Né à Bruxelles en 1602 dans une famille pauvre, il est formé dès l'âge de douze ans au portrait miniature auprès de Jean de Bouillon, puis continue son apprentissage chez Michel de Bourdeaux avant d'apprendre le paysage avec le grand maître Jacques Fouquières, qui probablement le fait venir à Paris[3].
Il refuse d'intégrer l'atelier de Rubens à Anvers[4], mais souhaite visiter Rome.
Il s'arrête à Paris en 1621[5] et se fixe au collège de Laon, dans le Quartier latin. Il s'y lie d'amitié avec Nicolas Poussin qui y loge après son retour d'Italie, en 1622. Il travaille chez le maniériste Georges Lallemant, où il pratique la peinture d'histoire. Il quitte l'atelier de Lallemant vers 1625 et commence à travailler pour son compte. Le peintre Nicolas Duchesne conduisant les ouvrages du peinture du palais du Luxembourg l'emploie ainsi que Nicolas Poussin pour y faire des dessins de lambris avec des pots de fleurs et des paysages. Champaigne a fait plusieurs tableaux dans les chambres de la reine mère, en particulier une copie de Notre Dame du Caravage pour le Petit-Luxembourg. Ces travaux sont appréciés par Claude Maugis, abbé de Saint-Ambroise et intendant des bâtiments de la reine mais attirèrent la jalousie de Duchesne. Philippe de Champaigne préféra quitter ces travaux et retourner à Bruxelles, en 1627[4],[6].
Remarqué par Marie de Médicis, il entre au service de la famille royale à partir de 1628[5]. À peine arrivé à Bruxelles, Claude Maugis lui a fait savoir que Duchesne était mort et lui a demandé de revenir en France en lui proposant de prendre sa place de premier peintre de la reine Marie de Médicis. Il est de retour à Paris le . Il a obtenu un logement au palais du Luxembourg avec 1 200 livres de gages. Il a épousé Charlotte Duchesne (1611-1638), la fille de Nicolas Duchesne, le et repris son atelier[7]. Il reprend les travaux de décoration du palais du Luxembourg, dont les pièces maîtresses sont une série de grand tableaux relatant la vie de la commanditaire par Rubens. Champaigne y peint plusieurs fresques des plafonds. Il s'était déjà frotté à la théologie vivante des béguinages et se met tout de suite à l'œuvre pour répondre au projet de Marie de Médicis, qui souhaite mettre la représentation de la dévotion au service du politique[3]. La reine le fait travailler sur le couvent des Carmélites du faubourg Saint-Jacques.
Il reçoit en 1629 ses «lettres de naturalité»[8]. Il vit alors au numéro 11 du quai de Bourbon (plaque).
Il est, avec Simon Vouet, l'un des deux peintres les plus réputés du royaume. Il est le seul peintre autorisé à peindre le cardinal de Richelieu en habit de cardinal: il le représente onze fois. Il est un des membres fondateurs de l'Académie royale de peinture et de sculpture, le .
Après la mort de son fils unique, Claude de Champaigne (1634-1642), il fait venir de Bruxelles son neveu, Jean-Baptiste de Champaigne, pour le former dans son atelier. Ce dernier a été formé avec Nicolas de Plattemontagne. Il se rapproche des milieux jansénistes[9]. Il devient le peintre de l'abbaye de Port-Royal de Paris, puis de Port-Royal des Champs. Sa fille, Catherine de Champaigne (1636-1686) est religieuse de Port-Royal en 1656 sous le nom Sœur Catherine de Sainte-Suzanne. Elle perd progressivement l'usage de ses jambes en 1660. Elle est miraculeusement guérie au couvent de Port-Royal. Il célèbre cet événement dans Ex-voto de 1662, toile mystique d'action de grâce. Ce tableau, aujourd'hui conservé au musée du Louvre, représente la fille de l'artiste avec la mère supérieure Agnès Arnauld[10].
À partir de 1654, il participe à la décoration des Tuileries, mais cette fois sous la direction de Charles Le Brun. Il est nommé professeur en 1655.
À la fin de sa vie, son activité pédagogique devient plus importante: même si aucun écrit ne subsiste de sa main, il existe des transcriptions de plusieurs de ses conférences, publiées par André Félibien en 1668. Il y commente plusieurs œuvres, dont celles du Titien, participant ainsi au débat entre coloristes et dessinateurs et prônant une attitude modérée[11].
