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Grégory Chatonsky est un artiste franco-canadien né le à Paris. Il vit et travaille à Paris et Montréal.

Grégory Chatonsky
Grégory Chatonsky
Naissance
Paris (France)
Nationalité France Canada
Pays de résidence France
Profession
Artiste
Autres activités
Enseignant-chercheur
Formation
Beaux-Arts de Paris
Télécom ParisTech
Labex Arts-H2H
Université du Québec à Montréal
École normale supérieure (Paris)

Biographie


En 1994, il fonde le collectif d’artistes Incident.net[1] qui se réunit autour des notions de flux, d’accident, de bug et de réseau. Une première version expérimentale du site Web est exposé en 1994 à la 3e biennale Artifices[2],[3]. Il collabore aux derniers numéros de la revue Traverses du Centre Pompidou.

En 1997, il réalise le site de la Villa Médicis.

En 1998, il termine, après trois ans d'interviews et de compilation des documents avec Denise Vernay, Henri Borlant et PIerre Saint-Macary, le projet Mémoires de la déportation[4] dont les textes sont lus par Catherine Deneuve, Richard Berry et Hubert Saint-Macary. Ce travail est récompensé par le Prix Möbius des multimédias. Il est artiste en résidence au Centre International de Création Vidéo entre 1999 et 2001.

En 1999, il conçoit le site du Centre Pompidou. Après des études de philosophie à la Sorbonne, il effectue un mastère aux Beaux-Arts de Paris et à l'ENST.

En 2000, au C³ de Budapest, il collabore avec Reynald Drouhin sur le site Web en réalité virtuelle Revenances[5] exposé à la Biennale d'art contemporain de Montréal.

En 2002, il est artiste en résidence à l’Abbaye de Fontevraud puis à la Villa Médicis hors les murs, en 2004-2005 au Fresnoy[1] où il enseigne la même année tout comme à l'UQÀM (Montréal)[6] où il est professeur-invité. En 2005, il crée le site et l'identité visuelle du Musée d'art contemporain du Val-de-Marne (MacVal)[7].

En 2012 commence son périple en Asie : l’école offshore Xiyitang à Shanghai[1], 3331 Arts Chiyoda à Tokyo; en 2013 au Musée d'art contemporain de Taipei; en 2014 au Centre des arts d'Enghein-les-Bains. Il est lauréat 2014/2015 de la Villa Kujoyama[8],[9].

En 2015, il est nommé à une chaire internationale de recherche au Laboratoire d’excellence des arts et médiations humaines (Labex Arts-H2H) de Paris[10]. Il est également en résidence à la Chambre Blanche au Québec puis à l'iMAL à Bruxelles.

En 2016, sous la direction de Louise Poissant à l'Université du Québec à Montréal, il soutient la thèse de Doctorat en art Esthétique des flux (après le numérique)[11]. En résidence au centre Hangar[12] pour la production d'arts et de recherche à Barcelone, il participe à l'exposition collective Real Time: Art in Real Time avec son installation Capture[13]. Il part pour le Colab[14] en Nouvelle-Zélande où il retrouve Goliath Dyèvre rencontré à la Villa Kujoyama.

En 2017, il fait une nouvelle résidence avec Goliath Dyèvre à Taluhwen chez les Wayana. Il devient artiste-chercheur à l'École normale supérieure de Paris sur l'imagination artificielle[15] et enseignant en recherche-création au sein d'Artec.


Démarche artistique


À la fin des années 80, Grégory Chatonsky détourne un logiciel vidéo pour Amiga pour expérimenter le slitscan dans sa série Body scan movement[16].

En 1994, il fonde Incident.net et devient l'un des pionniers du netart. Son travail s'oriente alors vers une exploration du réseau dans ses dimensions existentielles. Il s'intéresse à l'accumulation de la mémoire visuelle et textuelle et créé grâce à elle des fictions flottantes.

Au début des années 2000, il commence le cycle « Dislocation » à propos de la représentation de la destruction qui le mène à explorer le et l'histoire occidentale des ruines.

En 2010, il tourne son travail vers l'extinction, c'est-à-dire la disparition annoncée de l'espèce humaine, qui le mène à réaliser plusieurs installations d'envergure[17]. Parallèlement, il travaille sur la capacité des machines à produire beaucoup plus que ce que les êtres humains sont capables de percevoir. Cette hyperproduction prend la forme d'un groupe de rock fictif qu'il nomme Capture avec la collaboration du compositeur Olivier Alary. Il comme alors à expérimenter l'intelligence artificielle pour composer des musiques, technologie qui deviendra le coeur de sa pratique.

Il s'intéresse aux flux[18], à l'imagination artificielle et à la relation entre l'existence et le réseau[1],[19].

Il développe un travail théorique par lequel il propose plusieurs notions : fiction variable[20], fiction sans narration, économie zéro, hyperproduction, flux, imagination artificielle, etc. En 2011, il crée le néologisme de disnovation[21],[22].


