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Camille De Taeye est un artiste belge né à Uccle le et mort à Bruxelles le . Son œuvre se compose de peintures, de lithographies et de dessins, empreints, dans un premier temps, de poésie, d'allusions burlesque ou picaresque, de belgitude et d'ironie et, à partir des années 1990, d'épisodes dramatiques de son existence.

Camille De Taeye
Au Botanique (Bruxelles), novembre 2009
Naissance

Uccle
Décès
(à 74 ans)
Bruxelles
Nationalité
Belge
Activité
Peintre, lithographe
Formation
Institut Saint-Luc de Bruxelles (1958-1962)
Maître
Jean Guiraud, Gaston Bertrand
Distinctions
Prix Gaston Bertrand (2012)
Site web
Œuvres principales
Cheval d'octobre (2000)

Son œuvre Le Cheval d'octobre, retenue en 2000 pour les murs de la station de métro Eddy Merckx à Anderlecht, est très représentative de cette seconde période.

En décembre 2018, Marie Buisseret, veuve de l'artiste, a créé un fonds nominatif « Camille De Taeye » au sein de la Fondation Roi Baudouin en vue de pérenniser l’œuvre de Camille De Taeye et l’œuvre poétique de Gerda Vancluysen, sa première épouse[1].


Biographie


De 1958 à 1962, Camille De Taeye suit les cours de Gaston Bertrand à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles.

Il expose pour la première fois en 1960, à Rome. Ses œuvres seront dès lors présentées dans de nombreux pays : en Belgique, surtout, son pays d'origine, Italie, France, Allemagne, Suisse, Espagne, Grèce, Norvège, Estonie, au Japon, Brésil, Canada, Maroc, etc.

En août 1962, il épouse Gerda Vancluysen. Le couple aura trois enfants : Alexia (1962-1979), Jean-François (1964-1982) et Serge (1965-2000).

Dès 1976, ses œuvres entrent dans les collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.

Durant les années 1980, il collabore avec Henri Ronse et le Nouveau théâtre de Belgique à la conception de costumes et de décors[2].

En 1984, les Musées royaux des beaux-arts de Bruxelles acquièrent quatre œuvres supplémentaires. La même année, le critique d’art Jacques Meuris publie la première monographie sur Camille De Taeye. Danièle Gillemon, autre critique belge, lui consacre un second livre en 1992 et de nombreux articles dans la presse belge.

En 2000, une de ses œuvres, le Cheval d'octobre, est retenue pour la station de métro Eddy Merckx, à Anderlecht. L'oeuvre de Camille De Taeye a fait l'objet de trois expositions rétrospectives : en 1987 au Musée communal des Beaux-Arts d'Ixelles, en 2009 au Centre culturel du Botanique et en 2012 au Centre d’Art de l’Abbaye du Rouge-Cloître alors qu’il est lauréat du prix Gaston Bertrand.

Camille De Taeye meurt le à Bruxelles[3],[4],[5].


L’œuvre


« Camille De Taeye ne décrit pas ses rêves. Il les visualise picturalement et matérialise la vision qu'il en a. Les images qu'il voit s'enchâssent les unes dans les autres. »

 Patrick Roegiers[6]

« Un tableau est un imbroglio structuré. »

 Camille De Taeye[7]

Cette phrase de l'artiste souligne l'importance qu'il donne à la composition. Si les rêves fournissent les images, les idées, le rôle du peintre est de les assembler pour composer le tableau.


Première période


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Seconde période


« Quand les êtres qu'on aime ont disparu, il reste les choses qu'ils ont touchées. »

 Patrick Roegiers[6]

À partir[8] des années 1990, l’œuvre de Camille De Taeye est marquée des drames personnels qu'il a traversés[9].

