Auguste Dumont est le fils du sculpteur Jacques-Edme Dumont (1761-1844) et de Marie-Élisabeth-Louise Curton[2]. Dernier sculpteur d'une lignée qui en compta cinq générations, il est le frère de la compositrice Louise Farrenc (1804-1875). Marié à près de 80 ans, il reste sans postérité; sa veuve se remarie alors à l'architecte Léon Ginain.
Élève de Pierre Cartellier, Dumont remporte le grand prix de Rome en sculpture de 1823, ex-æquo avec Francisque Duret[3], avec un bas-relief ayant pour sujet Évandre pleurant sur le corps de son fils Pallas[2]. Il se rend par conséquent en Italie avec Francisque Duret et fait plusieurs envois: Jeune Faune jouant de la flûte, Alexandre étudiant pendant la nuit, l'Amour tourmentant l'âme sous la forme d'un papillon, Leucothée, Bacchus et un buste de Pierre Guérin. Il rentre à Paris en 1832[4].
Carrière artistique
Il est l'auteur, à Paris, de la copie de la statue Napoléon en César (1863) d'Antoine-Denis Chaudet qui surmonte la colonne de la place Vendôme, et du Génie de la Liberté (1835) surmontant la colonne de Juillet de la place de la Bastille.
Il est reçu à l'Institut de France en 1838 et enseigne à l'École des beaux-arts de 1853 à sa mort.
Auguste Dumont meurt le en son domicile, au 25 quai Conti dans le 6e arrondissement de Paris[5]. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (10edivision)[6].
Auxerre et phare d'Eckmühl: Le Maréchal Davout, bronze, Thiébaut fondeur, 1866
Montbard, statue en bronze de Georges-Louis Leclerc de Buffon, 1865 au parc Buffon, cachée pendant l'occupation, replacée en 2007 place Henri Vincenot, devant la gare[7].
colonne Vendôme: Napoléon Ier en empereur romain, 1863 (restaurée en 1875), statue en bronze au sommet de la colonne, copie de la première statue par Antoine-Denis Chaudet, détruite;
église de la Madeleine, péristyle, à droite de la façade: Sainte Cécile, statue en pierre;
hôtel des Invalides: Eugène de Beauharnais, 1814[Information douteuse], statue en bronze;
jardin du Luxembourg: Blanche de Castille, statue en pierre, de la série des Reines de France et Femmes illustres;
jardin des Tuileries, arc de triomphe du Carrousel: statue du Sapeur, entablement, (4estatue à partir de la gauche;
musée du Louvre:
Le Ciseleur, vers 1867, statuette, terre cuite[8];
Le Forgeron, ou L'Architecture, 1867, statuette, terre cuite[9];
Gloire et immortalité (vers 1854 - 1855), haut-relief, plâtre;
Le Génie de la Liberté, dit Le Génie de la Bastille, statue, bronze, le modèle est présenté au Salon de 1836[10];
Projet de fronton pour le Pavillon Lesdiguières du palais du Louvre, haut-relief, plâtre.
palais Brongniart, angle droit de la façade principale: Le Commerce, 1851, statue en pierre;
palais de Justice, rue de Harlay: La Prudence et La Vérité, statues de la façade occidentale;
palais du Luxembourg, hémicycle du Sénat: Saint Louis, 1846, statue en pierre.
place Voltaire, actuelle place Léon-Blum: Eugène Bonaparte, retirée à la chute du Second Empire[11].
Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française, Paris, Letouzey et Ané, , 760p..
Jules Lermina, Dictionnaire universel illustré, biographique et bibliographique, de la France contemporaine: comprenant par ordre alphabétique la biographie de tous les français et alsaciens-lorrains marquants de l'époque actuelle, l'analyse des œuvres les plus célèbres…, Paris, L. Boulanger, , 1397p. (lire en ligne), p.500.
Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, C. Lacour, .
De la série des Reines de France et Femmes illustres.
Voir aussi
Bibliographie
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), «Auguste Dumont (sculpteur)» dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
Thieme-Becker, 1907-1950.
Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au XIXe siècle, 4 vol., Paris, Honoré Champion, 1914-1921.
(nl) L. de Jong, Y. Morel-Deckers, H. Verschaeren, D. Cardyn-Oomen, Beeldhouwwerken en assemblages 19de en 20ste eeuw, Anvers, 1986, p. 62.
Pierre Kjellberg, Le Nouveau guide des statues de Paris, Paris, La Bibliothèque des Arts, 1988.
Simone Hoog, préface de Jean-Pierre Babelon, avec la collaboration de Roland Brossard, Musée national de Versailles. Les sculptures. I: Le musée, Paris, Réunion des musées nationaux, 1993.
Dictionnaire Bénézit, 1999.
Emmanuel Schwartz, Les Sculptures de l'École des Beaux-Arts de Paris. Histoire, doctrines, catalogue, Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, 2003, p.146.
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