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Celso Lagar Arroyo, né à Ciudad Rodrigo (Salamanque) le et mort à Séville le , est un sculpteur, peintre et lithographe expressionniste espagnol.

Celso Lagar
Amedeo Modigliani, Portrait du peintre Celso Lagar (1915), Jerusalem, musée d'Israël.
Biographie
Naissance

Ciudad Rodrigo
Décès
(à 75 ans)
Séville
Nationalité
Espagnole
Activités
Peintre, sculpteur
Conjoint
Autres informations
Mouvement
École de Paris

Artiste de la première génération de l’École de Paris, où il a vécu la plus grande partie de sa vie, il a été influencé par les avant-gardes de tous genres comme le cubisme ou le fauvisme. Il a peint principalement des paysages et des natures mortes. Il est l'époux de la sculptrice française Hortense Begué. Devenu veuf, la fin de sa vie fut assombrie par des troubles psychiatriques.


Biographie


Miguel Blay (es)
Miguel Blay (es)

Né au 23 rue de Santiago à Ciudad Rodrigo, aîné des quatre enfants (dans l'ordre de naissance : Celso ; Manuel, décédé très tôt ; Angel ; Isabel)[1] de l'ébéniste Gumersindo Lagar Iglesias[2]. A l'âge de 12 ans, il apprend la sculpture auprès de son père puis quitte sa ville natale pour intégrer l’atelier de Miquel Blay (ca) aux Beaux-Arts de Madrid en 1907, un des meilleurs sculpteurs de l'époque[3]. En 1910 et 1911, il fréquente à Barcelone l'école de la Llotja[4] avant d'aller, sur les conseils de Blay, étudier la sculpture à Paris en 1911 où il rencontre Joseph Bernard, Max Jacob, André Derain, Blaise Cendrars, son ami Amedeo Modigliani et sa future femme, la sculptrice Hortense Bégué (1890-1957)[5]. En 1912, il expose au Salon d'Automne ses sculptures Adolescencia et Rosa de Thébas[6]. En remerciement de la bourse de 365 pesetas (selon les journaux locaux[7]) que le conseil municipal de Ciudad Rodrigo lui a attribué, il envoie la même année par train la sculpture Rosa de Thébas (sculpture en plâtre, conservée à la maison de la culture de Ciudad Rodrigo[8]) : il s'agit de la seule sculpture encore existante de Lagar[9]. En 2017, à l'initiative de la mairie de Ciudad Rodrigo et du Centre d'Etudes Mirobrigense (CEM), la sculpture Rosa de Thébas est fondue en bronze pour l'exposition monographique de Celso Lagar (réalisée pour les 50 ans de sa mort et les 125 ans de sa naissance)[7] : cette sculpture est ensuite placée sur la place Campo de Carniceros (Ciudad Rodrigo)[9].

En 1913, il expose sculptures et dessins à sa première exposition personnelle de Paris (Galerie Ashnur)[6]. Il abandonne ensuite la sculpture en faveur de la peinture. L’arrivée de la Première Guerre mondiale représente dans la vie et l’œuvre de Celso Lagar le commencement d’une nouvelle étape. Il revient à Barcelone en 1915 où il obtient une certaine reconnaissance, notamment avec des expositions personnelles aux Galeries Dalmau, ce qui lui permet de retourner à Paris. En 1919, il s’installe définitivement en France. Cette époque, jusqu’à la fin des années 1930, est le moment de sa maturité artistique. Il expose ses œuvres dans les meilleures galeries parisiennes. Sa production est abondante et constante. Pendant son séjour en Normandie en 1928, il développe son œuvre sur des thèmes très concrets : les natures mortes, les souvenirs espagnols, les paysages et ses célèbres scènes de cirque. La période des influences avant-gardistes (cubisme, fauvisme, vibracionisme (ca), biologisme[Quoi ?], simultanéisme) terminée, Celso Lagar trouve sa propre voie marquée fondamentalement par l’inspiration goyesque et picassienne. La reconnaissance des critiques et du public augmente.

