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Gio Colucci ou Géo Colucci, né à Florence[1] en 1892 et mort à Paris le est un peintre, graveur, illustrateur, céramiste et sculpteur italien.

Gio Colucci
Naissance

Florence ou Égypte
Décès

Paris
Sépulture
Cimetière parisien de Thiais
Nationalités
Italienne
Activités
Peintre, illustrateur, graveur, céramiste
Formation
École des beaux-arts de Paris

Biographie


Gio Colucci naît à Florence en 1892.

Il entre à l'École des beaux-arts de Paris puis part s'installer en Afrique avant la Première Guerre mondiale. Il se rend alors en Égypte où il embrasse la profession d'architecte au Caire : il y aurait construit des maisons de plaisance. Après quelques tableaux inspirés de son séjour au Moyen-Orient, il se tourne vers la peinture abstraite et rentre en France en 1917.

Son frère aîné est l'écrivain et éditeur Guido Colucci[2]. Les frères Guido et Gio collaborent sur un certain nombre de livres, Guido fournissant les textes et Gio, les illustrations. En tant que graveur, Gio Colucci produit des eaux-fortes et des gravures sur bois.

À partir de 1921, il expose ses gravures dans divers salons : le Salon d'automne, puis celui des surindépendants aux côtés de Gleizes, Herbin, Robert Delaunay, entre autres. Durant cette période, son travail affirme un style proche de l’expressionnisme, montrant une singulière énergie, flirtant avec le fantastique. Sa palette est ample, ses choix maîtrisés. Très impliqué auprès d'éditeurs français spécialisé dans le livre illustré de haute bibliophilie, il livre une série de gravures pour des textes de Barbey d'Aurevilly, Pierre Loti, Guy de Maupassant, Octave Mirbeau, etc. Son chef-d'œuvre comme illustrateur est Le grant testament de François Villon, dont il a fait cinq copies avec des dessins originaux en couleurs, avec des calligraphies de son frère Guido. Il devient également membre, aux côtés de Léopold Survage, Jean Metzinger et Otto Freundlich, du « groupe électrique » fondé par la galeriste Berthe Weill. Il réalise aussi quelques affiches publicitaires[3].

En 1928, il expose au Salon d'automne la toile Trois bougres[1].

Gio Colucci se met à la céramique en 1929, et se consacre ensuite à la poterie dans un atelier qu'il ouvre à Aubagne. Il s'installe au 21, rue Montbrun, dans le 14e arrondissement de Paris en 1938[4].

Gino Severini
Gino Severini
La galerie Christofle à Paris.
La galerie Christofle à Paris.

En 1939, Il s'engage dans la Légion étrangère mais est fait prisonnier par l'ennemi. Il s'évade et retourne à Aubagne puis à Varage, près d'Aix-en-Provence, dans une ancienne tuilerie où il tourne des assiettes pour un vieux potier sicilien. Il apprend à façonner une céramique utilitaire et traditionnelle et développe des créations personnelles. De retour à Paris en 1945, il présente ses travaux à la galerie Christofle. « Ses formes inspirées[5] par ses expériences provençales sont particulièrement admirées : ses lourdes soupières de style Louis XV aux anses protubérantes, ses larges plats aux contours godronnés sont revisités « avec une exubérance un peu barbare ». Ce sont des pièces uniques, robustes et denses, enrobées d'émaux superposés, qui évoquent le bucchero nero des Étrusques, comme en témoigne le pot couvert marron-noir décoré de coulées d'émaux jaune orangé conservé dans les collections du musée des arts décoratifs. »[6]

En 1955, une grande rétrospective de son travail a lieu à Paris. En 1960, la Comité international olympique lui passe commande de projets de diverses pièces pour les jeux de Rome[7]. En 1956, Gio Colucci et Gino Severini fondent à Paris l’École d'Art italien[8] : il y enseigne la céramique. Une grande rétrospective de son travail a lieu à New York en 1959, année où il expose également à la Quadriennale de Rome.