Il meurt le , à l'âge de 72 ans au 20 rue des écouffes (plaque). Ce sera l’occasion pour les religieuses de Port-Royal de le mentionner dans leur obituaire comme «bon peintre et bon chrétien». Enterré dans l'église Saint-Gervais -Saint Protais, il est transféré vers 1794 dans le cimetière Saint-Gervais qui se situait au 2 rue François Miron (ancienne rue du pourtour (Saint-Gervais)). Il y est depuis.
L'œuvre
Style
Influencé par Rubens au début de sa carrière, son style devient par la suite de plus en plus austère. Son assiduité au travail lui avait donné une facilité surprenante. C'est un peintre classique, essentiellement religieux, qui reste un peintre exceptionnel par l'éclat de ses coloris, ce bleu presque surnaturel, et la rigueur de ses compositions. À l'instar de Pascal, elles nous parlent de nos grandeurs comme de nos petitesses. Grandeur et respect des puissants bien sûr, gloire de la France, compassion réelle pour ceux qui souffrent aussi, mais par-dessus tout de la grandeur incommensurable de la nature et de Dieu. Il exalte tour à tour les Majestés et les figures d'humilité comme dans l’Adoration des bergers de 1648, la Présentation au Temple, et la Résurrection de Lazare, dans le sentiment pictural de la présence des corps, des visages, des mains. Philippe de Champaigne touche la perfection avec la splendeur des paysages qui vient d'une souterraine influence flamande, et ses visages, psychologiques, impénétrables.
Conférences à l'Académie royale de peinture et de sculpture
Philippe de Champaigne est un des membres fondateurs de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il y a prononcé plusieurs conférences:
le , «Conférence sur un tableau de Raphaël représentant l'Enfant-Jésus, la Vierge, sainte Élisabeth et saint Jean», dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p.90-96(lire en ligne)
le , «Conférence de M. de Champaigne sur les ombres», dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p.97-101(lire en ligne)
le , «Conférence de M. Champaigne l'oncle sur un tableau du Titien représentant la Vierge, l'Enfant Jésus et saint Jean-Baptiste», dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p.9-13(lire en ligne)
le , «Conférence de M. de Champaigne l'oncle contre les copistes des manières», dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p.102-108(lire en ligne)
le , «Conférence de M. de Champaigne l'oncle sur l'Enlèvement de Déjanire du Guide», dans Conférences inédites de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, p.109-111(lire en ligne)
Réalisations
Son œuvre est vaste, il a laissé nombre de tableaux religieux et des portraits fameux et très appréciés: Haute Noblesse, princes de l’Église, grands commis de l’État, parlementaires, toute la Cour et la Ville posent devant lui et lui font peindre des figures où refusant d'exprimer des expressions passagères, il veut saisir l'être profond de ses modèles. C'était substituer au portrait d’existence baroque un portrait permanent d’essence.
Cependant, un portrait de Port-Royal, La Guérison de Catherine ou La Mère Catherine Agnès Arnauld et la sœur Catherine de Sainte Suzanne, apparut à la foule comme inadapté et inconvenant, car il n'était pas de coutume et surtout pas bien séant de peindre une œuvre de dévotion tant que son sujet n'était pas décédé et béatifié.
Aussi Champaigne se mit-il à réaliser une série de peintures religieuses aux consonances laïques, comme Portrait d'Angélique Arnauld, où aucun détail ne montre la dévotion de la religieuse: elle n'est pas en prière, ni n'a de crucifix ou de chapelet entre les mains. Le seul élément qui peut nous aider, c'est la croix présente sur son aube. L'œuvre présente un découpage du buste et une gestuelle surprenante, bien qu'ayant un caractère solennel. Un réalisme inapproprié et quelque part irrespectueux imprègne le tout, lorsque l'on aperçoit l'ombre d'un fin duvet de moustache au-dessus de la lèvre supérieur de la religieuse. Cependant il y a une explication à tout cela. Champaigne éprouvait beaucoup d'affection pour Angélique Arnauld, et a plus voulu représenter cette affection, dans le traitement psychologique du sujet, représenter la personne, son côté humain, plutôt que sa foi. Ce sont les sentiments pour Angélique, plutôt qu’Angélique elle-même.
Aussi, lorsqu'il peint son autoportrait, aucun attribut ne figure, montrant son art.
