David Teniers II, dit le Jeune, né à Anvers le et mort à Bruxelles le (à 79 ans), est un peintre, graveur, dessinateur, peintre miniaturiste et copiste flamand. Il est un artiste extrêmement polyvalent connu pour sa production prolifique. Il est un innovateur dans un large éventail de genres tels que l'histoire, le genre, le paysage, le portrait et la nature morte. Il est le plus connu en tant que le premier peintre de genre de son époque. Teniers est particulièrement connu pour avoir développé le genre paysan, la scène de tavernes, des images de collections d'art et des scènes avec des alchimistes et des médecins[1].
Le Joyeux Buveur, gravure de Coryn Boel d'après David Téniers II (entre 1645 et 1665)
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David Teniers le Jeune
Portrait de David Teniers le Jeune par Pieter Thijs.
Il est fils de David Teniersle vieux et de Dymphna de Wilde et donc le neveu de Juliaen Teniers. Il reçut ses premières leçons de peinture de son père, mais la fréquentation d'Adriaen Brouwer, exerça sur lui un important ascendant.
En 1632, il devient membre de la guilde d'Anvers, en tant que spécialiste de petits formats religieux et de tableaux de genre. Il se lia alors avec Jan Brueghel l'Ancien, dit de Velours, et en 1637 il épousa sa fille Anne en premières noces.
À cette époque il perçoit plusieurs subsides publics dont ceux de la charge de Maître de la chapelle du Saint-Sacrement à l'église Saint-Jacques, et de Doyen de la Guilde de Saint-Luc.
En 1647, il travaille pour l’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, lorsqu’il administrait les Pays-Bas espagnols et il l'a suivi à Bruxelles comme peintre de cour en 1651.
Cette charge incluait la gestion de la collection d’œuvres d’art de l'archiduc. Il en a réalisé en 1660, un catalogue illustré Le Theatrum Pictorium, pour lequel il réalisa de petites copies de peintures italiennes, par exemple des Vénitiens du XVIesiècle. Une bonne partie de la collection venait de ventes aux enchères de nobles anglais, qu’avait chassés le puritanisme. Léopold-Guillaume légua cette collection à son neveu Léopold Ier, de sorte qu’elle devint propriété impériale et représente aujourd’hui une partie importante du musée d’histoire de l’art de Vienne.
Son travail pour Léopold-Guillaume lui vaut un succès immense auprès de souverains étrangers, tels que le Prince Guillaume II d'Orange, la reine Christine de Suède et le roi Philippe IV d'Espagne. Il œuvra ensuite également pour Don Juan d'Autriche, successeur de Léopold-Guillaume. Sa production fut de plus en plus abondante et rapide et la qualité de ses œuvres en a souffert: compositions plus faciles et moins vigoureuses et coloris moins délicats[2].
Il se remaria en 1656 avec Isabelle de Fren, dont il eut quatre enfants.
En 1663, il fut anobli et obtint de fonder une Académie d'Art à Anvers[3].
Influencé par Rubens et Adam Elsheimer, son répertoire est particulièrement varié, même dans le domaine du paysage. Une chaumière blottie contre une terre, quelques arbres au détour d’un chemin lui suffisent comme motif de composition. Mais ce sont essentiellement les effets de lumières qui l’intéressent: il aime à représenter les paysages de campagne au crépuscule, par clair de lune, ou encore par temps de neige. À ses meilleurs moments il aime produire une belle synthèse, lorsqu’il élimine les détails, voit en masse, et procède par plan de couleur. Dans ce cas l’élément pittoresque, auquel il s’attarde trop souvent, disparaît et l’artiste exprime un sentiment de grandeur et de solitude.
Au début de sa carrière, il construit encore la composition en trois plans distincts: un corps de ferme, un arbre ou une colline, se présente solidement à contre-jour; au-delà de cette coulisse, un chemin ou une rivière suscite des teintes plus claires; dans le lointain, des massifs, des massifs de verdures aux nuances fondues se profilent sur le ciel. Et celui-ci, rempli de nuages, contribue à l’animation de la composition.
