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Camille Claus est un peintre et graveur français né à Strasbourg le , et mort dans la même ville le .

Camille Claus
Naissance

Strasbourg
Décès
(à 84 ans)
Strasbourg
Nationalité
Française
Activités
Artiste-peintre
Autres activités
Lithographe, sérigraphe, poète, enseignant
Formation
École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg
Maître
Mouvement
Expressionnisme
Influencé par
Auguste Herbin (période abstraite)
Distinctions
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, Bretzel d'or

Il est « un des artistes alsaciens majeurs du XXe siècle »[1], d'abord expressionniste, puis abstrait et figuratif. Il fut aussi dessinateur, poète, sérigraphe et enseignant à l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Il était proche des peintres Auguste Herbin et Jean Arp.


Biographie


Camille Claus est né le , ses parents étant Camille Claus (1889-1948), boucher à Strasbourg, et son épouse née Caroline Lehmann (1895-1973), originaire de Soufflenheim où son père Joseph Lehmann (1885-1968) exerce la profession de potier[2].

Élève de Louis-Philippe Kamm, Luc Hueber et René Hetzel à l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg durant la Seconde Guerre mondiale (1940-1942), Camille Claus est déporté, en tant que « peintre décadent » au camp de Schirmeck, puis incorporé de force dans l'armée nazie pour le front russe, arrêté et interné au camp 188 de Tambov en Union soviétique. Il laisse une œuvre fortement marquée par son expérience de la Seconde Guerre mondiale : au retour du camp de concentration, ce sont surtout des sujets dramatiques et violents, « d'une force émotionnelle intense », qu'il peindra[3]. Travaillant auprès d'Auguste Herbin, il se tournera ensuite vers l'abstraction jusqu'au début des années 1950 avant de faire une incursion très longue dans le figuratif, mais en dehors des courants contemporains.

Camille Claus expose pour la première fois à Strasbourg en 1949 avant de présenter son œuvre à la galerie Creuze de Paris à partir de 1953[4]. En 1955 et 1956, il travaille dans l'atelier de Johnny Friedlaender[5] Les dernières années de sa création ont connu une jubilation colorée contrastant avec la sobriété de son œuvre antérieure : c'est en 1981 que Gérald Schurr peut observer que, s'il pratiqua « un art abstrait post-cubiste aux éléments schématiques et géométriques indiqués, comme chez Herbin, en couleurs pures, son art s'est assoupli et son inspiration s'oriente dès lors vers l'onirisme »[6]. Il était aussi l'auteur de plusieurs publications poétiques publiées en Alsace, il a également illustré les ouvrages poétiques de nombreux auteurs tels Françoise Urban-Menninger (L'âme éclose, L'or intérieur), Anne-Marie Soulier, André Muller, Marguerite Gable…

En 2000 le musée historique de Haguenau lui consacre une rétrospective[7]. La même année, il fait une apparition sur le disque L'Ombre et la Demoiselle du groupe strasbourgeois Weepers Circus.

Camille Claus se suicide le à Strasbourg.

Depuis 2006, une école maternelle située à Koenigshoffen, au no 9 rue Gerlinde[8], ainsi que le centre socio-culturel du même quartier, portent désormais son nom. À Eschau, le Centre culturel et sportif porte également son nom.


Œuvres



Illustrations bibliophiliques



Publications



Expositions



Expositions personnelles



Expositions collectives



Réception critique



Conservation



Collections publiques



France


Italie


Sri Lanka


Édifices religieux



Collections privées



Prix et distinctions



Notes et références


  1. Le Nouvel observateur, Camille Claus est mort, 18 juillet 2005
  2. Florent Dubail, Généalogie de la famille Claus, Geneanet
  3. « Camille Claus », Le Courrier du Mémorial - Bulletin de liaison du Mémorial de l'Alsace-Moselle, n°15, mars 2010, p. 12.
  4. Raymond Creuze, Camille Claus, Éditions Raymond Creuze, 1989.
  5. Dictionnaire Bénézit, Gründ, tome 3, 1999, pp. 686-687.
  6. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'amateur, 1981, p. 119.
  7. Expositions au musée historique de Haguenau.
  8. École maternelle Camille Claus.
  9. B.N.F. Gallica, "L'or intérieur" de Françoise Urban-Menninger, extraits
  10. Hubert Decaux, « Camille Claus », Journal de l'amateur d'art, n°205, 10 février 1958, page 10.
  11. Ville de Haguenau, expositions passées
  12. Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, B.N.F., 1992.
  13. Musée d'art moderne de la ville de Paris, En guerre, présentation de l'exposition, 2012.
  14. La Fraise Gallery, Portals, présentation de l'exposition, 2022.
  15. François Walgenwitz, « Camille Claus - La victoire sur soi-même par la pensée libératrice », Alsace Collecions, 15 janvier 2016
  16. Musée historique de Strasbourg, "Aux morts de Tambov" de Camille Claus, photo Estelle Vorwald
  17. Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Camille Claus dans les collections
  18. Paul Winninger, Gunstett - L'église Saint-Michel, Éditions Girold, 1996.
  19. Ville de Sélestat, « La vie du Christ » par Camille Claus, présentation de la suite de cinq toiles.
  20. Julie Barth, L'œil du collectionneur - Dossier de presse de l'exposition, musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, septembre 2016.

Voir aussi



Bibliographie



Filmographie



Liens externes





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