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François Gérard, né le à Rome et mort le à Paris, est un peintre d’histoire, portraitiste et illustrateur néo-classique français.

François Gérard
Antoine-Jean Gros, Portrait de François Gérard, âgé de 20 ans (1790), New York, Metropolitan Museum of Art.
Fonction
Peintre de cour
Titre de noblesse
Baron de l'Empire (d)
à partir de
Biographie
Naissance

Rome ( États pontificaux)
Décès
(à 66 ans)
Paris ( Royaume de France)
Sépulture
Cimetière du Montparnasse
Nom de naissance
François Pascal Simon
Autres noms
Baron Gérard
Nationalité
Française
Formation
École des beaux-arts de Paris
Activité
Peintre
Période d'activité
-
Père
Jean Simon Gérard (d)
Fratrie
Alexandre Gérard
Autres informations
A travaillé pour
École des beaux-arts de Paris (-)
Membre de
Institut archéologique allemand
Académie royale néerlandaise des arts et des sciences
Académie des beaux-arts
Mouvement
Néo-classicisme
Maître
Genre artistique
Influencé par
Distinctions
Second prix au prix de Rome de 1789
Œuvres principales
Austerlitz, Psyché et l'Amour, L'Entrée d'Henri IV à Paris
Vue de la sépulture.

Élève de Jacques-Louis David, il fut l'un des principaux peintres du Premier Empire et de la Restauration. Peintre de cour sous Napoléon Ier, puis Premier peintre des rois Louis XVIII et Charles X, Gérard bénéficia d'une grande renommée, non seulement française, mais aussi européenne. Surnommé « le peintre des rois, le roi des peintres », il fut en effet le portraitiste de toutes les familles souveraines européennes. Son salon, un des plus réputés de son temps, accueillit les plus grandes personnalités.


Biographie



Enfance et premiers succès


François Gérard naît à Rome, en 1770 . Fils de Jean Simon Gérard, intendant du cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis, et de l’Italienne Cléria Mattei, il passe les dix premières années de sa vie dans « la ville éternelle ». Il y montre très vite de réelles dispositions pour le dessin.

Jean Simon Gérard, père de François
Jean Simon Gérard, père de François

En 1782, son père, revenu à Paris avec sa femme et ses trois fils, passe au service de Louis Auguste Le Tonnelier de Breteuil, ministre de la maison du roi, qui fait admettre le jeune François à la Pension du Roi : établissement pour jeunes artistes talentueux. Deux ans plus tard il devient élève d'Augustin Pajou, sculpteur alors très en vogue, puis de Nicolas Guy Brenet, artiste peintre. Fasciné par l'art développé par Jacques-Louis David, le jeune François Gérard rejoint son atelier à partir de 1786, où il a pour camarades Anne-Louis Girodet, Antoine-Jean Gros ou encore François-Xavier Fabre. En 1789, il obtient le second prix de Rome, derrière Anne-Louis Girodet, son ami de jeunesse. Il se représente au concours l'année suivante, mais la mort de son père le contraint à abandonner l'épreuve.

Claire Mattéi, mère de François
Claire Mattéi, mère de François
Généalogie de la famille Gérard
Généalogie de la famille Gérard

Sa mère désirant retourner vivre à Rome, Gérard part avec toute sa famille dont il a désormais la charge, dans le courant de l'été 1790[1]. Le séjour romain n'est pas long, bientôt la famille Gérard est contrainte de retourner à Paris, pour éviter l’inscription sur la liste des émigrés, et ainsi préserver leur modeste patrimoine.

Sur place, les principaux commanditaires des œuvres artistiques sont mis à mal par la révolution ; les peintres se retrouvent bientôt sans commandes. C'est le cas de Gérard. Il perd sa mère en 1793 et doit subvenir aux besoins de ses deux frères et de sa jeune tante, Marguerite Mattei, qu’il a ramenée d’Italie. « Par commodité et afin d'éviter l'éclatement familial, il épouse cette dernière en 1795[2]. »

Grâce à la protection de son maître David, Gérard obtient un logement et un atelier au Louvre, plus la commande d'une série d'illustrations (La Fontaine, Virgile) pour l'éditeur Didot. Pour éviter la conscription militaire, il obtient, toujours par l'intermédiaire de David[réf. souhaitée], un poste de juré au Tribunal révolutionnaire, où il rejoint son collègue le peintre paysagiste Claude-Louis Châtelet[3]. Il y siégera peu, prétextant une maladie. Bien que n'ayant que peu participé aux évènements révolutionnaires, ce passé lui sera notamment reproché au moment de la Restauration, et Gérard devra se défendre des attaques de ses détracteurs, en prouvant qu'il ne faisait pas partie des jurés lors du procès de Marie-Antoinette.

Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey (1798) par Boilly, où l'on distingue F. Gérard, assis face au chevalet, examinant de près un tableau aux côtés d'Isabey, debout.
Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey (1798) par Boilly, où l'on distingue F. Gérard, assis face au chevalet, examinant de près un tableau aux côtés d'Isabey, debout.

Au sortir de la Révolution, le succès vient rapidement. Au Salon de 1795, Gérard expose un Bélisaire, se plaçant ainsi dans la continuité de son maître David. Mais c'est surtout avec son œuvre Psyché et l'Amour, exposée au Salon de 1798 que Gérard atteint un début de célébrité. Dès lors, les nombreux portraits de la bonne société qu'il réalise lui assurent une réputation plus qu'établie. C'est ainsi à partir des environs de 1800 que l'artiste commence à réunir autour de lui un salon littéraire où la bonne société parisienne aime à venir discuter et jouer. Grâce à l'intervention de Chaptal, François Gérard reçoit un logement au Collège des Quatre Nations, futur Institut de France, alors que les artistes sont priés par le premier consul Napoléon Bonaparte de quitter le Louvre pour aménager le musée Napoléon. En 1801, Girodet et Gérard reçoivent la commande de deux tableaux illustrant les légendes du barde Ossian pour le salon des Bonaparte à la Malmaison. Le peintre bénéficie alors de la protection de la famille Bonaparte et devient la même année le « Premier peintre » de Joséphine de Beauharnais, puis se voit décerner la Légion d'honneur en 1803, soit peu après sa création. L'élève de Jacques-Louis David est alors le peintre de la future cour impériale française et l'un des peintres les plus recherchés. Son succès dépasse désormais les frontières et ce sont bientôt les grandes familles régnantes d'Europe qui voudront être immortalisées sous les pinceaux de Gérard[4].


Succès sous le Premier Empire et la Restauration


François Gérard se voit attribuer la commande de la représentation de la bataille d'Austerlitz par l'administration impériale, pour le Salon de 1808. L'œuvre monumentale n'est pas achevée à temps et ne sera exposée que pour le Salon de 1810. L'ouvrage rencontre alors un accueil chaleureux. Par le biais de cette grande peinture d'histoire, Gérard entend bien confronter son talent à celui de son confrère Antoine-Jean Gros, peintre attitré des scènes de batailles napoléoniennes. Longtemps attaché au Louvre, le il est nommé professeur de l'École des beaux-arts de Paris en remplacement de Jean Simon Berthélemy et sera remplacé par Michel Martin Drolling en 1837[5].

Tombe de François Gérard au cimetière du Montparnasse.
Tombe de François Gérard au cimetière du Montparnasse.

L'année suivante () il est élu à l'Institut au fauteuil no 8, succédant ainsi au peintre d'histoire Jean Simon Berthélemy. Il est alors le premier élève de David à y faire son entrée. Girodet et Gros seront quant à eux élus en 1816. En tant que peintre de la cour impériale, Gérard peindra le portrait de l'impératrice Marie-Louise après son mariage avec Napoléon, puis celui de leur unique enfant, le roi de Rome.

Sous la Restauration il est nommé Premier peintre du roi en 1817, fonction qu'il exercera sous les règnes de Louis XVIII, et de Charles X. La reconnaissance royale lui vaudra d'être créé baron en 1819[6]. Professeur à l'École des beaux-arts, Gérard n'a formé que peu d'élèves, en comparaison avec son confrère Antoine-Jean Gros. Pour autant, il soutient la nouvelle génération, et notamment les débuts d'Eugène Delacroix. Son œuvre, son salon, ses relations, en feront l'un des personnages les plus influents des milieux intellectuels et artistiques de l'époque.

Vers 1835, sa santé chancelante se détériore rapidement ; fragilisé, il s’éteint à Paris, d’une maladie qui l’emporte en quelques jours, au début de 1837, à l’âge de 66 ans. Sa sépulture se trouve au cimetière du Montparnasse à Paris[7].

Dans leur propriété d'Auteuil (Seine), qu'il avait acquise au début du siècle, sa femme tient salon, conservant le domaine jusqu'à sa mort en 1848[8].


Portraits

Bien connues, parce que nombreuses et appréciées, ses peintures de portraits peuvent être admirées pour leur virtuosité, grâce à l’étonnante galerie de réductions (appelées « esquisses ») gardées dans l’atelier à Versailles. Sens de la nature, symbole de la silhouette bien détachée dans l’espace, lumière légèrement vaporeuse, ces qualités évoquent Prud’hon et l’école anglaise.