Le début de la Seconde Guerre mondiale marque la fin de son époque faste. Le couple est obligé de se réfugier dans les Pyrénées françaises et mènent une vie très difficile. Après la libération de Paris, son retour n’a pas une grosse répercussion. Lagar continue avec les mêmes thèmes et les mêmes techniques d’avant-guerre. Peu à peu, le succès s’estompe et les problèmes d'argent affectent le couple[10].

À ce moment, son épouse entre à l’hôpital Broca et meurt en 1957. Lagar fait une grave dépression. Il est admis à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne et cesse de travailler[11]. En 1959, Andras Kalman (en) lui rend visite à Sainte-Anne[12]. Par décision de justice, une vente aux enchères est prévue le 7 juin 1962 avec les œuvres conservées dans son atelier afin de payer son séjour à l'asile alors chiffré à 7,5 millions d'anciens francs : l'association Les Amis du peintre Celso Lagar est créée le 6 juin 1962 dans le but d'« apporter une assistance morale et matérielle au peintre Celso Lagar », dans un premier temps Celso Lagar s'oppose à la vente mais donne finalement l'instruction à l'Association pour la Diffusion des Arts Graphiques et Plastiques (ADAGP) de ne pas s'opposer à cette vente. En effet, l'ADAGP considère que cette vente était organisée sans que la question du Droit moral de l'artiste n'ait été suffisamment étudiée[13]. En octobre 1964, il retourne en Espagne. Le 18 février 1965, d'un commun accord entre Celso Lagar et l'administration hospitalière, une seconde vente de 68 tableaux est organisée et totalise 130 000 nouveaux francs (le double des estimations) remboursant le solde de 30 000 nouveaux francs laissé par le reste de son séjour à Sainte-Anne. Il vit à Séville avec sa sœur jusqu’à sa mort le .

Le Portrait de Celso Lagar réalisé par Amedeo Modigliani en 1915 est conservé à Jerusalem au musée d'Israël[14].


Expositions



Expositions personnelles



Expositions collectives



Réception critique



Hommage



Œuvres



Collections publiques



Espagne


France


Suisse


États-Unis


Collections privées



Illustrations


Il illustra des revues comme les revues espagnoles Revissa Nova et Un enemic del Poble y Troços, ainsi que le livre de Ramón Gómez de la Serna sur le café Pombo[34].


