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Albert Gleizes, né le à Paris, et mort le à Avignon (Vaucluse), est un peintre, dessinateur, graveur, philosophe et théoricien français, qui fut l'un des fondateurs du cubisme et une influence sur l'École de Paris.

Albert Gleizes
Albert Gleizes photographié par Pierre Choumoff vers 1920.
Naissance

Paris
Décès
(à 71 ans)
Avignon, Vaucluse
Période d'activité
-
Nationalité
Français
Activité
Peintre
Formation
Autodidacte
Représenté par
Artists Rights Society
Élève
Lieu de travail
Mouvement
Cubisme de salon
Influencé par
Postimpressionnisme
Conjoint
Parentèle
Œuvres principales

Albert Gleizes et Jean Metzinger ont écrit le premier traité majeur sur le cubisme, Du "Cubisme", en 1912. Gleizes était un membre fondateur de la Section d'Or. Il a également été membre de Der Sturm, et ses nombreux écrits théoriques ont été à l'origine le plus apprécié en Allemagne, où en particulier au Bauhaus ses idées ont été pris en considération réfléchie. Gleizes a passé quatre années cruciales à New York, et a joué un rôle important dans l'évolution de l'art moderne en Amérique. Il a été membre de la Société des artistes indépendants, fondateur de l'Association Ernest Renan, l'un des fondateurs et participant à l'Abbaye de Créteil[1]. Gleizes a exposé régulièrement chez Léonce Rosenberg à la Galerie de L'Effort moderne (Paris). Il était également le fondateur, organisateur et directeur de Abstraction-Création. Des années 1920 aux années 1930 une grande partie de son énergie passe dans l'écriture (par exemple, La Peinture et ses lois (Paris, 1923), Vers une conscience plastique: La Forme et l'histoire (Paris, 1932) et Homocentrisme (Sablons , 1937)[2]. Étant l'un des principaux représentant du cubisme des Salons (1911-1914), Gleizes considère toute son œuvre ultérieure comme un développement logique de l'esthétique cubiste[3],[1],[2].


Biographie


Artiste autodidacte, il compte parmi les fondateurs de l'abbaye de Créteil, avec Georges Duhamel et Charles Vildrac[1],[3].


Premiers tableaux


Albert Gleizes est le neveu du peintre de portraits Léon Comerre, Prix de Rome en 1875. Ses premières peintures sont des paysages impressionnistes. Mais son admiration pour Paul Cézanne le pousse à rompre avec la peinture descriptive pour privilégier le plan, les volumes et bientôt la multiplicité des points de vue[1],[3].


Les Salons cubistes


De 1911 à la Première guerre mondiale, Albert Gleizes compte parmi les principaux exposants des salons parisiens, où le cubisme, mouvement pictural inventé par Braque et Picasso en 1907, est révélé au grand public. Le Salon des indépendants de 1911, où Gleizes et ses amis peintres, Henri Le Fauconnier, Fernand Léger, Jean Metzinger, Jacques Villon et Robert Delaunay, sont parvenus à rassembler leurs envois, signe la naissance du «cubisme des Salons», opposé par les historiens du mouvement à celui du Bateau-Lavoir, alors peu diffusé. Jugée scandaleuse par le public et la plupart des critiques d'art à l'exception de Guillaume Apollinaire, cette exposition sera suivie jusqu'à la guerre par plusieurs autres tant aux Indépendants qu'aux Salon d'automne, où les différents artistes exposent régulièrement leur production. Signe de l'implication de Gleizes, il cosigne avec Jean Metzinger, le premier ouvrage jamais consacré au mouvement, Du "Cubisme", paru peu après l'ouverture du Salon de la Section d'Or, où Gleizes et les cubistes sont largement représentés, en [1],[3],[2].

La guerre met un terme brutal à cette dynamique en dispersant les différents protagonistes du mouvement[1],[3].


