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Camille Marcille, né le à Chartres, mort le (à 59 ans) à Gasville-Oisème, est un artiste-peintre, collectionneur d'art et conservateur de musée français[1].

Camille Marcille
Camille Marcille (1816-1875) Coll. BNF.
Fonction
Conservateur de musée
Musée des Beaux-Arts de Chartres
Biographie
Naissance

Chartres
Décès
(à 59 ans)
Gasville-Oisème
Nom de naissance
Camille Constantin Marcille
Nationalité
française
Activités
Peintre, conservateur de musée, collectionneur d'œuvres d'art
Père
François Marcille
Fratrie
Eudoxe Marcille
Autres informations
Membre de
Société archéologique d'Eure-et-Loir
Maîtres

Biographie



Famille


Fils du négociant, amateur d'art et collectionneur François Marcille, Camille Marcille, après avoir fait une partie de ses études à Chartres, étudie la peinture auprès de Charles de Steuben, puis d'Achille Devéria.

Il est le frère d’Eudoxe Marcille, directeur du musée et des écoles de dessin d'Orléans[2].


Voyages


En 1839, souhaitant voir les œuvres d'art exposées en Europe et développer son sens critique, il fait avec son frère Euxode un grand voyage en Italie, Allemagne, Hollande, Belgique et Angleterre. À son retour, il loue un atelier d'artiste rue Madame pour y peindre des toiles qu'il exposera à presque tous les salons[3].


Mariage


En 1854, il épouse Cécile Walckenaer, dont il aura trois filles.


Résidence


Après son mariage en 1854, il s'installe à Oisème, près de Chartres, au château du Goulet où il fait construire un grand atelier, appelé le donjon[4]. Il y reçoit les frères Goncourt[5], Eugène Scribe et Jean-Baptiste Camille Corot, qui y peint une vue de Oisème. De 1859 à 1870, il expose régulièrement au Salon de Paris.


Conservateur et découvreur


Camille Marcille est nommé conservateur du musée des beaux-arts de Chartres, qui possède plusieurs tableaux de sa collection : les portraits de Pétion de Villeneuve, du peintre Mathieu Cochereau, de Charles Leblanc, conservateur du musée de Chartres, de Madame Jules Courtois, ainsi que l’Enterrement d’un enfant en Beauce.

Grand connaisseur d'art, il reconnaît lors d'une vente le portrait d'Henri de La Tour d'Auvergne, dit Turenne par Philippe de Champaigne et identifie quatre toiles de Paul Véronèse dans le grenier de l'abbaye Notre-Dame de Josaphat à Lèves (Eure-et-Loir). Ces quatre tableaux avaient été donnés à l'asile par M. le marquis d'Aligre en 1830. D'abord placés dans l'ancienne chapelle, ils en sont retirés en raison d'importants travaux de réfection et mis dans le grenier. Camille Marcille les examina de très près et s'aperçut que ces toiles, sous une couche épaisse de peinture qui en dissimulait le caractère primitif, recélaient des œuvres d'art. Ces toiles représentent : la théologie, l'astronomie, la marine et la sculpture. On suppose que ces tableaux ont été rapportés de Venise par M. Étienne II d'Aligre, chancelier de France, en 1674, au retour de son ambassade dans cette ville[6].


Décès


Camille Marcille meurt le 3 août 1875 à Oisème (Eure-et-Loir). La veille, après son déjeuner, il était remonté dans son atelier mettre la dernière main à un tableau : Le Repas de Molière, qu'il espérait terminer, et le soir, ne le voyant pas descendre, sa famille, inquiète, l'envoya chercher. On le trouva renversé sur son fauteuil, sans connaissance, frappé par la paralysie, et, malgré les soins les plus empressés et les plus intelligents, il expirait dans la nuit, sans avoir pu reprendre la parole et faire ses derniers adieux à sa femme et à ses enfants[7].

Son importante collection de tableaux est dispersée les 6, 7, 8 et 9 mars 1876[8]. La vente de la collection rapporte au total 273 052 francs[9]. Cette collection provenait de la galerie de son père, « rassemblée pendant quarante ans par un amateur passionné, d'un tact rare, d'une initiative clairvoyante, qui avait mis dans ses tableaux toute sa vie, toute son âme entière. »[10]


Œuvres


On doit également à Camille Marcille la restauration des fresques (Danse macabre) de l'Église Saint-Orien de Meslay-le-Grenet découvertes en 1864.


Hommage posthume



Ouvrages



Notes et références


  1. « Notice de la marque de la collection de Camille Marcille, répertoriée sous le numéro L.605a », sur le site de la Fondation Custodia.
  2. « Cote LH/1732/50 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  3. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 14 août 1968 :Camille Marcille ou le goût du XVIIIe siècle retrouvé de J-M Fauquet
  4. "Camille Marcille ou le goût du XVIIIe siècle retrouvé" de J-M Fauquet
  5. Edmond et Jules de Goncourt, Journal, tome second : 1862-1865, [lire en ligne].
  6. Société Archéologique d'Eure-et-Loir, procès-verbal, séance du 7 mai 1914.
  7. Extrait d'une notice sur Camille Marcille écrite par M. Bellier de la Chavignerie, publiée dans le procès-verbal de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, séance du 2 décembre 1875.
  8. Catalogue de tableaux et dessins formant la collection de feu M. Camille Marcille, Paris : Claye, 1876, [lire en ligne].
  9. Médiathèque de Chartres, détail des prix des ventes des tableaux, document manuscrit de 13 pages. Cote JUSS. R. 200
  10. Catalogue de tableaux et dessins formant la collection de feu M. Camille Marcille, Paris : Claye, 1876, page I, [lire en ligne].
  11. « Plan de Chartes », sur le site GoogleMaps.
  12. « Plan de Gasville-Oisème », sur le site GoogleMaps.

Annexes



Bibliographie



Liens externes





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