Claus de Werve (né à Haarlem en 1380 - † à Dijon) est un sculpteur d'origine hollandaise entré au service des ducs de Bourgogne à la suite de son oncle Claus Sluter. Plusieurs de ses œuvres sont encore conservées en Bourgogne.
Claus de Werve, originaire de Haarlem dans le Comté de Hollande, était un élève et un neveu du maître Claus Sluter, qui l'a pris avec lui à 16 ans, le dans son atelier de Dijon, à la cour du duc de Bourgogne.
Il commença son travail comme quatrième ouvrier, avec des gages de deux gros par jour, et passa à deux gros et demi en 1400, cette fois comme premier ouvrier de son oncle. Progressant régulièrement dans son art, Claus Sluter l'associa étroitement à l'exécution du Puits de Moïse (1405)[1]. À la mort de son oncle, en janvier 1406, Claus de Werve reprend son atelier et la jouissance de son hôtel et devient à son tour ouvrier d'ymages et varlet de chambre du duc Jean sans peur, puis à la mort de celui-ci de Philippe le Bon, le .
Il répond pour autant à d'autres commanditaires: il se rend à Chambéry en 1408 à la demande d'Amédée VIII de Savoie sans doute pour travailler dans la Sainte-Chapelle du château. Il travaille à Paris en 1411-1412[2].
Il tombe gravement malade de 1420 à 1422, et reçoit le soutien du duc pour se soigner. Il meurt dans l'hôtel de Claus Sluter, à Dijon le .
Œuvres
Pour la Chartreuse de Champmol
Tombeau de Philippe le Hardi, musée des beaux-arts de Dijon
Articles détaillés: Chartreuse de Champmol, Puits de Moïse et Pleurants des tombeaux des ducs de Bourgogne.
Puits de Moïse (1396-1405), collaboration avec Claus Sluter, Claus de Werve a particulièrement sculpté les anges pleurants du monument
le Tombeau de Philippe le Hardi (1406-1410), œuvre entamée par Jean de Marville et Claus Sluter et achevé par Claus de Werve. Ce dernier a sculpté la quasi-totalité des statues des pleurants, mais aussi les anges et le gisant. Actuellement au Musée des beaux-arts de Dijon[3].
Autres œuvres attribuées
Plusieurs sculptures religieuses autrefois ou encore maintenant conservées dans des édifices religieux de Bourgogne ou des environs sont attribuées au sculpteur ou à son atelier.
le Retable de la Passion (1430) dans l'église Saint-Vincent de Bessey-lès-Cîteaux[4]
Monument funéraire d'Aimé de Chalon, ancienne abbaye Saint-Pierre de Baume-les-Messieurs[5]
Vierge de l'Annonciation, pierre oolithique tendre, jadis polychrome, 128 x 47 x 31 cm, Gray, musée Baron-Martin
Le Christ au tombeau, Cathédrale Saint-Mammès de Langres, restauré et réinstallé dans la cathédrale en 2008[8],[9]
groupe sculpté de l'Annonciation, destiné à l'abbatiale bénédictine, Saint-Seine-l'Abbaye (Côte-d'Or)[10]
Statues de la Vierge et saint Jean destinées à un calvaire de l'église Saint-Denis de Nuits-Saint-Georges, actuellement dans l'église paroissiale de Premeaux-Prissey (Côte-d'Or)[11]
Statue d'une Vierge à l'Enfant, église paroissiale Saint-Aignan de Rouvres-sous-Meilly[12]
La Vierge à l'enfant, vers 1415 - 1420, calcaire, Auxonne, église Notre-Dame
Œuvres disparues
De nombreuses œuvres ont disparu, mais ont été enregistrées dans les archives du duché de Bourgogne:
Sainte Trinité et Deux moines (1413), façade de la maison du Miroir, Dijon. Maison détruite en 1767;
Tabernacle d'autel surmonté de statues d'anges (1415), église Notre-Dame de Dijon;
la Vierge et saint André (1431), aux portes de Dijon.
Notes et références
Arthur Kleinclausz, Claus Sluter et la sculpture bourguignonne au XVesiècle, 1905, Paris, p.87
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