La Grande guerre


Mobilisé, Gleizes est envoyé dans une caserne à Toul (Lorraine), où grâce à la bienveillance d'un médecin militaire qu'il représente dans Portrait d'un médecin militaire, il peut continuer à peindre et à dessiner, tout en collaborant, à distance, avec Jean Cocteau, directeur de la revue Le Mot. Réformé en 1915, grâce à l'entregent de sa future épouse, Juliette Roche, fille d'un ministre influent, il quitte la France et s'installe à New York, où il retrouve Marcel Duchamp et Francis Picabia et fréquente le milieu artistique de la ville. Quelques mois plus tard, les époux Gleizes sont à Barcelone, où Albert se voit proposer sa première exposition personnelle à la galerie Dalmau à l'automne 1916[1],[2],[3].


Le retour en France


De retour en France en 1919, il se consacre à l'enseignement et oriente son art vers la production de « tableaux-objets ». En 1922, il achète un terrain à Cavalaire-sur-Mer, pour y bâtir une maison. Ce terrain est contigu à la maison d'un autre peintre, Emmanuel Gondouin, qui supervise les travaux de construction, et orne même l'entrée d'un bas-relief de sa main en 1923[4]. En 1927, il crée avec son épouse, les communautés de Moly-Sabata dans l' Isère, à proximité de sa maison de Serrières (Ardèche). Il confie la gestion de la résidence en 1930 à Anne Dangar qui fut l'une de ses plus ferventes disciples. À partir de 1939, il se retire à Saint-Rémy-de-Provence où il continue de travailler entouré de disciples[1],[3] qui comptent Paul Régny, Andrée Le Coultre (l'unique femme peintre du groupe), Jean Chevalier.


Du cubisme au sacré


Le cubisme initial d'Albert Gleizes donne la part belle aux volumes (La Femme aux phlox, 1910). Quelques toiles traitent l’objet figuratif de façon déstructurée comme Picasso (La Dame aux bêtes, 1914), pourtant le cubisme de Gleizes garde une certaine originalité par l’expression réaliste et schématique de ses personnages au sein d’un paysage aux formes géométriques et déstructurées (L’Homme au balcon, 1912)[1],[3].

La sombre palette de Gleizes de ses débuts s’éclaircit et il n'hésite pas à employer de larges aplats de couleurs vives et franches (La Parisienne, 1915). À partir de 1917, il revient à des représentations moins déstructurées (La Femme au gant). La composition de ses tableaux respecte une grammaire aussi rigoureuse que stable inventée par le peintre : recherche du rythme, goût pour la géométrie (rotation et translation du plan), abstraction du sujet (Peinture à sept éléments cadencés et rythmés)[1],[3].

Il adhère en 1931 au mouvement Abstraction-Création. Dans ses dernières années, Gleizes se tourne vers la peinture sacrée. À partir de 1935, il est très influencé par l'œuvre de René Guénon[5] avec qui il entretient une correspondance sur les rapports de l'art et du sacré[6]. Il entretint une correspondance avec des auteurs proches de Guénon tels qu'Ananda Coomaraswamy et Marco Pallis[7]. Il illustre les Pensées de Blaise Pascal et se convertit au catholicisme en 1941[1],[3].

Son œuvre (peintures et dessins) est présente dans de nombreux musées français et étrangers. Depuis 2006, le musée Estrine à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône) consacre deux salles permanentes à Albert Gleizes.

Dans les années 2000, une série importante de tapis originaux signés et numérotés Gleizes, ont été réalisés par Didier Marien de la Galerie Boccara avec l'accord des ayants droit[8]. Ces tapis exposés en France, à Moscou, New York et Londres, ont participé à la redécouverte d'Albert Gleizes dans les grandes capitales artistiques mondiales.


Œuvres


Article principal: Liste des œuvres d'Albert Gleizes (en)[9]:

  • Espace rythmé selon le plan, 1920, musée de Grenoble
  • Composition, 1920
  • Peinture à sept éléments cadencés et rythmés, 1924
  • Maternité, 1934
  • Composition bleu et jaune (Composition jaune), 1921
  • Peinture à Sept Éléments Rythmés, 1924-34
  • Les sept éléments, 1924–25
  • Lumière, 1932–34
  • Composition Rythmique (Les Bleus), 1932–34
  • Femme et Enfant, 1932–34
  • Spiral brun et vert, 1932–34
  • Support de Contemplation, 1932–34
  • Maternité, Mère et enfant, 1934
  • Élément central de Sept Éléments, 1935–36
  • Femme et Enfant, 1935
  • Terre et Ciel, 1935
  • Supports de Contemplation, 1942
  • L'Étrange Musicien, 1944
  • Support de contemplation, 1947
  • Composition, La Libellule, 1952



