Francisque Poulbot, né à Saint-Denis le et mort à Paris le , est un affichiste, goguettier, dessinateur et illustrateur français.
Naissance | |
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Décès |
(à 67 ans) Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Francisque Louis Gustave Poulbot |
Nationalité |
française |
Activité |
affichiste, dessinateur |
Distinctions |
Chevalier de la Légion d'honneur |
les « Poulbots » |
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Né dans une famille d'enseignants — ses parents sont instituteurs —, Francisque Louis Gustave Poulbot est l'aîné de six enfants. Doué pour le dessin, il n'ose cependant pas se présenter à l'École des beaux-arts. À partir de 1900, ses dessins commencent à être publiés dans la presse. Il s'installe à Montmartre et épouse, en , Léona Ondernard, avant de partir pour le front ; il est cependant réformé l'année suivante. Durant la Grande Guerre, il signe des affiches et des cartes postales patriotiques, ce qui lui vaudra, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande, d'être assigné à résidence. Il illustre pourtant six cartes postales destinées aux fils et filles de légionnaires.
Très attaché à la vie montmartroise, Poulbot s'associe, en 1920-1921, à la création de la « République de Montmartre » avec ses amis Adolphe Willette, Jean-Louis Forain, Raoul Guérin et Maurice Neumont. Il est à leur côté membre de la goguette du Cornet. En 1923, pour venir en aide aux enfants nécessiteux de Montmartre, il ouvre Les P'tits Poulbots, un dispensaire rue Lepic, transformé en association loi de 1901 en 1939 et qui existe toujours[1].
Il meurt dans sa maison au 13, avenue Junot à Montmartre[2] le et est inhumé au cimetière de Montmartre (9e division).
Francisque Poulbot épousa Léona Ondernard (1881-1958) en . Le couple n'eut pas d'enfant.
La nièce de Francisque Poulbot, Paulette dite « Zozo » (1912-1985), fille de son frère Paul, et qui perdit sa mère alors qu'elle n'avait pas trois ans, fut probablement élevée par lui. Elle est souvent présentée comme sa fille adoptive. Elle épousa le dessinateur Jean Cheval, fils d'Adrien Cheval[3], un de ses amis (il y a par ailleurs eu des séries de cartes postales de Poulbot et de Cheval).
Le néologisme « poulbot » a été créé en référence à ses nombreuses illustrations représentant des titis parisiens : les gamins des rues. Une illustration de Gavroche, le célèbre personnage du roman Les Misérables de Victor Hugo, en est le parfait exemple. Il est également à l'origine du couple de poupées fétiches de la Première Guerre mondiale Nénette et Rintintin.
Le hall d'entrée du 43 bis, rue Damrémont à Paris est orné d'un remarquable ensemble de faïences murales dessinées par Poulbot sur le thème de la vie des poulbots dans le Montmartre de 1910. Cet ensemble décorait l'accès d'un ancien bain-douches.
Dans les années 1960 à 1980, le terme « poulbots » a désigné les illustrations d'enfants parisiens aux grands yeux (dans la veine de Margaret Keane) peintes par Stanislas Pozar, artiste connu sous le pseudonyme de Michel Thomas (1937-2014).
En 1967, l'impasse Traînée, sur la butte Montmartre à Paris, prend le nom de rue Poulbot[6].
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