Francis Chigot est élève au lycée Gay-Lussac de Limoges.
Ayant suivi les cours de l’école des arts décoratifs, il commence à travailler pour les monuments historiques en 1917[3]. Son style le rattache notamment à l'Art nouveau, à la période de la Reconstruction, puis à l'Art Déco.
En 1907, il fonde un atelier rue Montmailler, à Limoges. Les premiers membres de l'atelier sont Eugène Larié, peintre sur verre, Marcellin Serre, coupeur et monteur, et Hippolyte Majorel, poseur. De 1907 à 1920, l'atelier est rejoint en 1912 par Pierre Parot, dessinateur, par Jean et Germain Serre, en 1919, pour le calibrage, la coupe de verre et le montage, et Deconchat et Bussière, monteurs poseurs[4].
Il assure les restaurations d'églises du nord de la France[5], détruites par les combats de la Première Guerre mondiale.
Entre 1939 et 1960, les chantiers de restauration occupent majoritairement l’atelier.
La restauration des verrières du XIIIesiècle de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers est confiée à Francis Chigot. Il réalise des compléments pour les verrières représentant l’histoire d’Isaac, l’exode de Moïse, de Balaam et des batailles de Josué (panneaux supprimés au XVIIIesiècle). Dans le volume du Congrès archéologique de 1951, Louis Grodecki loue la réalisation: «l’effet général de la restauration faite par le peintre-verrier Chigot est des plus réussis, l’harmonie colorée de chaque fenêtre étant rigoureusement respectée, de même que son ornementation et l’échelle des scènes».
Le , le Comité consultatif d’architecture des Monuments historiques lui commande une baie d’essai pour l’abbatiale de Conques dans l’Aveyron. Le , ce comité approuve les conclusions de son rapporteur et «donne un avis favorable à l’exécution du projet présenté par M.Chigot.» Les vitraux dessinés par Pierre Parot et réalisés par Francis Chigot occuperont l’atelier jusqu’à l’année 1952[3].
Francis Chigot meurt en 1960 à Limoges à 80 ans.
Œuvres
La signature de Francis Chigot sur un vitrail de l’église Notre-Dame-de-la-Paix de Ribérac.
On lui doit de nombreuses créations de vitraux de monuments français et étrangers:
À Limoges et environs
les vitraux de la plupart des différents édifices religieux de Limoges
le comptoir des Chemises et Accessoires, Limoges[6]
le musée des Beaux-Arts de Limoges, palais de L’Évêché expose en permanence une dizaine de verrières de Francis Chigot et son atelier, de la période Art nouveau à la période Art déco
attribuée à son père Léonard Chigot[8], Francis aurait réalisé la décoration intérieure du pavillon du Verdurier, ancien pavillon frigorifique à Limoges[9], avec l’aide de son dessinateur attitré Pierre Parot[10],[11]. Depuis une exposition de 1980 consacrée à son œuvre, le bâtiment recèle une collection de vitraux de Francis Chigot[8].
l'église Notre-Dame-de-la-Paix de Ribérac (1935-1940)[15]
le vitrail du maître-autel de la chapelle Saint-Lazare de l'hôpital de Senlis, La Résurrection de Lazare peint par le peintre belge Georges Emile Lebacq (1936)
les vitraux de la basilique de la Visitation à Annecy (1941-1952)[16]
les vitraux de la chapelle Notre-Dame d'Arliquet à Aixe-sur-Vienne (1945), en remplacement des vitraux de Louis-Victor Gesta endommagés lors d'un bombardement en 1944[17]
les vitraux de l’église de Saint-Yrieix-sous-Aixe[18]
les vitraux de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques (1945), ensuite remplacés par des vitraux de Pierre Soulages[19]
les vitraux de la basilique Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres à Soulac-sur-Mer (1945)
la restauration de verrières des cathédrales de Poitiers, de Bourges, de Clermont-Ferrand, de Moulins
les célèbres et majestueux vitraux du prieuré de Millon, au 3 de la rue Eugène-Millon, à Paris 15e. Cet ensemble a été achevé dans les verreries de Limoges en 1960. Il s’agit d’un triptyque rénové en 2003, par l’apprenti Salvatore Muscati qui en a révélé la signature.[réf.nécessaire].
les vitraux du vestibule et de la salle capitulaire de la chartreuse Saint-Sauveur de Villefranche-de-Rouergue (1944/1945).
St. Mary of the Presentation Catholic Church in Suffolk, Virginia, United States.
Héritage
À la suite de son décès en 1960, les ouvriers de son atelier fondent l’«Atelier du Vitrail» à Limoges, qui poursuit son œuvre[25].
Descendance
Sa fille Delphine Bureau-Chigot[26] (1914-2001) fut peintre et pastelliste, et exposa en France et à l’étranger.
Martine Tandeau de Marsac, sa petite-fille, est historienne et ancien maire de la commune de Royères, près de Limoges.
Francis Chigot est également le grand-père maternel de l’ancien ministre socialiste Hubert Védrine[27],[28] (né en 1947), qui préside l'association Francis Chigot et l'Art du vitrail au XXesiècle[29].
François Landries et Martine Tandeau de Marsac (préf.Hubert Védrine), Ce que maître-verrier veut dire, Francis Chigot (1879-1960), Limoges, Éditions Mon Limousin, , 348p. (ISBN978-2-490710-331, lire en ligne):
«Il faut savoir gré aux auteurs d’avoir su retirer de cet océan d’archives le sens d’une vie, et d’avoir reconstitué patiemment cette traversée du siècle par Francis Chigot, de nous faire découvrir par cette belle biographie cet homme et cette œuvre, et ce siècle tourmenté, sous un angle lumineux. (Hubert Védrine, président de l’association Francis Chigot)»
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