Publications



Élèves



Notes et références


  1. Daniel Robbins, 1964, Albert Gleizes 1881 - 1953, A Retrospective Exhibition, Published by The Solomon R. Guggenheim Foundation, New York, in collaboration with Musée National d'Art Moderne, Paris, Museum am Ostwall, Dortmund.
  2. Museum of Modern Art, New York, MoMA, Albert Gleizes, Daniel Robbins, Grove Art Online, 2009 Oxford University Press
  3. Peter Brooke, Albert Gleizes, Chronology of his life, 1881–1953
  4. Jacques de la Frégonnière, Gondouin, Paris, Gründ, , 191 p., p. 43-51
  5. Xavier Accart, René Guénon ou le renversement des clartés : Influence d'un métaphysicien sur la vie littéraire et intellectuelle française (1920-1970), Paris, Archè EDIDIT, 2005, p. 324-326.
  6. Xavier Accart, René Guénon ou le renversement des clartés : Influence d'un métaphysicien sur la vie littéraire et intellectuelle française (1920-1970), Paris, Archè EDIDIT, 2005, p. 327-330.
  7. Xavier Accart, René Guénon ou le renversement des clartés : Influence d'un métaphysicien sur la vie littéraire et intellectuelle française (1920-1970), Paris, Archè EDIDIT, 2005, p. 325.
  8. Les Tapis artistiques résultant de la collaboration entre la Galerie Boccara et la Fondation Albert Gleizes
  9. La plupart des œuvres figurant sur la liste ci-après ne sont pas reproduites ici, car en France, elles ne seront dans le domaine public qu'à compter du . Elles sont visibles sur l'article en anglais List of works by Albert Gleizes (en), car les dispositions relatives au droit d'auteur sont différentes aux États-Unis.
  10. Reproduction dans Beaux Arts magazine no 74, décembre 1989, p. 19

Annexes



Bibliographie



Liens externes


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На других языках


[de] Albert Gleizes

Albert Gleizes (* 8. Dezember 1881 in Paris; † 23. Juni 1953 in Avignon) war ein französischer Maler und Schriftsteller.

[en] Albert Gleizes

Albert Gleizes (French: [glɛz]; 8 December 1881 – 23 June 1953) was a French artist, theoretician, philosopher, a self-proclaimed founder of Cubism and an influence on the School of Paris. Albert Gleizes and Jean Metzinger wrote the first major treatise on Cubism, Du "Cubisme", 1912. Gleizes was a founding member of the Section d'Or group of artists. He was also a member of Der Sturm, and his many theoretical writings were originally most appreciated in Germany, where especially at the Bauhaus his ideas were given thoughtful consideration. Gleizes spent four crucial years in New York, and played an important role in making America aware of modern art. He was a member of the Society of Independent Artists, founder of the Ernest-Renan Association, and both a founder and participant in the Abbaye de Créteil.[1] Gleizes exhibited regularly at Léonce Rosenberg's Galerie de l’Effort Moderne in Paris; he was also a founder, organizer and director of Abstraction-Création. From the mid-1920s to the late 1930s much of his energy went into writing, e.g., La Peinture et ses lois (Paris, 1923), Vers une conscience plastique: La Forme et l’histoire (Paris, 1932) and Homocentrisme (Sablons, 1937).[2]

[es] Albert Gleizes

Albert Léon Gleizes (París, 8 de diciembre de 1881 - Aviñón, 23 de junio de 1953), pintor francés.
- [fr] Albert Gleizes

[it] Albert Gleizes

Albert Gleizes (Parigi, 8 dicembre 1881 – Avignone, 24 giugno 1953) è stato un pittore, disegnatore e incisore francese, fra i principali rappresentanti del cubismo. Egli considerò tutte le sue opere successive al 1914 come sviluppo logico dell'estetica cubista.

[ru] Глез, Альбер

Альбер Глез (фр. Albert Gleizes; 8 декабря 1881, Париж — 23 июня 1953, Авиньон) — французский художник, философ и теоретик кубизма.



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