Pour cette période, les peintures sont figuratives, mais les compositions, très construites, sont irréalistes, basées sur le rapprochement d'objets et de matières. Les contours des objets sont flous, l'ambiance semble souvent nuageuse ou ouatée et contraste avec la dureté des thèmes désormais récurrents : la mélancolie, la mort - violente -, l'isolement ou l'absence, signifiés par des objets au sens incontestable : squelette, objet contondant, scie, clou, ciseaux, aiguilles, pieux acérés... Sur la toile, ils côtoient des objets du quotidien moins connotés (un canapé, un billard, des toiles - retournées -, un piano) pour montrer le tourment ne quitte pas l'artiste un seul instant.

Naufrage (1998) et Le Cheval d'octobre (2000) sont ainsi représentatifs des « associations (...) systématiques »[10] de cet univers et de ces symboles.


Enseignement


Parallèlement à son travail de création, Camille De Taeye est également enseignant : à l'Institut Saint-Luc à Bruxelles, d'abord, de 1964 à 1972, où il seconde puis prend la succession de son maître Gaston Bertrand ; de 1981 à 1991, ensuite, à l’Académie des Beaux-Arts Constantin Meunier d’Etterbeek ; à la Cambre, enfin, de 1992 à 1999.

« J’y donne cours, six heures par semaine à une trentaine d’élèves du monde entier : des Belges, des Espagnols, des Allemands, des Zaïrois, des Chinois… Il y a parmi eux des talents stupéfiants. Je crois qu’ils m’aiment bien, malgré mon aspect d’ours… J’essaie de leur apprendre que la technique - évidemment indispensable - importe assez peu : ce qui compte, c’est ce qu’est un trait sur la feuille. Et de savoir que l’art s’inscrit dans l’espace. Apprendre à transmettre par la main une émotion. En dessinant, on réalise des sensations. »

 propos recueillis par Francis Matthys, Camille De Taeye, peintre des sensations, La Libre Belgique, 17 novembre 1995.

« [Camille De Taeye] ne professe point de canon, il ne soumet à aucune emprise ceux et celles qui, à ses côtés, affûtent leur coup de crayon ou de pinceau. D’où le regard sans compromis qu’il peut ensuite porter sur leur évolution dans les méandres d’une créativité qu’ils embrassent , tôt ou tard, sans autre filet que le leur. »

 Roger Pierre Turine, La Libre Belgique, 30 nov. 1996.

En 1996, Camille De Taeye prolonge cette activité et organise une exposition collective au château Malou avec 4 de ses étudiants : Anne Desobry, Gudny-Rosa Ingimarsdottir, Angel Rodrigues-Munuera et Bernadette Vrancken. En 2009, à nouveau, lors de sa rétrospective au Botanique, Camille De Taeye présentera des oeuvres d'Anne Desobry[11].


Expositions



Expositions personnelles cataloguées


Anne-Marie La Fère (préf.), Lithographies, Redu, galerie Le bateau ivre, 1986, 40 p., ill., 28 cm.
Jacques Meuris (préf.), Henri Ronse, Chris Christoffels, Camille De Taeye au Musée d'Ixelles, 1987, n. p., ill. en noir et en coul., 23 cm.
Danièle Gillemon (préf.), Redu, 1988.
Georges Meurant (préf.), Camille De Taeye : l'écume des Sommets, 2001.
Georges Meurant (préf.), Camille De Taeye : grands écarts, 2002.
Jacques Keguenne (préf.), Bruxelles, 2004.
Georges Meurant (préf.), Camille De Taeye : Chandolin, 2007.
Patrick Roegiers (préf.), Bruxelles, Le Botanique, 2009[13]. Jumelée à l'exposition Vertiges intimes, Bruxelles, Le salon d’art, 9 mars - 16 mai 2009[14].
Rétrospective à l’occasion du Prix Gaston Bertrand : dossier de presse, Auderghem, Centre d’Art de Rouge-Cloître, 2012.

Autres expositions personnelles



Expositions collectives


Catalogue : André Balthazar, Catherine de Croes, Pol Bury, Daily-Bul and C°, Lebeer-Hossemans, 1976, 358 p.[29].
Jacques Meuris (préf.), São Paulo, 1977.

Collections publiques


NB. Liste mise à jour en juin 2020.


