Jacques de Lalaing est le second enfant du comte Maximilien de Lalaing (1811-1881), diplomate au service de roi des Belges, et d’une anglaise Julie Ann Vibart (1830-1912); il a cinq frères et sœurs[N 1].
Il est élevé en Angleterre dans un milieu protestant sévère[2]. Il commence une formation dans la marine anglaise (cadet de marine sur le navire-école Britannica), mais ne poursuit pas dans cette voie[3] et s’installe à Bruxelles en 1875 pour se consacrer à la peinture. Il y suit les cours de Jean-François Portaels[4] et de Louis Gallait à l’Académie des beaux-arts. Il expose pour la première fois avec le cercle artistique réaliste L'Essor en 1882. Il est encouragé par les sculpteurs Thomas Vinçotte, dont il devient l'élève, et Jef Lambeaux, et commence la sculpture à partir de 1884.
Œuvre
Il se distingue surtout comme portraitiste et animalier. On lui doit également des scènes historiques, des groupes allégoriques en bronze et des monuments funéraires. Il réalise en tant que peintre-décorateur et sculpteur de nombreuses commandes publiques.
À partir de 1896 il est membre de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et en devient le directeur de 1904 à 1913. On peut voir certaines de ces œuvres dans les musées d'Anvers, Bruges, Bruxelles, Gand, Lille et Tournai.
En , il dirige la délégation d'artistes belges à Munich, lors de la dixième exposition quatriennale des beaux-arts organisée par la Münchener Künstler Genossenschaft et la Münchener Secession, qui eut lieu dans le "Palais de Verre". Il y participe également à titre personnel pour la peinture à l'huile et pour la sculpture[5].
Il est inhumé au Cimetière de Bruxelles à Evere.
Sculptures
Statue de Josse Goffin (1830-1887), fondateur des forges de Clabecq, bourgmestre de Berchem-Sainte-Agathe de 1859 à 1887, inaugurée le 30 septembre 1888 sur la place Josse Goffin à Clabecq.
Mémorial anglais aux officiers, sous-officiers et soldats britanniques morts lors de la bataille de Waterloo, inauguré en 1890, au cimetière de Bruxelles.
Un groupe de trois bronzes allégoriques: La Force barbare, la Force organisée par la civilisation, la Civilisation ornée par les arts, 1896; installé en à Bruxelles, square Ambiorix[6].
Monument équestre de Léopold Ier à Ostende, place Léopold-Ier, 1901[7].
La Lutte équestre, groupe installé devant l'entrée du square du Bois et du Bois de la Cambre à Bruxelles, 1906; le socle en pierre bleue a été conçu par Joseph Diongre.
Le Mât d'éclairage: sculpture en bronze de 22 mètres de haut; sur une base à trois pieds reliés par des pans concaves décorés de sculptures en relief (scènes de combat entre des tigres et des serpents), s'élève un fût de section triangulaire couronné par un dispositif lumineux de quatre lampes. Réalisée pour l'Exposition universelle de Gand de 1913, cette œuvre connut un destin agité. Elle fut offerte en 1926 à la commune de Schaerbeek par les héritiers de l'artiste. Dressée au croisement des avenues Louis Bertrand et Deschanel, elle fut démontée en 1953 en raison de son mauvais état et reléguée dans un entrepôt. Ce lampadaire monumental a été installé en 1993 place Colignon[8], avant de retrouver son emplacement initial en 2006. Le monument a été classé le [9] et restauré en 2012-2013.
Deux des quatre statues de marbre de Carrare qui ornent l'escalier d'honneur de l’hôtel de ville de Saint-Gilles: L’Instruction et La Justice, ainsi que deux panneaux latéraux illustrant L’Industrie et Le Commerce.
Femme pêchant, figure pour une fontaine, marbre, Tournai, Musée des beaux-arts.
Les peintures qui décorent le hall de l'hôtel de ville de Bruxelles (scènes allégoriques).
Cycle de peintures historiques au palais de la Nation à Bruxelles, représentant les principaux événements de l'histoire de la Belgique[3].
Portrait d'Henri de Mérode
Mât d'éclairage
La Lutte équestre
Femme pêchant
Les prisonniers de guerre
Mémorial anglais de Waterloo
Notes et références
Notes
Charles de Lalaing (1857-1919) qui épouse la baronne Christine du Tour van Bellinchave (1866-1919); Marie de Lalaing (1859-1927); Antoine (1866-1916); Maximilien de Lalaing (1869-1943) qui épouse Madeleine Peers de Nieuwburgh (1871-1943)[1].
Hugo Lettens, Raymond Petiau, Hubert Verbruggen, Véronique Cnudde et Richard Kerremans, Le mât électrique: Jacques de Lalaing, 1858-1917, Schaerbeek, 1993, 133 p.
Max Waller, Le salon de Bruxelles - 1884, Bruxelles, 1884.
Jules Du Jardin, Les artistes contemporains, Bruxelles, 1900.
Albert van Dievoet, «La participation des Belges à l'exposition quatriennale à Munich», dans: L'Expansion Belge, VII, , p.485.
Francis Vurgey, «À l'atelier de Lalaing», dans La Fédération Artistique, Bruxelles, .
P. Lambotte, Le comte Jacques de Lalaing, peintre et sculpteur, 1858-1917, Anvers, 1918.
Charles Conrardy, La sculpture belge au XIXesiècle, Bruxelles, 1947.
Gérald Schur, 1820-1920, les petits maîtres de la peinture: valeur de demain, Paris, Éditions de l'Amateur, .
Jacques van Lennep et Catherine Leclercq, Les sculptures de Bruxelles, Anvers et Bruxelles, 2000.
Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Ohain-Lasne, Éditions Art in Belgium, 2003, 2 vol., tome 1, p.368.
Catherine Leclercq, Jacques de Lalaing: artiste et homme du monde (1858-1917), avec de larges extraits de son journal, Bruxelles, Académie royale de Belgique, , 443p. (ISBN2-8031-0232-3).
Hugh Robert Boudin, «de Lalaing, Jacques», dans Dictionnaire historique du protestantisme et de l'anglicanisme en Belgique du 16esiècle à nos jours, Arquennes, 2014 (ISBN978-2-930698-06-9).
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