Frans Snyders ou Snijders (Anvers, - id. ) est un peintre baroque flamand, élève de Pieter Bruegel le Jeune et de Hendrick van Balen, spécialisé dans la nature morte et la peinture animalière.
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Frans Snyders
Portrait de Frans Snyders par Antoine Van Dyck
Naissance
Anvers
Décès
(à 77 ans) Anvers
Activités
Peintre, dessinateur en bâtiment
Lieux de travail
Anvers (-), Rome (), Milan (-), Anvers (-), Bréda ()
Portrait de Frans Snyders et de sa femme Antoine Van Dyck
Sa formation se déroule en 1597 sous la conduite de Peter II Bruegel. Il est reçu franc-maître à la guilde des peintres d'Anvers en 1602[1], et réalise l'essentiel de son œuvre dans cette ville.
En 1608, il voyagea en Italie à Rome et Milan, où il fut introduit dans l'entourage du cardinal Frédéric Borromée par Jan Bruegel de Velours.
Il retourne dans sa ville natale en 1609, et épouse deux ans plus tard Marguerite de Vos, sœur des peintres Cornelis et Paul de Vos, avec qui il collabore fréquemment[2]. Van Dyck réalise en 1618-1620, son portrait avec son épouse, conservé à la Gemäldegalerie Alte Meister.
En 1610, il participe à l'important atelier de Rubens, même s'il ne fut pas son élève, il collabore avec lui dans plusieurs tableaux, comme Philopœmène reconnu par ses hôtes (musée du Prado, Madrid). Il forme aussi lui-même plusieurs élèves, notamment Jan Fyt et Pieter Boel.
En 1619, il devient membre de la guilde des Romanistes, puis doyen en 1628.
À partir de 1636, il produit soixante scènes de chasse pour Philippe IV d'Espagne, destinées à son pavillon de chasse la Tour de la Parada, aujourd'hui détruit, et pour le Palais royal de Madrid. Il a dirigé un important atelier pour répondre ses commandes de tableaux, ses deux beaux-frères de Vos en font partie[3].
Elle se compose essentiellement de natures mortes et de scènes de chasses, auxquelles il conféra une monumentalité nouvelle. En raison de cette spécialité, il fut souvent appelé par d'autres peintres et tout particulièrement Rubens, Van Dyck et Jordaens pour exécuter dans leurs œuvres des sujets animaliers ou végétaux.
Ses étals de commerçants, notamment de poissonniers (plusieurs exemplaires, conservés au musée royal des beaux-arts et à la Maison Snijders&Rockox d'Anvers, au musée du Prado de Madrid, au musée Duplessis de Carpentras, etc.) constituent peut-être la partie la plus originale de son répertoire. Ses compositions s'organisent en général autour d'un élément horizontal stable, comme une table, sur laquelle sont exposés des éléments désordonnés. Le foisonnement des objets peut rappeler l'abondance et la prospérité des Flandres au XVIIesiècle.
Les "Étals" du musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, forment une série composée de quatre énormes toiles. Elle fut créée pour décorer la salle à manger du palais de l'archevêque de Bruges. Sa touche est très proche de celle de Rubens, en jouant sur des empâtements et des glacis dilués et toutes les richesses de la nature y sont rassemblées. On appelait Snyders, «le Rubens des natures mortes»[4].
Nature morte avec gibier à poil et à plume, homard, fruits et légumes[14], plume, encre brune et lavis bruns, H. 0,293; L. 0,435 m, Beaux-Arts de Paris. Dessin certainement extrait d'un carnet de croquis, il reprend trois compositions peintes au début de sa carrière. Le recto représente la Nature morte avec gibier à poil et à plume, homard, fruits et légumes (disparu). Le verso, divisé en deux, juxtapose la Route vers le marché de la Nationalgalerie de Prague et la Nature morte au chevreuil suspendu des Musées royaux des beaux-arts de Belgique[15].
Étal de légumes, vers 1618, Ermitage
Étal de poissonnier, vers 1618, Ermitage
Oiseaux perchés, années 1630, Louvre
Singes voleurs, années 1640, Louvre
Fruits sur la table, vers 1650, Ermitage
Garde-manger, Bruxelles
Table de cuisine avec gibier et légumes, Lyon
Nature morte au homard, fruits, artichauts et asperges sur la table (vers 1630)
Chasse au daim, Bruxelles
Lévrier attrapant un sanglier, Gand
Vendeur de gibier, Oslo
Fleurs et Fruits, 1630-1640, Musée royal des beaux-arts d'Anvers
Annexes
Notes et références
Joost Vander Auwera, Musée d’Art Ancien: Oeuvres choisies, Bruxelles, Musée Royaux des Beaux Arts de Belgique, Bruxelles, , 238p. (ISBN90-77013-04-0), p.148.
Maria Cecilia Fabbri, «Biographies», dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p.667.
(en) Stephen Duffy et Jo Hedley, The Wallace Collection’s Pictures: A complete catalogue, Londres, Unicorn Press and Lindsay Fine art, , 515p. (ISBN0-906290-38-4), p.405.
Mikhaïl Piotrovski, Ermitage, P-2 ART PUBLISHERS, v.2001, p.196-199.
Laurence Bertrand Dorléac, "La force des choses - Où en est la nature morte?", in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, n° 60, automne 2022, p; 43.
Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le Baroque en Flandres. Rubens, van Dyck, Jordaens. Carnets d'études 16, Beaux-arts de Paris les éditions, 2010-2012, p. 23-26, Cat. 3
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