Félix Timmermans, né le à Lierre et mort dans cette même ville le , est un peintre et écrivain belge d'expression néerlandaise.
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Il est l'un des écrivains de langue néerlandaise les plus lus. Ses écrits et pièces sont d'inspiration chrétienne[Note 1]. Il connut le succès grâce au roman Pallieter traduit en quarante langues, et qui fut adapté au cinéma en 1976.
Biographie
Enfance
Timmermans est le treizième enfant d'une fratrie comprenant quatorze enfants[1]. Son père Joannes Gummarus est marchand de dentelle itinérant. Félix éprouve des difficultés en orthographie et en syntaxe. Il quitte l'école à 15 ans et décide de suivre des cours du soir dans une école de dessin.
Premières œuvres
Âgé de dix-sept ans, Félix Timmermans commence à écrire des poèmes régulièrement. Ils sont publiés dans Lier Vooruit et dans Dietsche Warande en Belfort en 1906, puis regroupés et publiés sous le titre Door de Dagen en 1907[2]. Stimulé par la lecture de Stijn Streuvels, il écrit des œuvres naturalistes.
En 1910, il acquiert la notoriété grâce à Schemeringen van de dood, un recueil de nouvelles mélancoliques créé sous l'influence de son ami peintre Raymond de la Haye(nl) et de son camarade Flor Van Reeth(nl), l'illustrateur et le dédicataire du livre.
Pallieter
À la suite d'une fracture, Félix Timmermans est hospitalisé. Il craint de perdre la vie à cause de complications inattendues.[Quand?]
Juste avant la Première guerre mondiale, il écrit Pallieter, son œuvre la plus connue. Publiée en 1916, elle est traduite et éditée en Allemagne en 1921.
Amitié avec Anton Pieck
L'atmosphère flamande et les scènes breugeliennes de Pallieter suscitent l'enthousiasme du peintre néerlandais Anton Pieck: il voudrait commencer un carton avec des dessins inspirés par le roman, mais il n'a encore jamais visité la Flandre. C'est alors que Cox[Qui?], un marchand d'art haguois, contacte Pieck, demeurant aussi à La Haye: Timmermans est en visite chez lui et a besoin d'aide pour l'impression d'une eau-forte. La solide et longue amitié entre Timmermans et Pieck est née[3].
À l'initiative de Timmermans, l'éditeur Van Kampen demande à Pieck d'illustrer la dixième édition de Pallieter. Timmermans lui fait découvrir les réalités flamandes dans sa correspondance en ajoutant des croquis de costumes traditionnels, de charrettes, de façades de maison ou d"une chapelle avec une statue de la Madone. Les croquis sont souvent des réponses aux questions de Pieck, mais les illustrations de ce dernier diffèrent trop des esquisses de Timmermans pour y voir une influence. La dixième édition paraît en 1921[4].
Le a lieu à Lierre la première mondiale de la comédie musicale Pallieter écrite par Willy Van Couwenberghe. En 1998, cette comédie musicale reçoit le prix culturel de la ville de Lierre de la part de la ministre Marleen Vanderpoorten.[pertinence contestée]
Entre-deux-guerres et Seconde Guerre mondiale
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Félix Timmermans est un activiste. Après la guerre, il s'exile aux Pays-Bas afin d'éviter une condamnation. Il rentre cependant en Belgique sans encombre au début de 1920. En 1922, il reçoit le prix triennal d'État de prose narrative.
En 1936, son cinquantième anniversaire est célébré en Flandre, aux Pays-Bas et en Allemagne.
Durant les premières années de la Seconde Guerre mondiale, Timmermans écrit dans Volk, une revue nationaliste flamand. En 1942, il reçoit le prix Rembrandt (en néerlandais: Rembrandtprijs) à l'université de Hambourg[5]. En tant que nationaliste flamand et écrivain célèbre en Allemagne, il est une figure volontiers estimée parmi les officiers allemands pendant l'occupation. Après la libération de Lierre le , il est accusé de collaboration culturelle et placé en résidence forcée. L'acte d'accusation est abandonné le .
Les réactions du monde littéraire sont diverses. La voix de Toussaint van Boelaere semble la plus forte. Le critique, qui est initialement un admirateur de Timmermans, le rejette en raison du soupçon de collaboration culturelle[6].
Mort
Le , Timmermans est frappé par la thrombose d'une artère coronaire (crise cardiaque). Il meurt à Lierre le . Le service funèbre a lieu à l'église Saint-Gommaire où il a été baptisé. Il est enterré au cimetière lierrois de Kloosterheide. Parmi les personnalités présentes aux funérailles, les journaux citent notamment Lode Baekelmans(nl), Gerard Walschap, Maurice Gilliams, Antoon Thiry(nl), Lode Monteyne(nl) et Willem Elsschot[7]. Stijn Streuvels, cité comme un «ami intime» de Timmermans, est retenu chez lui par un mauvais rhume[8].