Récompenses et distinctions



Peintures, lithographies, dessins


Années 1950
Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010 à 2013
Date inconnue

Livres d'artiste


Lithographies de C. De Taeye.
Contient : une lithographie de C. De Taeye intitulée Houille[96].
Couverture illustrée et gravure intitulée Une réalité tangible par C. De Taeye[97]. Un exemplaire est conservé au département Imprimés anciens et précieux de la Bibliothèque royale de Belgique.
Publié dans le cadre de l'exposition signalée ci-dessus.
Contient un dessin original de C. De Taeye[98].
Contient deux lithographies de C. De Taeye, intitulées Girl guide et Miss you[99].
2 lithographies sur vélin d'Arches, dont La toute jeune fille est morte[100].
sérigraphie originale de l'artiste[102].
lithographie originale de Camille De Taeye[103].
sérigraphie originale de C. De Taeye.
sept dessins de C. De Taeye.

Spectacles



Bibliographie


Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010

Notes et références


  1. L’œuvre de Camille De Taeye préservée, Fondation Roi Baudouin, 15 février 2019, en ligne ; avis en ce sens en ligne.
  2. Voir par exemple sa participation à Une musique de cuivre aux fenêtres des incurables en 1982, en ligne.
  3. « Eléments biographiques », sur camilledetaeye.be (consulté le ).
  4. Danielle Gillemon, Camille De Taeye est mort, Le Soir, 23 octobre 2013, p. 39
  5. Décès de Camille De Taeye, imagier de l'imaginaire, Musiq'3, 21 octobre 2013, en ligne.
  6. Citation de 2009, reprise dans le dossier de presse de l'exposition tenue à Paris, galerie Gare de Marlon en 2016, 4e page.
  7. Invitation à l'exposition Camille De Taeye : Peintures, Bruxelles, Galerie 2016, 2011, 8e page.
  8. Danielle Gillemon entérine ce découpage de l'œuvre de De Taeye en deux périodes : « Le peintre Camille De Taeye nous a quittés, rattrapé au tournant par cette Faucheuse qui a toujours tranché son œuvre en deux, une part résolument noire, cynique, grinçante et une part enchantée, dédiée à la beauté du monde, ses ciels, ses montagnes, ses étangs, ses bois, ses arums, ses pelages. Camille De Taeye est mort, Le Soir, 23 octobre 2013, p. 39. »
  9. Il perd sa fille qui n'a que 18 ans ; puis son fils. Voir La Libre, 26 janvier 2016, p. 2.
  10. Le mot est de Danielle Gillemon, Camille De Taeye est mort, Le Soir, 23 octobre 2013, p. 39.
  11. Roger Pierre Turine, Les humanités d’Anne Desobry, La Libre Belgique, 25 mars 2009, en ligne
  12. R. P. Turine, La Libre Belgique, 22 septembre 2004, p. 21.
  13. D. Gillemon, Camille De Taeye pare l'oiseau de malheur de plumes chatoyantes, Le Soir, 18 mars 2009, suppl. MAD, p. 54.
  14. Affiche en ligne.
  15. Roger Pierre Turine, Camille De Taeye, La Libre, 11 avril 2012, lire en ligne.
  16. Voir en en ligne.
  17. Dossier de presse de l'exposition La réalité n'est pas le principe, Paris, galerie Gare de Marlon, lire en ligne.
  18. Le Soir, 30 mars 2005.
  19. D. Gillemon, Camille De Taeye : dessins ad hoc, Le Soir, 28 septembre 2005.
  20. Présentation en ligne.
  21. Roger Pierre Turinne, Camille De Taeye au Moulin !, La Libre Belgique, 17 novembre 2010, 11.
  22. Invitation en ligne.
  23. Espace B.
  24. M. Sw., Camille De Taeye à l'Espace B, L'Avenir, 13 mars 2013, p. 33 ; Muriel de Crayencour, Loin des modes faciles, du talent à revendre, [L'Echo], 13 mars 2013, en ligne.