Cinéma


Depuis 2001, Chatonsky utilise des séquences de films pour les déconstruire selon des procédures génératives et interactives[23]. Il développe la notion de post-cinéma.

En 2006, Intersitices permet à Grégory Chatonsky d'explorer l'espace entre les plans des films du réalisateur Jean-Paul Civeyrac jusqu'À travers la forêt. A chaque session, le logiciel Intersitices monte, incidemment dans un ordre inédit, les séquences non narratives extraites des films selon des thématiques comme les corps enlacés, le nombre d'acteurs, la musique. Le réalisateur a indiqué pour chaque plan la position relative de la caméra. Intersitices repositionne l'écran physique 2D de l'image dans une architecture 3D avec rendu en fil de fer par rapport à la position de la caméra. Le spectateur reçoit le flux d'images selon différents angles dans ce labyrinthe d'images toujours renouvelé qui crée une nouvelle fiction générative[24].

En 2008, dans L'invention de la destruction[25], il expose à la galerie Numeris causa à Paris et Poller Gallery à New York des montages photographiques de films célèbres réalisés en 2003[26] qui restent en mémoire (Read Only Memories[25]) des spectateurs.


Télévision


En 2006, Arte invite ses internautes à naviguer dans la fiction générative de Grégory Chatonsky Sur terre [27] où l'on suit trois personnages dans l'univers ferroviaire. Elle est le second volet d'une trilogie qui a commencé en 2000 avec Sous Terre qui se déroulait dans le métro à Paris.


Littérature


En août 2022, il publie Internes le premier roman francophone co-écrit de part en part avec une intelligence artificielle [28].