Il n'a pratiqué le paysage comme thème principal qu'à ses débuts, lors de sa période Française (1621/1628). Il sera néanmoins omniprésent dans plusieurs de ses tableaux comme dans Les Miracles de Sainte-Marie pénitente (1656, musée du Louvre).
Il a laissé une multitude de tableaux estimés, qui ornaient les édifices publics, les églises (Val-de-Grâce, Sorbonne, Saint-Séverin, Saint-Merry, Saint-Médard, Basilique Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand 1643, et les maisons particulières.
Paysage, huile sur toile, 33 × 66 cm, Palais des beaux-arts de Lille[12]
Au service de la famille royale en 1628
Tableaux qui pourraient faire partie de la décoration originale du couvent des Carmélites du faubourg Saint-Jacques, l'un des chantiers préférés de Marie de Médicis, dont l'église a été détruite lors de la Révolution française:
Le Cardinal de Richelieu (vers 1635), huile sur toile, 222 × 155 cm, Paris, musée du Louvre[J 3];
La Charité (1635-1636), huile sur toile, Musée des beaux-arts de Nancy
Le Cardinal de Richelieu (1636), 205 × 144 cm, Chantilly, musée Condé[14]
Le Cardinal Richelieu (vers 1637), huile sur toile, 205 × 144 cm, Londres, National Gallery[15].
Le Vœu de Louis XIII', (1638 un des tableaux pour la cathédrale Notre-Dame de Paris)[8], huile sur toile, 342 × 267,5 cm, musée des beaux-arts de Caen[J 4];
Épisode de la vie de saint Benoît: la coupe de vin empoisonné, 1638-1643, huile sut toile, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage[16];
Armand-Jean du Plessis, cardinal de Richelieu (vers 1639), huile sur toile, 128 × 97 cm, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon[J 5];
Louis XIII (vers 1639), huile sur toile, 218 × 122 cm, château d'Eu[J 6]
Triple Portrait du Cardinal de Richelieu (vers 1642), huile sur toile, 59 × 73 cm, Londres, National Gallery[17]
Peintures du dôme de la chapelle de la Sorbonne (1641-1644)[5]
Peintures de l'Église Saint-Germain-l'Auxerrois (Paris)
Dessin de plusieurs cartons pour des tapisseries.
Mort de Richelieu en 1642
La Nativité (1643), huile sur toile, 207 × 116 cm, Palais des beaux-arts de Lille[J 7];
Portrait de Mgr Jean-Pierre Camus (1643), huile sur toile, 73 × 59 cm, musée des beaux-arts de Gand[18]
Jean Duvergier de Hauranne abbé de Saint-Cyran (1643), huile sur toile, 130 × 105 cm, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon[J 8].
Anne d'Autriche et ses fils priant saint Benoît et sainte Scholastique (1646 esquisse), huile sur toile, 106 × 138 cm, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon[J 11];
Louis XIV, Anne d'Autriche et Philippe d'Anjou présentés à la Trinité par saint Benoît et sainte Scholastique, plume, encre brune, lavis brun et d'encre de Chine. H. 0,187; L. 0,147 m[22]. Paris, Beaux-Arts de Paris. Ce dessin est comparable en tout point à la composition peinte conservée au château de Versailles. Ce dessin pourrait être préparatoire donc à une toile à rattacher au cycle de saint Benoît. Cette première pensée se distingue de la version peinte par son format vertical. On retrouve le goût de Philippe de Champaigne pour le portrait collectif, genre qu'il pratique dès les années 1630[23].
