un connaisseur, spécialiste apprécié et reconnu.

Il est représenté par la galerie Templon à Paris et à Bruxelles.


Vie privée


Arman et sa seconde femme en 1973, photographiés par Erling Mandelmann.
Arman et sa seconde femme en 1973, photographiés par Erling Mandelmann.

Arman fut d'abord marié, en 1953, à la musicienne Éliane Radigue dont il eut trois enfants, Marion (1951), Anne (1953) et Yves (1954-1989), puis, en 1971, à Corice Canton avec qui il eut deux enfants, Yasmine (1982) et Philippe (1987). En 1989, il a eu un sixième et dernier enfant, prénommé Yves, avec Carole César.

Arman possédait la double nationalité française et américaine, ayant acquis la seconde en 1972.


L'œuvre


Arman s'est intéressé au statut de l'objet et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci, entre sacralisation et surconsommation-destruction.

En 1955, la galerie du Haut-Pavé organise sa première exposition personnelle à Paris.

Ses premiers « Cachets » (traces d'objets encrés ou peints) à Paris datent de 1956.

En 1959, il commence la réalisation de la série des « Poubelles » : il expose des ordures ménagères, des détritus trouvés dans la rue et des déchets. Ses « accumulations » d'objets suivant une logique quantitative qui efface leur singularité renvoient une image de profusion, en même temps qu'elles soulignent le caractère périssable des produits de la société d'abondance[3].

Pour faire l'œuvre "les revolvers" il utilise la technique appelé eau-forte

En 1960, il utilise pour la première fois du plexiglas.

En 1961, il entame la série des « Colères » : destructions d'objets (les « Coupes » de violon, de piano - comme Chopin's Waterloo -, de contrebasse…) recollés sur piédestal ou sur supports muraux. Dans les « Combustions » (1963), ces mêmes objets sont brûlés.

En 1967, il entame une collaboration avec la Régie Renault dans le cadre d'une initiative Recherches Art et Industrie de son ami Claude-Louis Renard. Il sera le premier à bénéficier de cette initiative par laquelle la Régie Renault met à sa disposition des moyens techniques et du matériel industriel. Il réalisera ainsi plus de 110 œuvres de 1967 à 1974. Voir pour exemple Le Murex [4] au Musée d'Art Moderne de Paris

En 1976, il collabore au film de Yannick Bellon, Jamais plus toujours, et y fait apparaître plusieurs de ses objets[5].

Entre 1980 et 1999, l'éventail des œuvres et des techniques s'élargit. Arman décline et multiplie les diverses procédures d'exécution. À la fin des années 1990, l'œuvre se radicalise en une succession de gestes reliés à l'objet (Accumulations en Relation, Cascades, Sandwiches Combo). Il montre un intérêt renouvelé pour la peinture (par exemple dans les séries des Nuits étoilées et des émersions).

Une grande rétrospective a lieu à la galerie nationale du Jeu de Paume de janvier à avril 1998, exposition qui réunit plus de cent œuvres (de 1959 à 1997). La rétrospective voyage ensuite jusqu'en 2001 en Allemagne, Portugal, Israël, Brésil, Mexique, Taiwan, Espagne…

En 2000, il travaille sur des fragmentations sur panneau, des fragments (dessins et sculptures). Il présente une rétrospective thématique (« La Traversée des objets »), au château de Villeneuve, à Vence.

Ses sculptures en bronze participent d'un geste semblable : l'artiste se saisit des icônes de l'art occidental (Vénus de Milo, Hercule Farnèse, etc.), qu'il tronçonne pour ensuite les ressouder dans une recomposition cubiste.

En 2002-2003, Arman renoue avec la peinture de chevalet en une série d'œuvres, Serious Paintings, qui allient la recomposition d'instruments de musique à leur « mise en scène » en peinture.


Œuvres dans les espaces publics


Accumulation musicale  (1971), structure en béton et fer, Parco Sempione, Milan.[6] Photo : Paolo Monti.
Accumulation musicale (1971), structure en béton et fer, Parco Sempione, Milan.[6] Photo : Paolo Monti.

Arman a investi les espaces publics de près d'une centaine de villes du monde en réalisant des commandes publiques sous forme d'œuvres monumentales.


Marché de l'art


Les œuvres d'Arman sont collectionnées dans le monde entier.[réf. nécessaire]


Estampes et livres illustrés


L'œuvre gravée et lithographiée d'Arman est très importante. Il a réalisé des livres illustrés, sérigraphies, gravures, lithographies et de nombreuses affiches. Les toutes premières essais de gravures de la main d'Arman sont des bois gravés réalisés en 1955, dont l'artiste n'a pas conservé de traces[10]. Sa carrière de graveur débute réellement avec la lithographie en 1959 à l'atelier Patrick où travaillent alors Corneille et Dubuffet. Arman revient ensuite à la lithographie en 1965 à l'atelier de Pietro Sarto en Suisse pour créer trois planches.

À partir de 1965 et son installation à New York, Arman se lance dans la sérigraphie. Il a en tête les sérigraphies de Jim Dine et Jasper Johns qu'il a découvertes en 1962, certainement par sa rencontre avec Andy Warhol[10].

Livres illustrés :


Expositions (sélection)



2017


Arman 1954-2005, Fondazione Terzo Pilastro, Rome, Italie[12].


2016


Arman accumulations 1960-1964, Galerie Templon, Paris, France[13].


2013


Cycles, Paul Kasmin Gallery, New York, États-Unis.


