Henry de Triqueti est le fils du baron Michel de Triqueti, ancien représentant du roi de Sardaigne à Amsterdam, d'origine piémontaise. Élève du peintre Louis Hersent, il exécute tout d'abord quelques tableaux. Sa carrière débute à la fin des années 1820 et il remporte rapidement du succès. Avec Félicie de Fauveau, Antonin Moine, Jean-Jacques Feuchère et Jehan Duseigneur, il se situe dans le courant qui renouvelle le lien entre la sculpture et les arts décoratifs.
Il épouse Julia Philippine Forster, petite-fille du sculpteur britannique Thomas Banks. Il est également proche de Susan Durant, une de ses élèves en sculpture. Ensemble ils ont un fils, Henry Paul Harvey, né en 1869[2],[3].
Henry de Triqueti meurt le à son domicile au 65, rue d'Amsterdam dans le 8earrondissement de Paris[4], et est inhumé dans la même ville au cimetière du Père-Lachaise (42edivision)[5].
Représentant du mouvement du romantisme, Henry de Triqueti est notamment l'auteur[6] des portes en bronze de l'église de la Madeleine à Paris, du cénotaphe du prince Ferdinand-Philippe d'Orléans à l'église Notre-Dame-de-Compassion à Paris, ainsi que de la décoration murale de la chapelle du prince Albert au château de Windsor, prestigieuse commande de la reine Victoria à laquelle l'artiste consacre les dix dernières années de sa vie, de 1864 à 1874.
On lui doit également une statue de Pierre Lescot (architecte du palais du Louvre, 1515-1578) réalisée en 1857, ornant l'aile Mollien du palais du Louvre à Paris, ainsi que le Buste de Victor Grandin (1850) conservé au musée d'Elbeuf[7], et la statue de Gaston Fébus (1864) en marbre des Pyrénées, conservée au musée national du château de Pau[8].
Il a également créé quelques aiguières, dont L'Aiguière des mères israélites (1835), inspirée de scènes de l'Ancien Testament. Une version en plâtre se retrouve à Montargis au musée Girodet et une en bronze au Musée des beaux-arts de Montréal.
Le collectionneur
Henry de Triqueti hérite de la moitié de la collection de dessins anciens formée par le grand-père de son épouse, le sculpteur Thomas Banks[9]. L'autre partie échoit à son beau-frère l'architecte Ambrose Poynter(en)[10]. La fille d'Henri de Triqueti, qui épouse l'Américain M. Lee-Childe, hérite d'une partie de la collection de son père. Après la mort de son épouse, M. Lee-Childe offre à l'École des beaux-arts de Paris 3 000 dessins de son beau-père. La collection du baron est dispersée en deux ventes[11] le puis le de la même année.
Œuvres d'Henry de Triqueti
Non moechaberis[12] (1837), bas-relief en bronze, détail de la porte de l'église de la Madeleine à Paris.
Cénotaphe du Prince Ferdinand-Philippe d'Orléans (vers 1843), Paris, église Notre-Dame-de-Compassion.
Descente de croix (1845), Paris, église Notre-Dame-de-Compassion.
Pierre Lescot (1857), Paris, palais du Louvre, aile Mollien.
La Résurrection de Lazare (1862), tombe de l'artiste, Paris, cimetière du Père-Lachaise.
Œuvres
Paris, École nationale supérieure des beaux-arts: Étude d’écorché, pierre noire, fusain, sanguine, craie et lavis d’encre de Chine sur papier beige, 24,5 × 29,5 cm[13]. L'inscription nous renseigne qu'il s'agit du cadavre d'un maçon, victime d’un accident, qui fut transporté à l’hôpital de la Charité, où des artistes participèrent à une leçon d’anatomie sur le motif[14].
Henry de Triqueti expose aux Salons de 1831, 1833, 1836, 1837, 1838, 1839, 1842, 1847, 1848, 1855, 1857 et 1861.
Expositions
«Henry de Triqueti (1804–1874), Le Prince Gisant. Histoire et restauration du Gisant de Ferdinand d’Orléans», Boulogne-Billancourt, bibliothèque Marmottan, du au .
Dans son Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-neuvième siècle, Stanislas Lami dresse une liste de cinq pages de ses œuvres, en ne mentionnant que ses sculptures.
La marque de la collection est référencée «Lugt 2423» in: Frits Lugt, Les marques de collections de dessins et d'estampes. Amsterdam, 1921. Suppl., La Haye, 1956 (notice en ligne sur marquesdecollections.fr).
Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-neuvième siècle, tome quatrième, Paris, 1921, pp.318-324.
Luc Benoist, La Sculpture romantique, Paris, 1928.
Collectif, Henry de Triqueti (1803-1874), Le sculpteur des princes, Paris, Hazan, 2007. — Catalogue des expositions du musée des Beaux-Arts d’Orléans et du musée Girodet à Montargis.
Collectif, 1848-1849 une saison aux Pyrénées, dessins de voyage d'Henry de Triqueti, Pau, Éditions du Pin à Crochets, 2010. — Catalogue d'exposition du musée des Beaux-Arts de Pau.
Frits Lugt, «Les marques de collections de dessins et d'estampes: Amsterdam, 1921», Supplément, La Haye, noL.1304, (lire en ligne).
Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne).
(en) Elizabeth Darby, « A French Sculptor in Wiltshire: Henri de Triqueti's Panel in the Church of St Michael & All Angels, Teffont Evias », The Wiltshire Archaeological and Natural History Magazine, Vol.95, 2002.
Sylvain Cordier, «L'aiguière des mères israélites par Henry de Triqueti», Revue M du Musée des beaux-arts de Montréal, , p.16 (ISSN1715-4820).
(en) Richard Dagorne, postface par Alicia Robinson, « Henry de Triqueti’s Vase of dreams », The Burlington Magazine, no1400, vol CLXI, , pp.924-933.
(en) Richard Dagorne, « Berlin's monuments and museums under the expert eye of sculptor Henry de Triqueti », Jahrbuch der Berliner Museen, Ehemals Jahrbuch der Preussischen Kunstsammlungen, Neue Folge, Band 59, 2017, 2019, Berlin, Gebr, Mann Verlag, pp.61-79.
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