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Jean-Jacques Champin, né le à Sceaux et mort le à Paris, est un peintre, aquarelliste et lithographe français.


Biographie


La Place de la Bastille et la barricade à l'entrée du faubourg Saint-Antoine, le 25 juin 1848, Paris, musée Carnavalet.
La Place de la Bastille et la barricade à l'entrée du faubourg Saint-Antoine, le , Paris, musée Carnavalet.

Jean-Jacques Champin naît en 1796 à Sceaux dans l'actuelle rue des Écoles, ses parents étant Pierre Champin et son épouse née Amélie Cauchoix. Pierre Champin, écuyer fourrier du logis du Roi, maire de Sceaux, fut également graveur et contribua à établir le plan des jardins de Sceaux-Penthièvre : en même temps qu'il doit son prénom à l'admiration parentale pour Jean-Jacques Rousseau, cet artiste doit son goût pour le paysage historique à cette vocation paternelle[1].

Du premier mariage de Jean-Jacques Champin avec Antoinette Céleste Biolay naîtront trois enfants, Antoine Pierre, Marie Adélaïde, et Amélie Louise. La santé délicate de Céleste contraint le couple à vivre un temps en Bourgogne avant de s'installer à Paris en 1815. Champin s'y intéresse à un art encore nouveau, la lithographie (inventée en 1798) et produit ainsi en 1816 sa première lithographie, L'Église de Sceaux et l'entrée du parc de Trévise[1].

Élève de Félix Storelli et de Jacques Auguste Regnier, ce dernier demeuré fidèle à la pédagogie de son propre maître, Jean-Victor Bertin, par la pratique de la peinture d'histoire et du paysage d'après nature, Jean-Jacques Champin se consacre ainsi principalement aux paysages historiques. Il entreprend à cette fin des voyages, depuis la visite de la Grande Chartreuse en 1823, les Pyrénées en 1825, jusqu'à l'Italie en 1830[1] et, en liaison avec Regnier, produit les Vues pittoresques des principaux châteaux et des maisons de plaisance des environs de Paris et des départements (parmi lesquelles le pavillon de chasse de Charles X au bord de l'étang de la Tour, dans la forêt de Rambouillet[2]) en 1826, les Habitations des personnages les plus célèbres de la France depuis 1790 jusqu'à nos jours de 1831 à 1835, La Seine et ses abords en 1836, Paris historique. Promenades dans les rues de Paris (trois tomes en 1838).

Durant cette péridode de collaboration avec son maître Regnier, Jean-Jacques Champin est introduit dans le cercle parisien du Salon littéraire que tient à la bibliothèque de l'Arsenal celui qui en est l'administrateur à partir de 1824, Charles Nodier, et où Champin va pouvoir rencontrer Pierre-Jean David d'Angers, Honoré de Balzac, Eugène Delacroix, Marceline Desbordes-Valmore, Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Franz Liszt, Prosper Mérimée, Alfred de Musset, Gérard de Nerval, Joseph-Nicolas Robert-Fleury, Isidore Taylor ou Alfred de Vigny. C'est de la sorte que Charles Nodier est l'auteur de l'introduction à l'ouvrage ci-dessus cité Habitations des personnages les plus célèbres de la France depuis 1790 jusqu'à nos jours pour lequel il dessine, outre l'Arsenal, la maison de Victor Hugo rue Notre-Dame-des-Champs, celles d'Honoré de Balzac rue Cassini, du baron Gérard à Auteuil ou de Juliette Récamier à Aulnay[1].

En 1835, année du décès de son épouse Céleste, Jean-Jacques Champin installe son atelier au no 2 rue des Pyramides à Paris. Le [3], il épouse en secondes noces Elisa Honorine Pitet, aquarelliste et lithographe attachée aux thèmes des fleurs et des fruits[4], union dont naît une fille, Marie Claire, en 1838. Le couple est amicalement et régulièrement reçu à Sceaux par Napoléon Mortier de Trévise et son épouse née Anne-Marie Leconte Stuart, héritière du domaine. Jean-Jacques Champin dessine Sceaux, Fontenay-aux-Roses, Bagneux, Le Plessis-Robinson, Verrières-le-Buisson, Meudon, la vallée de Chevreuse, le parc du Mesnil à Savigny-sur-Orge[5], Étampes, cette part de son œuvre faisant document sur le développement du chemin de fer qui est le mode de déplacement utilisé, tandis que son épouse peint des fleurs chez Vilmorin à Verrières-le-Buisson[1]. Il contribue ensuite par ses dessins au Magasin pittoresque, à La Mode, à L'Illustration (de 1835 à 1854) et à de nombreuses autres publications illustrées de son temps. Le Dictionnaire Bénézit[4], Gérald Schurr[6] et Micheline Henry[1] s'accordent à rappeler que, vers 1850-1852, Jean-Jacques Champin exécute des tableaux religieux qui, à l'instar de Jésus sur la montagne, L'Entrée du Christ à Jérusalem, Jésus aux oliviers, sont remarqués par la critique de leur temps[7], part de l'œuvre que le deuxième qualifie d'« assez austère »[6] et où la troisième discerne l'influence de l'orientalisme[1].

Jean-Jacques Champin meurt en 1860. Ses traits nous restent fixés par un médaillon en bronze de 1850, œuvre de Pierre-Jean David d'Angers conservée à Paris au musée Carnavalet[8].

