Dominique Jean-Baptiste Hugues est le fils de Jean François Hugues et d'Ursula Anne Guien. Il est élève d'Antoine Bontoux à l'École des Beaux-arts de Marseille, puis d'Auguste Dumont et de Jean-Marie Bonnassieux aux Beaux-Arts de Paris. Par deux fois, il est lauréat du second prix au concours de Rome en 1872 et 1873, et obtient le grand prix de Rome de sculpture en 1875 avec le bas-relief en plâtre Homère, accompagné de son jeune guide, chante ses poésies dans une ville de la Grèce[2]. Il est pensionnaire de la villa Médicis à Rome de 1876 à 1879 et obtient ses premiers succès au Salon avec Le Baptême du Christ (1878) et Jeune femme jouant avec son enfant (1880). De retour en France, il triomphe au Salon de 1882 avec Œdipe à Colone[3] ainsi qu'à l'Exposition universelle de Paris de 1889 et à celle de 1900. En 1897, il est nommé professeur de modelage à l'École nationale supérieure des beaux-arts et membre du Conseil supérieur de l'enseignement en 1905.
Il acquit de son vivant une honnête renommée, ses œuvres exposées au Salon étaient toujours commentées par les critiques et littérateurs de l'époque. Son œuvre aborde avec le même élan le décor monumental aussi bien que la statuaire, le bibelot et l'édition d'art, la polychromie ou l'Art nouveau. Travaillant essentiellement pour des commandes de l'État ou de riches particuliers, il a réalisé plusieurs sculptures d'extérieur comme La Fontaine des Danaïdes square Stalingrad à Marseille, ou ornementales comme La Gravure à la Bibliothèque nationale de France, des frontons et bas-reliefs pour des monuments tels que le Petit Palais à Paris. Son travail très diversifié s'illustre par des bustes, des fontaines ou des plafonds de grands restaurants parisiens[4].
Jean-Baptiste Hugues est nommé chevalier de la Légion d'honneur le ; la décoration lui est remise par le peintre Jean-Joseph Weerts. Il est promu officier du même ordre le [5].
Les Ombres de Paolo et Francesca aux Enfers, sans date, plâtre;
Diane et Endymion, sans date, terre cuite;
La Rieuse, sans date, bronze;
Mélancolie, sans date, bronze.
Chartres, jardin d'horticulture: Muse de la source, marbre[Noet 2]. Un version identique en marbre et bronze et d'une dimension légèrement supérieure est conservée au musée d'Orsay.
Choisy-le-Roi, jardin de la mairie: Le Potier à son tour, 1897, marbre (180 × 167 × 107 cm[Noet 3].
Ivry-sur-Seine, hôtel de ville: L'Électricité et La Terre cuite, 1895, deux hauts-reliefs en pierre ornant les niches de la façade[Noet 4].
Le Mans, musée de Tessé: Venise, 1897, buste en marbre et bronze doré[Noet 5].
esplanade de la Tourette (de 1966 à 2017, place Fontaine-Rouvière): Monument au chevalier Roze, 1880, buste en bronze, (130 × 80 × 120 cm[Noet 6].Fontaine des Danaïdes (1907, détail), Marseille, square Stalingrad.
square Stalingrad: Fontaine des Danaïdes, 1907, groupe en marbre, (321 × 180 × 170 cm[Noet 7].
Bibliothèque nationale de France, site Richelieu: La Gravure, 1891, marbre[7].
École nationale supérieure des beaux-arts: Homère, accompagné de son jeune guide, chante ses poésies dans une ville de la Grèce, bas-relief en plâtre[8].
jardin des Tuileries: La Misère ou L'Homme et sa misère, 1907, groupe en marbre[9], (286 × 108 × 114 cm[Noet 9].
manufacture nationale des Gobelins: La Chimie, La Teinture, Le Carton et La Tapisserie, quatre des huit médaillons en bas-reliefs ornant la façade de la manufacture et rendant hommage aux différents métiers rencontrés dans la chaîne de fabrication[Noet 10]. Les quatre autres médaillons ont été sculptés par Louis Convers et représentent La Tonte, Le Lavage, Le Filage et La Corderie.
musée d'Orsay:
Ombres de Paolo et Francesca da Rimini, 1877, esquisse en plâtre pour le prix de Rome[10];
Petit Palais: neuf bas-reliefs en pierre de 140 × 280 cm représentant L'Ébénisterie, Les Lettres, L'Architecture, Les Sciences, La Ferronnerie, Le Vin, La Poterie, Les Fleurs et La Sculpture[Noet 11].
Sorbonne, cour d'honneur: Louis Pasteur, 1899-1900, statue en pierre d'Euville, 195 × 100 × 160 cm[Noet 12]. Pasteur est représenté assis sur un large fauteuil examinant un flacon de culture microbienne qu'il tient de la main gauche. Une cornue est figurée à ses pieds afin d'évoquer ses expériences lui ayant permis de réfuter la théorie de la génération spontanée. Cette statue est le pendant de celle de Victor Hugo sculptée par Laurent Marqueste.
basilique Saint-Martin: Saint Martin, statue sommitale en bronze, 4,25 m[21].
gare, façade: Limoges et Nantes, statues en pierre. la façade de la gare est décorée de quatre statues représentant chacune une grande ville desservie par le réseau ferré. Au centre se trouvent les statues de Bordeaux et Toulouse sculptées par Jean-Antoine Injalbert et à chaque extrémité celles de Jean-Baptiste Hugues[Noet 14].
hôtel de ville, fronton: Le Courage et la Force, aile ouest. L'Éducation et la Vigilance d'Alphonse Cordonnier orne le fronton de l'aile est[Noet 15].
Œuvres de Jean-Baptiste Hugues
Monument au chevalier Roze (1880), Marseille, place Fontaine-Rouvière.
André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1reéd. 1986), 473p. (ISBN978-2-86276-441-2, OCLC920790818, BNF40961988), p.295-296.
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