À la mort de Brouwer en 1638, il abandonna le genre anecdotique et truculent qui le caractérisait. Il développe alors un style beaucoup plus raffiné, à la fois vigoureux, délicat et plein de verve, ainsi qu'une technique brillante et savante qui se distingue par une touche légère et un coloris subtil.
Arbre généalogique
Article détaillé: Arbre généalogique de la famille Teniers.
Œuvres
Le Concert des chats, ca. 1649-1651
1630-1640: La Fête de Saint Georges, huile sur panneau, 43 × 58 cm, Musée Fabre, Montpellier[4]
1635-1640: Joueur de musette, dit autrefois Joueur de cornemuse, huile sur toile, 29 × 24 cm, Musée du Louvre[5]
1640-1650: La Tentation de saint Antoine (grande version), huile sur bois, 63 × 50 cm, Musée du Louvre[6]
vers 1640: Le fumeur ou l'odorat, huile sur bois, 17.5 x 13.7 cm, musée des beaux-arts de Dijon, Dijon
Années 1640: Les Œuvres de miséricorde, huile sur cuivre, 57 × 77 cm, Musée du Louvre[7]
1640: Tabagie dit Les Amusements des matelots, huile sur bois, 38 x 60 cm, musée Fabre, Montpellier
1640-1645: Deux paysans dit La prompte obéissance, huile sur bois, 18 x 13 cm, musée Fabre, Montpellier
1643: Fumeur accoudé à une table, huile sur toile, 39 × 31 cm, Musée du Louvre[8]
1642: Le Corps de garde, huile sur toile, 69 × 103 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg
Catherine Heesterbeek-Berkt, «David Teniers le Jeunes», dans Sabine van Sprang, Musée d’Art Ancien, Bruxelles, Musée Royaux des Beaux Arts de Belgique, (ISBN90-77013-04-0), p.174
(en) Stephen Duffy et Jo Hedley, The Wallace Collection’s Pictures: A complete catalogue, Londres, Unicorn Press and Lindsay Fine art, , 515p. (ISBN0-906290-38-4), p.418
Mina Gregori (trad.de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti: La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685p. (ISBN2-84459-006-3), p.535
Nicolas d’Archimbaud, Louvre, Editions du Club France Loisirs, , 149p. (ISBN2-7441-1984-9), p.63
(Collectif), Bulletin de la Commission royale d'histoire, tome quatre-vingtième, Premier bulletin, Kiesslings, Bruxelles, 1911.
(de) Wilhelm von Bode, Adriaen Brouwer: ein Bild seines Lebens und seines Schaffens, Hobbing, Berlin, 1922.
Eekhoud G., Teniers, Bruxelles-Paris, L.-J. Kryn & A. Perche, 1926.
Galesloot L., Quelques renseignements sur la famille de P. P. Rubens et le décès de David Teniers et Un procès de David Teniers et la corporation des peintres de Bruxelles.
(de) Rooses M., Geschichte der Malerschule Antwerpens, Th. Riedel, Munich, 1889.
(de) Adolf Rosenberg, Teniers der Jüngere; mit 63 Abbildungen von Gemälden und Zeichnungen, Künstler-Monographien 8, Velhagen & Klasing, Bielefel/Leipzig 1895
(en) John Smith, A Catalogue Raisonne of the Works of the Most Eminent Dutch, Flemish and French Painters.
(nl) F.T. Van der Brandern, Geschiedenis der Antwerpsche Schilderschool.
John Vermoelen, Notice historique sur David Teniers et sa famille.
Alph. Wauters, Histoire des environs de Bruxelles et Les Tapisseries bruxelloises.
Mathieu Guerriaud, «La gravure mystérieuse», Revue d'histoire de la pharmacie, 2011, vol. 59, numéro 371, p. 394-415 (lire en ligne).
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