  25. Marielle Gillet, La Louve expose Camille De Taeye, L'Avenir (Luxembourg), 9 novembre 2013, p. 42.
  26. Invitation en ligne.
  27. Muriel de Crayencour, In the MuCity, 4 février 2016, en ligne ; Roger Pierre Turinne, Camille De Taeye que revoila !, La Libre, 26 janvier 2016, p. 2.
  28. Présentation en ligne.
  29. Présentation complète en ligne.
  30. Voir en ligne.
  31. Site en ligne.
  32. Voir en ligne.
  33. Exposé en 2012 au Rouge-Cloître à Bruxelles ; voir Roger Pierre Turine, La Libre Belgique, 11 avril 2012, p. 11.
  34. Voir en ligne.
  35. Voir .
  36. Notice du catalogue des Musées royaux des Beaux arts (Bruxelles).
  37. Voir en ligne.
  38. Voir en ligne.
  39. Voir .
  40. Voir .
  41. La Libre, 26 janvier 2016, p. 2.
  42. Passé en vente en 2009, voir en ligne
  43. Signalement en ligne.
  44. Voir .
  45. Voir .
  46. Signalement en ligne.
  47. Voir en ligne.
  48. Voir .
  49. Voir .
  50. Signalement en ligne.
  51. Notice du catalogue des Musées royaux des Beaux arts (Bruxelles). Signalement en ligne.
  52. Voir .
  53. Voir .
  54. Voir .
  55. Voir .
  56. Signalé en ligne.
  57. Voir .
  58. Notice du le catalogue des Musées Royaux d'art et d'histoire de Belgique (2017).
  59. Voir en ligne.
  60. Signalement en ligne.
  61. Signalement et photographie en ligne.
  62. Voir .
  63. Voir en ligne ici et ici.
  64. Voir en ligne.
  65. Voir en ligne.
  66. Vente Ferraton, 30 mars 2019, lot n°0145.
  67. Voir .
  68. Signalement en ligne.
  69. Signalement en ligne.
  70. Signalement en ligne.
  71. Signalement en ligne.
  72. Signalement en ligne.
  73. Vente Ferraton-Voglaire du 16 novembre 2019, lot n° 151.
  74. Voir en ligne.
  75. Vente Ferraton, 30 mars 2019, lot n°146.
  76. Vente Ferraton, 30 mars 2019, lot n°148.
  77. Voir en ligne.
  78. Voir .
  79. Le titre de cette œuvre renvoie à l'expression latine Memento mori, qui désigne un genre artistique partagé par les œuvres qui rappellent aux hommes leur mortalité et leur vanité.
  80. Voir .
  81. Voir en ligne.
  82. R. P. Turinne, Le retour de Camille De Taeye, La Libre Belgique, 22 septembre 2004, p. 21.
  83. Voir en ligne.
  84. Voir en ligne.
  85. Voir en ligne.
  86. Voir en ligne.
  87. Voir en ligne.
  88. Voir .
  89. Signalement sur le site de l'IRPA en ligne ; photographie en ligne.
  90. Vente Ferraton, 12 septembre 2020, n° 110.
  91. Passé en vente publique en 2007, voir en ligne.
  92. Vente Ferraton, 12 septembre 2020, n° 124.
  93. Signalement en ligne.
  94. Vente Ferraton Voglaire du 16 novembre 2019, lot n° 150.
  95. Vente Ferraton, 30 mars 2019, lot n°147.
  96. Présentation sur le site de l'éditeur, en ligne ; la gravure.
  97. Présentation sur le site de l'éditeur.
  98. Présentation sur le site de l'éditeur.
  99. Présentation sur le site de l'éditeur, en ligne.
  100. Signalement en ligne.
  101. Notice en ligne.
  102. Présentation sur le site de l'éditeur.
  103. Présentation sur le site de l'éditeur.
  104. R.P.T., De Taeye face au miroir, La Libre, supplément Arts Libre, 8 mars 2013, en ligne.
  105. .
  106. .
  107. .
  108. Lire en ligne.

Liens externes


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