Principales expositions


Liste non exhaustive


Expositions personnelles



Expositions collectives



Récompenses



Prix



Bourse



Bibliographie



Notes et références


  1. « Grégory Chatonsky グレゴリー・シャトンスキー », sur Villa Kujoyama : Institut Français du Japon, (consulté le ) : « Après des études à la Sorbonne et aux Beaux-Arts de Paris, Grégory Chatonsky fonde Incident, l’un des premiers collectifs de netart en 1994. »
  2. Grégory Chatonsky, « Incident », sur Chatonsky, 5 novembre au 4 décembre 1994 (consulté le ).
  3. « Artifices 3 : scénographie de la mémoire », sur Ciren, 5 novembre au 4 décembre 1994 (consulté le ).
  4. Natalie Levisalles, « Denise Vernay, 74 ans, déportée, et Grégory Chatonsky, 27 ans, concepteur multimédia, ont coordonné la réalisation d'un CD-Rom sur la déportation. Pour que mémoire s'ensuive », sur Libération, (consulté le ) : « A l'arrivée, un CD très long: trente heures de navigation. Les arrestations, les trains, la sélection, les chambres à gaz. En tout, 100 pages de textes (lus par Catherine Deneuve, Richard Berry et Hubert Saint-Macary), des témoignages vidéo et 2 000 illustrations ».
  5. « Revenances », sur , (consulté le ) : « installation Revenances ».
  6. « Grégory Chatonsky », sur École des arts visuels et médiatiques de UQÀM, (consulté le ) : « Grégory Chatonsky fait partie de la première génération d’artistes Internet faisant du réseau un contexte de production autant que de diffusion. »
  7. « MAC/VAL site internet », sur Dépli design studio, (consulté le ) : « Grégory Chatonsky (direction artistique) ».
  8. « Découvrez les lauréats des programmes Villa Kujoyama 2014-2015 », sur Institut français, 3 juillet 2014 au 31 décembre 2015 (consulté le ).
  9. Benjamin Locoge, « La France hisse son pavillon d’art », sur Paris Match, (consulté le ) : « Côté musique, Grégory Chatonsky poursuit ses recherches. »
  10. « Grégory Chatonsky », sur Labex Arts-H2H, (consulté le ).
  11. Chatonsky 2016, thèse de Doctorat en art Esthétique des flux (après le numérique), Archipel, UQÀM (consulté le 22 septembre 2017).
  12. (ca) « Real Time: Art en temps real », sur Hangar, (consulté le ).
  13. (ca) Roberta Bosco, « Obras en tiempo real para tiempos convulsos », sur elpais.com, (consulté le ) : « Junto con el centro de producción Hangar, Santa Mónica ha producido Capture, una instalación de Gregory Chatonsky basada en un software que genera constantemente archivos digitales vinculados a una banda de rock inexistente. »
  14. (en) « 2016 Residents », sur Colab, (consulté le ) : « Grégory Chatonsky and Goliath Dyèvre were selected as the 2016 Te Ataata Creative Technologies Artist Residency recipients. »
  15. « Imagination artificielle : A Rebours, archéologie numérique », sur École normale supérieure, (consulté le ).
  16. Grégory Chatonsky, « Body scan movement », sur Chatonsky, (consulté le ).
  17. « Here Are Imaginary Fossils from a Post-Human Earth », sur Vice, (consulté le ).
  18. Chatonsky 2007, Rue Descartes Esthétique des flux (consulté le 22 septembre 2017).
  19. « Grégory Chatonsky, entre privé et public », sur Culture mobile, (consulté le ).
  20. « Le tempo des possible », sur chatonsky.net, (consulté le ).
  21. Marie Lechner, « «Innovation disruptive» ad nauseam : Obsession programmée. », sur liberation.fr, (consulté le ) : « L’innovation n’est plus forcément synonyme de progrès. Elle sert un fantasme de croissance infinie, tout en évitant d’en soulever les conséquences : l’épuisement des ressources, le réchauffement climatique, l’obsolescence généralisée, la destruction du travail. »
  22. « Disnovation », sur chatonsky.net, (consulté le ).
  23. « Post-cinéma », sur chatonsky.net, (consulté le ).
  24. « Gregory Chatonsky, une esthetique des flux : Grégory Chatonsky et Jean-Paul Civeyrac Interstices (2006), DVD-Rom, 3D temps réel. », sur Nouveaux medias, (consulté le ) : « Jean-Paul Civeyrac a été fasciné par le résultat. Il reconnaissait ses images, mais elles étaient devenues quelque chose d'autre. »
  25. Emmanuel Brassat, « L’Invention de la destruction », sur la Critique, (consulté le ).
  26. Dominique Frétard, « Le cinéma vu par Grégory Chatonsky », sur Le Monde, (consulté le ) : « Les images que je construis n'existent pas et pourtant nous les avons tous vues »
  27. Macha Séry, « Des fictions construites et défaites par ceux qui les regardent : Une expérience d'interactivité, à l'initiative d'Arte France », sur Le Monde, (consulté le ) : « Cette fiction entrecroise trois lieux (une gare, un train, une chambre d'hôtel) et autant d'histoires selon des procédés narratifs rendus possibles par le numérique : combinaisons aléatoires, création automatique d'histoires, fragmentation, etc. »
  28. « Rrose éditions, Gregory Chatonsky, Internes », sur Rrose, (consulté le )
  29. « Revenances - Grégory Chatonsky & Reynald Drouhin : Installation interactive », sur Accès)s(, (consulté le ).
  30. (en) « Grégory Chatonsky: Flußgeist », sur Oboro, 21 février au 21 mars 2009 (consulté le ) : « Flußgeist is a series of works inspired by the concept of Zeitgeist. (...) construct non-narrative fictions based on all these fluxes (social networks) ».
  31. « See (&) Wait », sur Lieu-commun, 9 au 24 avril 2010 (consulté le ).
  32. Packed, « Entretien avec Grégory Chatonsky, Galerie de La Reine », sur Scart pour la préservation du patrimoine audiovisuel proposé par Packed, (consulté le ).
  33. Chatonsky 2013.
  34. Marie Lechner, « J’aime l’idée d’une machine obstinée », sur Libération, (consulté le ) : « Capture ramasse ce qui restera de nous pour produire l’hymne de ce que nous avons été. »
  35. (en) « French artist explores future archeology », sur China daily, (consulté le ) : « Grégory Chatonsky, together with Canadian artist Dominique Sirois, explores a speculative fiction about the Earth without us and questions the notion of virtual reality from a philosophical stance. »
  36. « Dominique Sirois & Grégory Chatonsky », sur Partage Montreal, (consulté le ).
  37. « Extinct Memories », sur iMAL, (consulté le ).
  38. (en) Robert Everett-Green, « Montreal festival mines for art in the visual heap of online databases », sur the globe and mail, (consulté le ).
  39. (en) John Pohl, « Mois de la Photo views the art form through a new lens », sur montrealgazette.com, (consulté le ).
  40. (en) « The Oct Suhe Creek Gallery Augmented Senses - A China-France Media Art Exhibition (Shanghai) », sur Art Link Art, (consulté le ).
  41. (en) « Extimacy », sur Es Baluard, (consulté le ).
  42. (en) « Fictilis: Interlife Crisis », sur Fictilis, (consulté le ).
  43. (en) Jeremy Polacek, « An Expansive Exhibition Stars Hollywood and Contemporary Art », sur Hyperallergic, (consulté le ) : « Gregory Chatonsky’s Google Maps–directed tour of Hitchcock’s Vertigo ».
  44. « Prix de la création multimédia », sur Vidéoformes, (consulté le ).
  45. « Les lauréats des Prix de la Scam », sur SCAM, (consulté le ) : « Le prix Nouvelles écritures, Art numérique, 2003 a été attribué à Grégory Chatonsky, Julie Morel, KRN, Marika Dermineur pour "Incident.net" ».

Liens externes





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