Henri Guinier suit sur l'insistance de son père les cours de l'école des Arts et Métiers de Châlons en Champagne à partir de 1883, devenant ingénieur en 1889, mais, admis aux cours de l'Académie Julian et de l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Benjamin-Constant (1845-1902) et Jules Lefebvre (1834-1912), il se consacre rapidement à la peinture, sa véritable passion. En 1896, il obtient le second prix de Rome, puis une médaille d'or au Salon des artistes français de 1898, année où il obtient une bourse de voyage qui lui permet de parcourir la Hollande, la Suisse, l'Italie. Il obtint une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1900[3].
En 1904, il se marie avec Hélène Glasson dont il a un fils, Michel Guinier[4]. et une fille Annette un de ses sujets préférés.En 1907, il est lauréat du prix Henner.
Excellent pastelliste et brillant coloriste, il peint de nombreux portraits, essentiellement féminins. Il exécute aussi des paysages, des scènes marines souvent inspirées par la Bretagne dont il peint les costumes et les paysages, principalement la région de Concarneau et le Pays Bigouden, mais aussi au Faouët, à Vannes, à Paimpol et à l'île de Bréhat[7]. Il aborde avec succès tous types de sujets: l'allégorie, le nu, la scène de genre, le portrait, le paysage. Il séjourne en Italie, en Hollande, dans les Alpes et dans les Pyrénées[8]. «C'est l'un de ces peintres bourgeois, vivant confortablement de tableaux de commande, qui, une fois en vacances, peignent uniquement par plaisir, au gré des promenades et des coups de cœur» écrit Françoise Gloux, galeriste[3].
Henri Guinier bénéficie aussi de commandes officielles: en 1909, il participe avec d'autres peintres à la décoration de la mairie de Neuilly-sur-Seine, peignant La Tapisserie[9]. Il est probablement l'auteur de deux peintures murales situées à l'ENSAM[réf.nécessaire]. Il s'engage en 1914 et en 1917, le ministère de la guerre lui demande de peindre des scènes de guerre à Verdun où il réalise de nombreux pastels.
À partir de 1920, passant désormais l'hiver à la montagne, il peint des paysages des régions de Pau et Argelès-Gazost ou encore de la vallée de Chamonix[10]. «Dans les dernières années de sa vie, il s'intéresse beaucoup au dessin, ne se contenant plus d'exprimer les jeux changeants de la lumière, mais s'attachant à la précision de la forme qu'il aime à ciseler» écrit Jean Vuillemin[11].
Les archives du peintre sont données par sa famille au musée départemental breton de Quimper en 2007. Le peintre fait l'objet d'une exposition temporaire au musée du Faouët (Morbihan) en 2008.
Il avait un atelier no6 avenue Frochot. À sa mort, il habitait au no21 rue de l'Hôtel de Ville à Neuilly-sur-Seine[12].
Leur fils Michel Guinier, ingénieur des arts et manufactures, œuvra dans la construction du métro parisien, mais fut aussi un grand spécialiste des orgues (orgues-cannes.org)
Thomas-Alexander Harrison (1853-1930) est un peintre américain qui séjourna fréquemment l'été à Pont-Aven, puis à partir de 1882-1883 à Concarneau en Bretagne
Jean-Marc Michaud, Henri Guinier, Éditions du Chasse-Marée, 2008 (ISBN978-2-35357-052-2)
Charles Wittmann et Paul Chabas, À la mémoire de Henri Guinier, artiste peintre… Quelques œuvres et quelques dates. Discours prononcés sur la tombe de Henri Guinier, le , Imprimerie de Vaugirard, 1928 (en ligne).
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