Notes et références



Notes



Références


  1. Alba 1992, p. 19.
  2. (es) Isabel García García, Orígenes de las vanguardias artísticas en Madrid (1909-1922), Universidad Complutense de Madrid, mars 1998.
  3. (es) García García, Isabel (Marzo 1998). Facultad de Geografía e Historia (Universidad Complutense de Madrid), ed. «Tesis Orígenes de las vanguardias artísticas en Madrid (1909-1922). Vol.II».
  4. Gouvernement de Catalogne, Le ministère de la culture acquiert aux enchères une œuvre du peintre d'avant-garde Celso Lagar peinte à Gérone et destinée au musée de Gérone, mai 2014
  5. Max Jacob, Celso Lagar, peintre, Hortense Begué, sculpteur, Éditions Galerie Zborowski, 1928.
  6. Alba 1992, p. 171.
  7. « Rosa del Thebas », sur youtube.com (consulté le )
  8. Alba 1992.
  9. (es) « “La Rosa del Thébas” de Celso Lagar, ya luce en Ciudad Rodrigo », sur centrodeestudiosmirobrigenses.es (consulté le )
  10. (es) Narciso Alba, Junta de Castilla y León, ed. Celso Lagar, aquel maldito de Montparnasse. Valladolid: Consejería de Cultura y Turismo, 1992, p. 269. (ISBN 8478461671).
  11. Genio y dramatismo en Celso Lagar, ABC éd., 29 octobre 1966.
  12. « Celso Lagar - Biographie », sur www.artnet.fr (consulté le )
  13. Marcel Parturier, « Le droit moral », Amateur d'art,
  14. (en) « Portrait of the Painter Celso Lagar », notice sur imj.org.il.
  15. A. D., « À tavers galeries et musées : Celso Lagar », L'Amour de l'art, n°8, octobre 1938.
  16. « Au syndicat d'initiative L'exposition du peintre espagnol Celso Lagar », Le Journal de Rouen,
  17. Fondation Manuel Ramos Andrade, Exposition Celso Lagar, 1997
  18. Fundación Telefónica, Celso Lagar
  19. Carlos Garcia, « Celso Lagar, un pobre genio de la pintura que "resucita" en Ciudad Rodrigo », La Vanguarda, 25 novembre 2016
  20. A. B., « Chroniques - Celso Lagar et Hortense Begué », L'Amour de l'art, n°5, mai 1928, p. 197.
  21. Michel Florisoone, « Salon des surindépendants », L'Art et les Artistes, tome XXIX, 1934, p. 66.
  22. Robert Évreux, Léonard Bordes, éditions des Amateurs rouennais d'art, 1989, p. 92.
  23. Comité Montparnasse, Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, catalogue vendu au profit des œuvres des 14e et 6e arrondissements, juin 1951.
  24. Miguel Cabañas Bravo, La politica artística del franquismo - El hito de la Bienal hispano-americana de arte, Consejo superior de investigaciones científicas, Madrid, 1996.
  25. « Celso Lagar y Zacarías González se revelan al público menos especializado », El Economista, 28 novembre 2009
  26. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, p. 592-593.
  27. Traduction : Rue du peintre Celso Lagar
  28. Fondation Banco Sabadell, Celso Lagar dans les collections
  29. Musée national d'art de Catalogne, Celso Lagar dans les collections
  30. Musée des beaux-arts de Bilbao, Celso Lagar dans les collections
  31. « El Museu d'Art de Girona incorpora una obra de Celso Lagar », El Gerió, 28 mai 2018
  32. Fundación Maria José Jove, Celso Lagar dans les collections
  33. Isabel Menéndez, Celso Lagar, Colecciones arte
  34. Isabel García García, El cubismo y sus entornos en las colecciones de Telefónica
  35. Musée national centre d'art Reina Sofía, Celso Lagar dans les collections
  36. Musée Carmen Thyssen, "Composition au nu" dans les collections
  37. Musée Carmen Thyssen, "Port de Honfleur" dans les collections
  38. Musée Carmen Thyssen, Celso Lagar dans les collections
  39. Musée d'art moderne et contemporain de Santander et Cantabrie, Celso Lagar dans les collections
  40. Musée des beaux-arts de La Rochelle, Celso Lagar dans les collections
  41. Musée des Augustins de Toulouse, Celso Lagar dans les collections
  42. Musée des beaux-arts de San Francisco, "Acrobate sur un cheval" dans les collections
  43. Musée des beaux-arts de San Francisco, "Artiste de cirque dans les collections

Annexes



Bibliographie



Liens externes



На других языках


[en] Celso Lagar

Celso Lagar Arroyo was a Spanish painter. In the late nineteenth century, he was one of the first generation Spanish expressionist painters from the School of Paris, where he lived most of his life. He was influenced greatly by Cubism or Fauvism.[1][2][3]

[es] Celso Lagar

Celso Lagar Arroyo (Ciudad Rodrigo, 1891 - Sevilla, 1966) fue un pintor español expresionista de la primera generación de la Escuela de París, donde residió la mayor parte de su vida. Estuvo influenciado por vanguardias de todo tipo, como cubismo y fovismo. Pintó principalmente paisajes y bodegones. En el catálogo de 1915 de la exposición en la Galería Dalmau de Barcelona se publicó un breve texto de Lagar en el que definía el Planismo, un movimiento artístico de vanguardia que impulsó y del que fue su único practicante. Desde un punto de vista personal, es una persona depresiva y completamente dependiente de su mujer, la escultora francesa Hortense Begué.
- [fr] Celso Lagar



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