Il est réputé pour son rôle notable dans la diffusion de l'épopée napoléonienne.
Biographie
Il est d'abord peintre sur porcelaine à la Manufacture nationale de Sèvres. Attiré par la peinture, il entre à l’Académie Suisse, puis est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Gros, et est enfin l'élève de Nicolas-Toussaint Charlet. Il se consacre au dessin lithographique et à l'aquarelle après son échec au concours du prix de Rome en peinture.
En 1837, il participe à l'expédition scientifique en Russie dirigée par le prince Anatole Demidoff, aux côtés de 22 savants, écrivains et artistes français dont Louis-Auguste de Sainson et le critique Jules Janin, et en ramène une série de planches publiées dans le Voyage dans la Russie méridionale et la Crimée (4 vol., 1838-1848), comprenant 100 planches lithographiées signées Raffet[3].
Neveu du général Nicolas Raffet, cette parenté joua peut-être un rôle dans ses choix artistiques ultérieurs[Interprétation personnelle?].
Puisant ses thèmes de prédilection dans le genre militaire, Raffet est un des principaux illustrateurs de la légende napoléonienne et popularise puissamment le type du Grognard. Il crayonne ses premières esquisses populaires dans la goguette des Joyeux ou Frileux, qu'il fréquente régulièrement avec son maître Charlet qui en est le doyen. Il dessine aussi le siège d'Anvers (1832), la conquête de l'Algérie et le siège de Rome par les troupes françaises en 1849. Illustrateur attitré des Histoires d'Adolphe Thiers, il dessine également, entre autres ouvrages, les gravures de Napoléon en Égypte et de la Némésis de Barthélémy.
Plusieurs de ses tableaux figurent dans les collections nationales. Les deux plus connus, consacrés à la retraite de Russie, sont conservés à Paris au musée du Louvre.
Parmi ses gravures les plus célèbres, on peut citer Le Réveil, composition fantastique où l'on voit les généraux du Premier Empire se presser devant l'ombre de Napoléon Ier, et Ils grognaient et le suivaient toujours, où les grenadiers de la Garde avancent derrière l'empereur en inclinant leurs bonnets d'ours sous une pluie battante. Ses œuvres ont également été interprétées par les graveurs François Adolphe Bruneau Audibran, Augustin Burdet, Charles de Lalaisse, Achille Désiré Lefèvre, Jean-Jacques Outhwaite, Jean-François Pourvoyeur.
Raffet meurt à Gênes (Sardaigne) le . Rapatrié en France, son corps est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (11e division). Le catalogue de son œuvre a été publié en 1863 par Hector Giacomelli.
Un monument, œuvre d'Emmanuel Frémiet, est érigé en son honneur dans le jardin de l'Infante au Louvre en 1893[4]. Une rue du 16earrondissement de Paris porte son nom[5].
(en) Stephen Duffy & Jo Hedley, The Wallace Collection’s Pictures: A complete catalogue, Unicorn Press and Lindsay Fine art, , 400p. (ISBN0 906290 38 4), p.341-342
«Bol d'air», Le Parisien, , p.11
Annexes
Bibliographie
Henri Beraldi, «Raffet (Auguste)», in Les Graveurs du XIXesiècle: guide de l'amateur d'estampes modernes, vol. 11, Paris, Conquet, 1892, p.61-149.
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), «Auguste Raffet» dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource).
Elsa Cau, « Anatole Demidoff et ses “Voyages Pittoresques” au centre culturel russe », Connaissance des Arts (lire en ligne).
Hector Giacomelli, Raffet, son œuvre lithographique et ses eaux-fortes, Paris, Bureaux de la Gazette des beaux-arts, 1862 (lire en ligne).
Pierre Ladoué, Un peintre de l'épopée française: Raffet, Paris: A. Michel, 1946.
Raffet, 1804-1860 , Paris: Herscher, 1999, 159 p. (ISBN2-7335-0292-1).
Article connexe
Augustin Burdet (1798-1870), graveur d'interprétation des œuvres d'Auguste Raffet.
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