Fondateur de l'Académie en 1648
Angélique Arnaud, abbesse de Port-Royal (1648), huile sur toile, 73 × 58,5 cm, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon[J 12]
Moïse et les Tables de la Loi (1648), huile sur toile, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage[24], le portrait de Moïse pourrait être celui d'un magistrat ou d'un ecclésiastique[25]
La Petite Cène (1648), huile sur toile, 80 × 149 cm, Paris, musée du Louvre[J 13];
Moïse et les Tables de la Loi (1648), huile sur toile, 99 × 74 cm, Milwaukee Art Museum
Portrait de la Mère Angélique Arnaud (1648), huile sur toile, 73 × 60 cm, Chantilly, musée Condé[J 14]
La Présentation au temple (1648), huile sur toile, 257 × 197 cm, peint pour le maître-autel de l'église Saint-Honoré à Paris[26], Musées royaux des beaux-arts de Belgique
Portrait du prévôt des marchands et des échevins de la ville de Paris (1648), huile sur toile, 200 × 271 cm, Paris, musée du Louvre[27]
Le Christ et la Samaritaine (1648-1650), huile sur toile, 114 × 113 cm, Musée des beaux-arts de Caen[28]
Apôtre Saint Philippe (1649), huile sur toile, 117 × 89 cm, Paris, musée du Louvre[29]
Omer Talon (1649), huile sur toile, 225 × 162 cm, Washington, National Gallery of Art[30]
Les Enfants Habert de Montmor (1649), huile sur toile, musée des beaux-arts de Reims[31]
Portrait d'homme (souvent présenté comme Arnaud d'Andilly)[32] (1650), 91 × 72 cm, Paris, musée du Louvre.
La Sainte Face (1650), huile sur panneau, Collection particulière[3]
La Grande Cène (1652), huile sur toile, 158 × 233 cm, Paris, musée du Louvre[J 15].
Série de tableaux à Port Royal Port-Royal des Champs:
La Grande Cène, circa 1652, pour le maître-autel. Il existe trois versions, celle de Lyon étant probablement celle de l'abbaye
Une Vierge
Un Saint Jean-Baptiste
Des Pèlerins d'Emmaüs
Un Bon pasteur (musée des Ursulines à Mâcon)
Un Saint Bernard
Un Saint Benoît
La Mère Catherine Agnès Arnauld et la sœur Catherine de Sainte Suzanne dit 'Ex-voto de 1662, huile sur toile, 165 × 229 cm, Paris, musée du Louvre[33]
Les Portraits des mères supérieures
Un Christ aux outrages impressionnant d’humanité dans son drapé rouge
Le Christ mort couché sur son linceul (avant 1654), huile sur bois, 68 × 197 cm, Paris, musée du Louvre[J 16]
Saint Bruno (avant 1656), huile sur toile, 90 × 78 cm, Nationalmuseum, Stockholm[3]
1656: Décoration de l'appartement d'Anne d'Autriche dans l'abbaye du Val-de-Grâce avec quatre paysages qui illustrent la vie de saints, ainsi que cinq tableaux pour le réfectoire:
Sainte Marie l’Égyptienne accomplissant des miracles, huile sur toile, 219 × 336 cm, Paris, musée du Louvre[37]
L'Assomption de la Vierge (vers 1656), huile sur toile, Diam. 208 cm, Musée des beaux-arts de Marseille[3]
Le Repas chez Simon le Pharisien (vers 1656), huile sur toile, 292 × 399 cm, musée d'arts de Nantes
Trois tableaux pour l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris (1657-1661)
L'Apparition de saint Gervais et de saint Protais à saint Ambroise, huile sur toile, 36 × 67,8 cm, Paris, musée du Louvre[J 18];
L'Invention des reliques de saint Gervais et Protais (1660 un des trois tableaux pour l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris), huile sur toile, 365 × 682 cm (destinée à l'Église Saint-Gervais-Saint-Protais (Paris)), musée des beaux-arts de Lyon[J 19]
Translation des corps de saint Gervais et Protais (1661), huile sur toile, 363 × 681 cm, Paris, musée du Louvre[J 20];
Paysage avec Jésus-Christ guérissant les aveugles (vers 1660), huile sur toile, 104 × 142 cm, San Diego, The Putnam Foundation, Timken Art Gallery[40]
Le Martyre de saint Laurent (vers 1660), huile sur toile, 81,7 × 68,5 cm, Washington, National Gallery of Art[41]
Les Disciples d'Emmaüs (1664), huile sur toile, 217 × 226 cm, musée des beaux-arts de Gand, acquis en 1955[42].
Allégorie de la paix (1668), huile sur toile, 158 × 128 cm, musée des beaux-arts de Budapest[43].
Le Christ en croix (1674), huile sur toile, 228 × 153 cm, Paris, musée du Louvre[J 21];
Dates non documentées
Louis XIV offrant sa couronne et son sceptre à la Vierge et à l' Enfant Jésus en présence d'Anne d'Autriche et de Philippe d'Anjou, huile sur toile, 188 × 160 cm, Hambourg, Kunsthalle
Portrait présumé de Remi Tronchot, échevin de la ville de Paris, huile sur toile, 71,5 × 58,5 cm, Musées royaux des beaux-arts de Belgique[44]
Le Denier de César, huile sur toile, 138,5 × 188 cm, Musée des beaux-arts de Montréal[45].