Il meurt en 1974 et est inhumé dans la 23e division du cimetière parisien de Thiais[réf. nécessaire].

Le contenu de son atelier a été dispersé par les commissaires-priseurs Bernard Oger et Étienne Dumont lors de deux ventes aux enchères à Drouot-Richelieu, Paris, les et [9].


Expositions


Musée Rodin, Paris.
Musée Rodin, Paris.

Expositions personnelles



Expositions collectives



Réception critique


Corning Museum of Glass, Corning (New York).
Corning Museum of Glass, Corning (New York).
Telfair Museum of Art (en), Savannah (Géorgie)
Telfair Museum of Art (en), Savannah (Géorgie)
Musée des arts décoratifs de Paris.
Musée des arts décoratifs de Paris.
Cathédrale arménienne du Caire.
Cathédrale arménienne du Caire.

Conservation



Collections publiques



Australie


Égypte


États-Unis


France


Indonésie


Pays-Bas


Fresques murales



Collections particulières référencées



Œuvres



Illustrations de livres



Affiches



Notes et références


  1. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, t. 1 A-E, Art & Édition, , p.309.
  2. Qui ne doit pas être confondu avec le peintre, céramiste et graveur Guido Colucci (Naples, 1877-Rome, 1949).
  3. Dont Messageries maritimes (1927).
  4. Gilbert Perroy, « Gio Colucci, 1892-1974, peintre, sculpteur, graveur, céramiste, verrier, ébéniste, forgeron, bronzier, potier…, 21 rue Montbrun, 14e arrondissement, depuis 1938 », Revue d'histoire du quatorzième arrondissement de Paris, no 22, 1977, pp. 76-77.
  5. Cf. le pichet présenté par le galeriste Philippe Chapeau.
  6. Notice d'autorité du Centre de documentation des musées, Musées des Arts décoratifs.
  7. Voir trois reproductions en ligne mentionnées dans le Bénézit.
  8. Les Arts décoratif, centre de documentation des musées, Gio Colucci
  9. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, pp. 192-193.
  10. Galerie Jacques De Vos, Paris, Gio Colucci
  11. Galerie Jacques De Vos, Gio Colucci - 25 sculptures pour une collection, présentation de l'exposition, 2006
  12. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.3, page 805.
  13. Maison Myrbor, Livres manuscrits, présentation de l'exposition, 1933
  14. Archives du Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, 32e Groupe des artistes de ce temps, carton d'invitation, 1938
  15. Michel Tapié et Jean Marembert, Les Réverbères - Anthologie - Poèmes, dessins, catalogue de la 1ere exposition, Éditions des Réverbères, Paris, 1938.
  16. Roger Bécriaux, « Sète célèbre le vingtième anniversaire de la mort de Paul Valéry », Le Monde, 21 juillet 1965
  17. Alain R. Truong, Have you got bowls ?, présentation de l'exposition, 18 décembre 2012
  18. Musée des arts décoratifs, Trésors de sable et de feu - Verre et cristal aux Arts décoratifs, XIVe – XXIe siècle, catalogue de l'exposition, 2015
  19. Galerie Jacques De Vos, Quand la peinture devient sculpture, présentation de l'exposition, 2016
  20. Corning Museum of Glass, présentation des collections
  21. Mildred Lane Kemper Art Museum, Gio Colucci dans les collections
  22. Telfair Museum of Art, Gio Colucci dans les collections
  23. Musée des arts décoratifs de Paris, Gio Colucci dans les collections
  24. Bibliothèque royale des Pays-Bas, "Le Cimetière marin" dans les collections
  25. Bernard Oger et Étienne Dumont, catalogue de la vente d'atelier Gio Colucci, Drouot Richelieu, Paris, .
  26. Cf. The Romantic Agony, quelques eaux-fortes en ligne.
  27. Jean-Michel Galland, « Les gravures sur bois des collections Fayard et Ferenczi », Nouvelles de l'estampe, n°254, 2016, pages 38-56, illustration n°14 et note n°51

Annexes



Bibliographie



Liens externes





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