Delphin Enjolras, né le [1] à Coucouron (Ardèche) et mort le à Toulouse, est un peintre aquarelliste académique français.
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Il est connu notamment pour ses scènes intimistes de femmes habillées de lumières d'intérieur, réalisées au pastel, à l'huile ou à l'aquarelle, qui lui ont valu le surnom de « peintre des reflets »[2].
Delphin Enjolras est né le au hameau de Freydemeysous, à Coucouron en Ardèche. Il est le premier enfant de Casimir Emmanuel Enjolras et de Delphine Laurent, petite-fille du capitaine Jean Antoine Souteyran du Béage.
Sa mère meurt à l'âge de 32 ans. La famille s'installe alors à Langogne. Vers 1882, Delphin Enjolras étudiera pendant trois ans au pensionnat Notre-Dame-de-France, au Puy-en-Velay. À la sortie du pensionnat, M. Giral, un ingénieur des Ponts-et-Chaussées, l'incite à préparer le concours d'entrée aux "Services vicinaux" mais vue sa passion pour le dessin, il lui conseille finalement de s'orienter vers l'École nationale supérieure des beaux-arts, à Paris. Il étudiera l'aquarelle avec Gaston Gérard puis aura pour maîtres Jean-Léon Gérôme, Gustave Courtois et Pascal Dagnan-Bouveret.
À sa sortie de l'école, en 1889, il se voit proposer un poste de professeur de dessin au lycée de Grenoble. Mais Delphin Enjolras préfèrera entreprendre une carrière artistique. Il expose alors dès 1889 au Salon des artistes français[3].
Après des débuts difficiles à Paris, il revient notamment au Puy-en-Velay, où il peindra les vieux quartiers de la ville ou des portraits. Il exposera souvent chez M. Farigoules, près de la tour de Pannessac. Son portrait du préfet Jacques Marcel Bonnefoy-Sibour, réalisé en Corse, lui permettra d'exposer dès 1889 au Salon des Artistes Français. Il fera également le portrait du général Louis-Gaston de Sonis, l'amiral Louis du Rousseau de Fayolle, le général Clément Thomas, commandant la place de Paris (en 1870 spécialement), Charles Louis de Tinguy, député de la Vendée[2].
En 1892, à l'invitation de M. Blachère député de l'Ardèche, l'artiste s'installe à Saint-Gilles-du-Gard où il réalisera plusieurs tableaux inspirés de la vie camarguaise comme Le retour des Taureaux, Moutons de Camargue, le Marché de Saint-Gilles, la Sortie de Messe. Il se marie en 1893 avec Marie Daudet. Ses portraits au pastel de personnalités locales comme Mesdames de Geoffre, de Montluisent, de Monteynard, de Sabrant, Lafarge assoiront sa notoriété.
Il appliquera cette technique du pastel à mettre en valeur la grâce féminine dans de nombreuses scènes de femmes dans l'intimité, éclairées à la lumière du feu ou d'une lampe.
Il a exposé ses œuvres au Salon de Paris et devient membre de la Société des artistes français en 1901. Il recevra les palmes académiques pour son tableau « La mort de Dupleix », acquis par l'État[2].
En 1929, il présente au Salon d'hiver les toiles Repos et Lecture[3].
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