Les Disciples d'Emmaüs, huile sur toile, 137,5 × 179,5 cm, Musée des beaux-arts d'Angers[J 22];
Jésus parmi les docteurs, huile sur toile, 260 × 175,5 cm (peinte pour le couvent des moines chartreux à Pari, Musée des beaux-arts d'Angers[J 23].
Vierge à la grappe, huile sur toile, Bayeux, Musée Baron-Gérard
Les Têtes de St Pierre et St Paul, huile sur toile, Bayeux, Musée Baron-Gérard
L'Annonciation, huile sur toile, 294 × 250 cm, musée des beaux-arts de Caen[J 24]
Portrait du cardinal Mazarin, huile sur toile, 205 × 144 cm, Chantilly, musée Condé[47]
Portrait de Vincent Voiture, huile sur toile, Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot
Ange de l’Annonciation, huile sur toile, Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot
Étude de têtes de vieillards (non daté), huile sur toile, 43,5 × 54,5 cm, musée des beaux-arts de Dijon[J 25]
Le Christ mort sur la croix (non daté), huile sur toile, 227 × 202 cm, musée de Grenoble[J 26]
La Cène (non daté), huile sur toile, 182 × 266 cm, musée des beaux-arts de Lyon[J 27].
Ecce Homo ou Le Christ aux outrage (non daté), huile sur toile, 186 × 126 cm, musée national de Port-Royal des Champs
Portrait d'homme (non daté), huile sur toile, 91 × 72 cm, Paris, musée du Louvre[J 28];
Jean-Baptiste Colbert (non daté), huile sur toile, 62 × 52 cm, musée des beaux-arts de Reims[J 29];
Portrait de Nicolas Henin de Cuvilers (non daté), huile sur toile, 32 × 24 cm, musée des beaux-arts de Reims[J 30]
Résurrection (non daté) Église Saint-Martin de Pont-sur-Seine
L'Adoration des bergers (retable de la chapelle de la Vierge, non daté) , huile sur toile, , cathédrale Notre-Dame de Rouen
La Visitation (non daté), huile sur toile, 302 × 199 cm(provient du chœur de la chartreuse Notre-Dame-du-Val-de-Bénédiction), Villeneuve-les-Avignon, musée Pierre-de-Luxembourg
Vocation de saint Pierre (non daté), huile sur toile, 73 × 99 cm, Florence, musée des Offices[48].
Portrait de Martin Barcos, abbé de Saint-Cyran, graphite, lavis d'encre de Chine sur papier gris, H. 0,234; L. 0,18 m[49]. Paris, Beaux-Arts de Paris[50]. Sans doute réalisée en hommage à Martin de Barcos, un ami estimé de l'artiste, cette étude le représente de profil comme saisi sur le vif et sans flatterie. La fixité du regard et l'immobilité de la pose lui confère une image d'une grande sobriété, celle d'un homme habité par une vie intérieure intense.
Portrait de gentilhomme, huile sur toile, Sacramento, Crocker Art Museum
André Félibien, son contemporain, a laissé une biographie: Entretiens sur les vies et les ouvrages des plus excellents peintres ancienz et modernes, publié entre 1666 et 1668.
Roger de Piles a écrit également une notice biographique, cette fois postérieure à sa mort.
Principales expositions
1952: Paris, Musée de l'Orangerie, catalogue rédigé par Bernard Dorival;
1957: Musée national des Granges de Port-Royal, Philippe de Champaigne et Port-Royal, juin-, catalogue rédigé par Bernard Dorival[51].
1995: Musée national des Granges de Port-Royal, Philippe de Champaigne et Port-Royal, -, catalogue rédigé par Philippe Le Leyzour et Claude Lesnée[51];
2007: Palais des beaux-arts de Lille, «Philippe de Champaigne (1602-1674), entre politique et dévotion,» [3], catalogue rédigé par Nicolas Sainte Fare Garnot[52];
2007-2008: Évreux, musée d'Évreux, À l'école de Philippe de Champaigne, -, catalogue rédigé sous la direction de Dominique Brême, avec la participation de Frédérique Lanoë;
2009: Musée national de Port-Royal des Champs, Trois maîtres du dessin, Philippe de Champaigne, Jean-Baptiste de Champaigne, Nicolas de Plattemontagne, du au , catalogue rédigé par Frédérique Lanoë, sous la direction de Pierre Rosenberg[54].
Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, 1994, p.103.
Catalogue raisonné de l'artiste par Bernard Dorival, Philippe de Champaigne, 1602-1674, Paris, 1976, vol. I, p.24: «Le problème ne présente du reste qu'un intérêt bien secondaire, du moins pour les historiens d'art». Dorival cite auparavant le linguiste André Martinet, qui, dans son article Le parler et l'écrit, paru dans le numéro du de la revue L'Éducation, signale que la séquence graphique -ign- de Champaigne n'est plus identifiée aujourd'hui comme la manière originelle de noter en français le n mouillé (ñ), phonème inconnu du latin. Le cas est à rapprocher de celui que pose le nom de l'écrivain Michel de Montaigne, «Montaigne» représentant la graphie médiévale du mot écrit de nos jours «montagne».
Valérie Bougault, «Philippe de Champaigne, peintre de la réalité intérieure: l’oeil de d’Alain Tapié», Connaissance des Arts, no649, , p.74-81
Encyclopædia Universalis, «PHILIPPE DE CHAMPAIGNE», sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
Encyclopédie de l'art, Paris, Librairie générale française, , p. 204.
André Félibien, «Philippe & de Baptiste de Champagne», dans Entretiens sur les vies et sur les ouvrages des plus excellens peintres anciens et modernes, t.4, Amsterdam, (lire en ligne), p.208-211
Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’Ecole des Beaux-Arts, Paris, Ecole nationale supérieure des beaux-arts éditions, 2001, p. 279-283, Cat. 70.
Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, Portraits dans les collections de l’École des Beaux-Arts, Carnets d’études 36, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p 52-54, Cat. 14
André Félibien, Entretiens sur les vies et les ouvrages des plus excellents peintres anciens et modernes, t.5e partie - 10e entretien, Paris, (lire en ligne), p.161-179.
Henri Stein, Philippe de Champaigne et ses relations avec Port-Royal, Paris, Plon, 1891.
Augustin Gazier, Philippe et Jean-Baptiste de Champaigne, Paris, Allison, 1893.
Le siècle de Rubens, catalogue d'exposition, Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, 1965, p.40–42.
Bernard Dorival, Philippe de Champaigne, 1602-1674: la vie, l’œuvre et le catalogue raisonné de l’œuvre, Paris, Laget, 1976 [comprend: 1, La vie et l'art de Philippe de Champaigne; 2, Catalogue raisonné de l'œuvre de Philippe de Champaigne. Un Supplément au «Catalogue raisonné de l'œuvre de Philippe de Champaigne» a paru en 1992].
Louis Marin, Philippe de Champaigne ou La présence cachée, Paris, Hazan, 1995 (ISBN2-85025-386-3).
José Gonçalves, Philippe de Champaigne, le patriarche de la peinture, Paris, ACR Éd., 1996 (ISBN978-2867700644).
José Gonçalves, «Philippe de Champaigne, œuvres de jeunesse à Pont-sur-Seine», L'Estampille L'Objet d'Art, no366, .
Lorenzo Pericolo, Philippe de Champaigne, Tournai, La Renaissance du livre, 2002 (ISBN2-8046-0626-0).
Nicolas Sainte Fare Garnot, «Philippe de Champaigne», Dossier de l'art, no 140, .
Philippe de Champaigne (1602-1674). Entre politique et dévotion. Exposition du 27 avril au 15 août 2007 au Palais de Beaux Arts de Lille, Dossier de presse (lire en ligne).
Philippe de Champaigne (1602-1674): entre politique et dévotion, sous la dir. de Alain Tapié, Nicolas Sainte Fare Garnot, Paris, Réunion des musées nationaux (ISBN978-2711852420) [catalogue d'une exposition qui s'est tenue à Lille et Genève en 2007-2008].
Pierre Rosenberg et al., Trois maîtres du dessin: Philippe de Champaigne, Jean-Baptiste de Champaigne, Nicolas de Plattemontagne (Catalogue d'exposition), Paris, Réunion des musées nationaux, , 207p. (ISBN978-2-71185569-8).
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