Après des études commencées, en 1878, à l’École des beaux-arts de Marseille[4], Adrien Henri Tanoux est entré, en 1886, à l’École des beaux-arts de Paris, où il a été l’élève de Léon Bonnat[5].
D’abord attiré par des scènes populaires de faubourgs lointains[6], il a exposé, dès , Judith montrant la tête d’Holopherne au peuple juif au Salon de Paris, où il a été par la suite régulièrement représenté. En , il a reçu une mention honorable à l’Exposition universelle de Paris.
Médaille d’or et hors concours du Salon des artistes français[7], il a été élu sociétaire de la Société des artistes français en 1905[8]. En , ayant obtenu, au premier tour, 26 voix sur 38 votants pour son Revendeurs et revendeuses[9], le Conseil supérieur des Beaux-Arts lui a décerné l’une de ses quatre bourses de voyage[10].
Évoluant vers la peinture de genre, les portraits et les scènes orientalistes, il a acquis une place durable comme peintre de nu et pratique aussi le paysage[11].
Le , la galerie Jean Charpentier[6] du 76, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris ouvre une rétrospective des œuvres d'Adrien Henri Tanoux[12]. Cette exposition a réuni, avec de grandes toiles devenues populaires grâce à la carte postale, des petits nus, dont la célèbre illustration du poème d’Alfred de Musset[13], la célèbre Namouna, le vieux marchand d’esclaves présentant deux filles nues aux tons de peau différents. Y figurait aussi Parfums troublants et la Thaïs, qui compte parmi ses œuvres les plus importantes. Des portraits, une tête de fillette, Rita, une de ses dernières œuvres, qui indique que sa place est à côté de Gustave Ricard, des paysages, des intérieurs, des dessins, dont 32 nus sur les 95 pièces exposées, permettant d’avoir une vue d’ensemble de l’œuvre de cet artiste qui a su dégager de l’académisme ce qui rattachait ce poète du nu féminin aux maitres du passé. Camille Mauclair a parlé de ces nus avec lyrisme[11].
À l’issue de ses obsèques, le à l’église Sainte-Marie des Batignolles, son corps a été déposé dans les caveaux de l’église[7]. Il était l’époux de Hester Van Gelder[1].
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J. P. A. Akoun, Akoun: répertoire biographique d'artistes de tous pays des XIXeetXXesiècles, t.CV-XIX-XX, Cote de l’amateur, , 1481p. (ISBN978-2-85917-429-3, lire en ligne), p.1326.
Raymond Bouyer, «Rétrospectives», La Revue de l’art ancien et moderne, Georges Petit, vol.46, , p.287 (lire en ligne, consulté le ).
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A. W., «L’Exposition Adrien Tanoux», Comœdia, vol.18, no4340, , p.4 (lire en ligne, consulté le ).
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«Un jeune musulman avait donc la manie / D’acheter au bazar deux esclaves par mois…» Voir Camille Le Senne, «Au salon des artistes français», Le Ménestrel, Paris, vol.84, no18, , p.197 (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
Jean-Pierre Camard, Dictionnaire des peintres et sculpteurs provençaux: 1880–1950, S.l., Bendor, , 444p., 21 cm (OCLC804168470), p.401.
(en) Philipp Gilbert Hamerton, «Three Waifs in an Almshouse, painted by Adrien Henry Tanoux», Scribner’s Magazine, New York, Charles Scribner’s Sons, vol.16, no4, , p.435-437 (lire en ligne).
Hans Vollmer (éd.), «Tanoux, Adrien Henri», Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart. Begründet von Ulrich Thieme und Felix Becker, vol. 32 Stephens–Theodotos, Leipzig, E. A. Seemann, 1938.
Edmond-Henri Zeiger-Viallet, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, nouvelle édition, vol. 10, 1976, p. 72.
«Adrien-Tanoux, H.», Allgemeines Künstlerlexikon. Die Bildenden Künstler aller Zeiten und Völker (AKL), vol. 1, Seemann, Leipzig 1983, (ISBN3-598-22741-8), p. 422.
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