Il est inhumé au cimetière de Montmartre (1ère division).


Contributions bibliophiliques



Expositions



Expositions collectives



Expositions personnelles



Réception critique


Illumination de Notre Dame pour célébrer l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte
Illumination de Notre Dame pour célébrer l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte

Collections publiques



États-Unis



France


La Fête de la Fraternité sur la place de l'Étoile
La Fête de la Fraternité sur la place de l'Étoile
La Fête de la Concorde, 21 mai 1848
La Fête de la Concorde, 21 mai 1848

Malte



Pays-Bas



Suisse



Notes et références


  1. Micheline Henry, Jean-Jacques Champin, numéro spécial du Bulletin des amis de Sceaux, 1988.
  2. Michel Péricard, Les peintres et les Yvelines, Éditions Sogemo, 1988.
  3. « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le ).
  4. Dictionnaire Bénézit, tome 3, Gründ, 1999, p. 463.
  5. Musée du Domaine départemental de Sceaux, Jean-Jacques Champin dans les collections.
  6. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'amateur, 1996, p. 166.
  7. Alphonse Royer, « Jean-Jacques Champin », Le Siècle, 28 avril 1852.
  8. Musée Carnavalet, Pierre-Jean David d'Angers dans les collections.
  9. Album lyonnais, présentation de l'ouvrage
  10. Christophe Marcia, Paris-Orléans par Champin, présentation de l'ouvrage
  11. Hinck & Wall Rere Books, Boulevards de Paris, présentation de l'ouvrage
  12. Bibliothèque dauphinoise, Uriage et ses environs - Guide pittoresque et descriptif, présentation de l'ouvrage
  13. Conseil général de l'Essonne, D'eau et de lumière - Mémoires d'aquarelles essonniennes, livret d'exposition, 2009 (Jean-Jacques Champin page 11)
  14. Le dessin français de paysage aux XVIIe et XVIIIe siècles, présentation de l'exposition, 2011
  15. Bibliothèque municipale de Sceaux, Paysages à Sceaux, livret de l'exposition, 2016
  16. Domaine départemental de Sceaux, Paysages du romantisme à l'impressionnisme - Les environs de Paris, dossier de presse de l'exposition, 2016
  17. Jules Robert, Album du Salon de 1840, Paris,, Challamel éd., 1840.
  18. Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, Les Éditions de l'Amateur, tome 6, 1985, pp. 16-17.
  19. Ségolène Le Men, « La ville vive. Représentations architecturales dans « L'Illustration », in Les périodiques d'architecture, XVIIIe – XXe siècle, École des chartes, 2001, pp. 39-65.
  20. Agnes Mongan, David to Corot - French drawings in the Fogg Art Museum, Harvard University Press, 1996, pages 24-25.
  21. Archives municipales de Fontenay-sous-Bois, Jean-Jacques Champin dans les collections.
  22. Musée dauphinois, Jean-Jacques Champin dans les collections
  23. Estampe reproduite dans le livre Le Domaine national de Meudon, cinq siècles d'histoire, Éditions du Musée d'art et d'histoire de Meudon.
  24. Bibliothèque du Chevalier Victor de Cessole, Jean-Jacques Champin dans les collections.
  25. Musée Carnavalet, Proclamation de la deuxième République, place de la Concorde par Jean-Jacques Champin.
  26. Musée Carnavalet, Plantation d'un arbre de la liberté sur la place de l'hôtel de ville de Paris par Jean-Jacques Champin.
  27. Musée Carnavalet, Proclamation de la République devant le Palais Bourbon par Jean-Jacques Champin.
  28. Musée Carnavalet, La Fête de la Concorde, le 21 mai 1848 par Jean-Jacques Champin.
  29. Jean-Jacques Champin, La Place de la Bastille et la barricade à l'entrée du faubourg Saint-Antoine, le tableau resitué dans l'histoire.
  30. Musée Carnavalet, Les Funérailles des victimes de juin 1848 par Jean-Jacques Champin.
  31. Musée Carnavalet, Illunination de Notre-Dame pour célébrer l'élection du Prince Louis-Napoléon Bonaparte par Jean-Jacques Champin.
  32. Musée du Louvre, Jardin d'hiver aux Champs-Élysées de Jean-Jacques Champin, dans les collections
  33. Musée du Louvre, Vue de la grande cascade du parc du château de Vaux-le-Vicomte de Jean-Jacques Champin, dans les collections
  34. Musée du Louvre, Une Briqueterie au milieu d'un terrain vallonné près de Verrières de Jean-Jacques Champin, dans les collections
  35. Les Amis du parc de Chartreuse, Jean-Jacques Champin, collection ville de Saint-Laurent-du-Pont
  36. Musée d'art et d'archéologie de Senlis, Jean-Jacques Champin dans les collections.
  37. Bibliothèque de Genève, Jean-Jacques Champin dans les acquisitions.

Annexes



Bibliographie



Liens externes



На других языках


[en] Jean-Jacques Champin

Jean-Jacques Champin (8 September 1796, Sceaux - 25 February 1860, Paris) was a French painter, watercolorist and lithographer.
- [fr] Jean-Jacques Champin

[it] Jean-Jacques Champin

Jean-Jacques Champin (Sceaux, 8 settembre 1796 – Parigi, 25 febbraio 1860) è stato un litografo e illustratore francese.



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