2011


Arman rétrospective, Musée Tinguely, Basel, Suisse[14].


2010



2008



2006


Arman, Subida al cielo, MAMAC, musée d'Art moderne et d'Art contemporain, Nice, France.


2004


Arman Armé, Historial de la Grande Guerre, Péronne, France.


2003


Arman, Tehran Museum of Contemporary Art, Téhéran, Iran.


2002


Arman, Kunsthaus Grenchen, Grenchen, Suède.


2001



2000



1999


Arman, Museum of Art, Tel Aviv, Israël.


1997


Arman, Cascades, Ileana Sonnabend, New York, États-Unis.


1998


Arman, galerie nationale du Jeu de Paume, Paris, France.


1992


Arman, New Accumulations, Ileana Sonnabend Gallery, New York, États-Unis.


1989



1985


Arman, The Seibu Museum of Art, Japon.


1984



1982


Arman : Parade der Objekte, Retropective 1955 bis 1982, Hannover mit Sammlung Sprengel, Hanover, Allemagne.


1981


Arman : Sculptures, Akira Ikeda Gallery, Nagoya, Japon.


1974



1969



1968


Arman (and Dewasne, Kowalski, Schoffer) XXXIV Biennale d'Arte di Venezia, Venise, Italie.


1967


Arman, galerie Ileana Sonnabend, Paris, France.


1966


Arman, palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Bruxelles, Belgique.


1959


Mostra Personale di Arman, Galleria Apollinaire, Milan, Italie.


1958


Arman : Les Olympiens, Galerie Iris Clert, Paris, France


Notes et références


  1. La-Croix.com, « Elena Palumbo-Mosca, une vie en bleu Klein », sur La Croix, (consulté le )
  2. Collectif Sarka-SPIP, « ARMAN (Armand Pierre Fernandez : 1928-2005) - Cimetières de France et d'ailleurs », (consulté le )
  3. (en) « Arman Biography, Art, and Analysis of Works », sur The Art Story (consulté le )
  4. [https://www.parismuseescollections.paris.fr/de/node/204266#infos-principales présentation du Murex(Accumulation Renault n°103)
  5. Générique du film, Archives de production de Yannick Bellon.
  6. (it) Gian Luca Margheriti, 101 tesori nascosti di Milano da vedere almeno una volta nella vita, Newton Compton Editori, , 384 p. (ISBN 978-88-541-8612-5, présentation en ligne)
  7. présentation de Divisionis Mechanica Fossilia sur le site atlasmuseum de wiki
  8. présentation de A la République sur le site atlasmuseum de wiki
  9. Résultats de ventes aux enchères
  10. Jane Otmezguine et Marc Moreau, Catalogue raisonné des estampes d'Arman, Paris, Marval, , p. 9
  11. (en) « Ritournelle Pour St Michel L'observatoire - AbeBooks », sur www.abebooks.com (consulté le )
  12. (en-US) algores, « Arman 1954-2005 », sur Fondazione terzo pilastro, (consulté le )
  13. Bourriaud, Nicolas, 1965- ... et Galerie Daniel Templon (Paris), Arman, Accumulations, 1960-1964 : [exposition, Paris], Galerie Daniel Templon, 27 février-6 avril 2016, Galerie Daniel Templon, [2016] (ISBN 978-2-917515-21-1 et 2-917515-21-X, OCLC 951172972, lire en ligne)
  14. « Arman - Museum Tinguely », sur www.tinguely.ch (consulté le )
  15. « Arman — Accumulations 1960-64 — Galerie Templon — Exposition », sur Slash Paris (consulté le )
  16. « Montrer Arman au Centre Pompidou, un défi », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  17. Catherine Millet, Arman - Racine carrée de fragments, Paris, Galerie Daniel Templon, , 32 p.
  18. « Arman | Cnap », sur www.cnap.fr (consulté le )

Voir aussi


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Bibliographie



Filmographie



Liens externes



На других языках


[de] Arman

Arman, eigentlich Armand Pierre Fernandez (* 17. November 1928 in Nizza; † 22. Oktober 2005 in New York) war ein französisch-US-amerikanischer Objektkünstler und Mitbegründer des Nouveau Réalisme. Von einem Druckfehler auf den Einladungskarten zu einer Ausstellung in der Galerie Iris Clert angeregt, nahm er 1958 den Künstlernamen Arman (ohne das abschließende ‚d‘) an. Arman besaß seit 1972 die amerikanische Staatsbürgerschaft und lebte in Frankreich und den USA.

[en] Arman

Arman (November 17, 1928 – October 22, 2005) was a French-born American artist.[1] Born Armand Fernandez in Nice, France, Arman was a painter who moved from using objects for the ink or paint traces they leave (cachets, allures d'objet) to using them as the artworks themselves. He is best known for his Accumulations and destruction/recomposition of objects.

[es] Arman

Armand Pierre Fernández, más conocido como Arman (Niza, 17 de noviembre de 1928 - Nueva York, 22 de octubre de 2005), fue un pintor y escultor francés, nacionalizado estadounidense.
- [fr] Arman

[it] Arman

Armand Pierre Fernandez, noto come Arman (Nizza, 17 novembre 1928 – New York, 22 ottobre 2005), è stato un pittore e scultore francese.

[ru] Арман (художник)

Арма́н, наст. имя Арма́н Пьер Фернандес (фр. Arman, Armand Pierre Fernandez; 17 ноября 1928, Ницца — 22 октября 2005, Нью-Йорк) — французский и американский художник, коллекционер, один из основателей нового реализма.



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