Monuments commémoratifs
En 1997, lors de la commémoration du 50e anniversaire de la mort de Félix Timmermans, un buste en bronze réalisé par la sculptrice Anne-Marie Volders(nl) est dévoilé à Lierre[9].
Famille
Le , il épouse Marieke Janssens. Ils ont trois filles – Lia (1920), Clara (1922) et Tonet (1926) – et un garçon – Gommaar (1930). Ceux-ci s'illustrent aussi dans les arts: Lia est écrivain, Tonet (Antoinette) et Gommaar, dit GoT, sont dessinateurs.
Œuvres
Œuvres en langue originale
1907 - Door de dagen
1910 - Schemeringen van de dood
1916 - Pallieter
1917 - Het kindeken Jezus in Vlaanderen
1918 - De zeer schone uren van Juffrouw Symforosa, begijntjen
1921 - Karel en Elegast
1922 - Vrome Dagen, Anvers, Éditions Lumière 1922, avec six gravures de Timmermans[10]
1923 - De pastoor uit den bloeyenden wijngaerdt, 1923, illustré par Henri Van Straten[11]
1923 - Driekoningentriptiek
1924 - En waar de ster bleef stille staan
1925 - Schone lier
1928 - Pieter Breughel, zoo heb ik u uit uwe werken geroken
1932 - De harp van Sint Franciscus
1935 - Boerenpsalm
1943 - Minneke poes
1946 - Anne-Marie
1948 - Adriaan Brouwer
Traductions françaises
L'Enfant Jésus en Flandre, traduction de Neel Doff, Éditions Rieder, 1925
Triptyque de Noël (traduit par Camille Melloy), éditions Rex, 1931
La Harpe de saint François (traduit par Camille Melloy), Bloud et Gay, 1933
Psaumes paysans, illustré par Nicolas Eekman, Art et Sélection, Paris, 1947
Adagio, Renaissance du livre, 1973
Pallieter, Complexe, 1975, traduction de Bob Claessens; première édition: Rieder, 1923
Un bateau du ciel, Les 400 coups, 1998
Tableaux
La Prière, bois gravé.
Filmographie
1976: Pallieter de Roland Verhavert, d'après le roman de Félix Timmermans.
(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé «Felix Timmermans» (voir la liste des auteurs).
En 1926, il fonde avec des artistes flamands, dont Frans Delbeke(nl), Anton van de Velde, Gerard Walschap, l'association De Pelgrim qui a pour but «de favoriser l'esprit de la solidarité chrétienne parmi les artistes catholiques et, en s'appuyant mutuellement dans leurs travaux, de relever l'Art catholique flamand et de lui donner dans la vie culturelle la place qui lui revient de droit», La revue d'art, vol. 27, janvier 1926, p. 51 lire en ligne sur Gallica
(nl) «Toussaint van Boelaere en Felix Timmermans», Het Nieuwsblad, , p.10.
(nl) «Felix Timmermans ten grave gedragen», Het Nieuwsblad, , p.2.
(nl) «De begrafenis van Timmermans», Het Nieuwsblad, , p.2.
(nl) Kris Dirix, «Felix Timmermans», sur Standbeelden.be, (consulté le ).
Roger Avermaete, « La gravure sur bois en Belgique », La revue d'art, vol. 27, janvier 1926, p. 6 lire en ligne sur Gallica
Roger Avermaete, «La gravure sur bois en Belgique», La revue d'art, vol. 27, janvier 1926, p. 22 lire en ligne sur Gallica
Annexes
Bibliographie
(nl) Theo Rutten(en), Felix Timmermans, J.B. Wolters' Uitgevers-Maatschappij, .
(nl) Lia Timmermans, Zo was mijn vader, .
(nl) Louis Vercammen, Felix Timmermans. De mens: het werk, Uitgeverij Heideland-Orbis N.V., .
(nl) Ben van Eysselsteijn(nl), Hans Vogelesang, Anton Pieck. Zijn leven. Zijn werk, Zuid-Hollandsche Uitgeversmaatschappij, (ISBN90-235-0416-X).
(nl) Michel Dupuis, «Timmermans, Felix», dans Gerrit Jan van Bork et Peter Jozias Verkruijsse (dir.), De Nederlandse en Vlaamse auteurs: van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs, Weesp, De Haan, (ISBN90-228-4565-6, lire en ligne), p.566.
(nl) Gaston Durnez, Felix Timmermans: Een biografie, Tielt, Lannoo, , 820p. (ISBN90-209-4112-7).
(nl) Bert Govaerts, «“Zoo was Vlaanderen op Duitschlands lippen”: Felix Timmermans en de Rembrandtprijs, 1942», Wetenschappelijke Tijdingen, vol.59, no1, , p.15-34.
Guillaume Toebosch, «Timmermans (Leopoldus-Maximilianus-Felix)», dans Biographie nationale, t.XXXVII, Bruxelles, Établissements Émile Bruylant, (lire en ligne), col.760-768.
Jean-Baptiste Séverac, «Félix Timmermans. Pallieter», Le Populaire, (lire en ligne).
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