Sous l’Empire il devient un portraitiste de la cour : portrait de Madame de Visconti, comtesse Regnaud de Saint-Jean d'Angély (Laure de Bonneuil)… Il a le goût de la matière brillante, de la lumière claire et des glacis : tel est le Portrait de Juliette Récamier de 1805, que l’on peut comparer au tableau de David de 1800. Chez David, la peinture est sobre, sur fond uni, avec une tenue simple du modèle sur un divan à l’antique. Chez Gérard, la robe est plus élaborée avec une évocation en fond de paysage, masqué par une tenture.

En 1808, il réalise un très célèbre portrait de l’Empereur.


Évocations historiques

Quelques tableaux d’histoire :


Distinctions et hommages



Élèves


Élèves et collaborateurs[10] :


Œuvres


Au XIXe siècle, on comptait, entre autres : quatre-vingt-sept portraits en pied, plus de deux cents portraits à mi-corps et en buste et près de trente tableaux de genre historique[13].

Aujourd'hui plusieurs centaines d'œuvres sont inventoriées et cataloguées [14].


Portraits



Œuvres du genre historique et mythologique



Allégories



Compositions murales



Dessins



Gravures d'après les œuvres de François Gérard


On compte plus de soixante gravures exécutées (vingt-et-une d'après tableaux et quarante d'après dessins), répertoriées en 1886 par Henri Gérard, son neveu.

On peut citer, parmi les plus célèbres :


Galerie



Bibliographie



Liens externes


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Notes et références


  1. Le voyage se fait avec M. Tortoni, frère de sa mère, qui était venu de Rome à Paris pour la visiter. Voir pour références Café Tortoni de Paris.
  2. François Gérard et Marguerite Mattei n’auront pas d’enfants. Son neveu, Henri Gérard, son seul héritier - plus tard député du Calvados - sera alors autorisé à reprendre le titre de baron.
  3. Michel Biard (dir.), Terminée la Révolution..., no hors-série du Bulletin des amis du vieux Calais, 2002, p. 166, texte et n. 9 (SUDOC 06165311X) : « D'après les recherches de Dowd, il y aurait eu trois peintres au comité de surveillance du département de Paris [...] ; et huit au Tribunal révolutionnaire : Châtelet, François Gérard [...] ».
  4. Julien Coudert, La commande royale dans l'œuvre du baron François Gérard (1770-1837), Premier peintre du roi sous la Restauration (1814-1830), Bibliographie.
  5. Frédéric Chappey, Les Professeurs de l'École des Beaux-Ars (1794-1873), dans : Romantisme, 1996. no 93. p. 95-101.
  6. roglo.eu
  7. « GÉRARD François (1770-1837) », landrucimetieres.fr, 3 février 2008.
  8. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 A-K »), « Rue Chardon-Lagache », p. 310-313.
  9. Présentation de l'exposition de 2014 à Fontainebleau
  10. Pour la plupart d'entre eux, voir : Henri Gérard, 1886, (voir Bibliographie), T. 1, p. 216.
  11. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, organisée par la Société des Amis des Arts de la Somme, p.21.
  12. Cité par Xavier Salmon,Catalogue de l'exposition François Gérard Portraitiste, Fontainebleau, château, 2014, p. 176.
  13. Gaïté Dugnat et Pierre Sanchez, Dictionnaire des graveurs, illustrateurs et affichistes français et étrangers..., L'Échelle de Jacob, Dijon, 2001 ; article GÉRARD.
  14. Henri Gérard, 1886, (voir Bibliographie), T. 2, p. 395 pour un inventaire d'époque ; Collections des musées de France, catalogue JOCONDE : Requête : 'GERARD BARON'
  15. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )
  16. (en) « Comtesse de Morel-Vindé and Her Daughter (The Music Lesson) », sur Fine Arts Museums of San Francisco (consulté le )
  17. (en + ru) « Notice de l'oeuvre », sur Hermitage Museum (consulté le ).
  18. Notice no 00000095078, base Joconde, ministère français de la Culture
  19. « Madame Bonaparte », notice d'oeuvre, sur Musée national des Châteaux de Malmaison et Bois-Préau (consulté le ).
  20. « Joséphine, impératrice des Français », notice d'oeuvre, sur Collections - Château de Versailles (consulté le ).
  21. Joachim Murat en uniforme de hussard sur le site de la Réunion des Musées nationaux (RMN)
  22. Portrait de Bonaparte, premier consul dans la base Joconde
  23. Johann Friedrich Reichardt: Vertraute Briefe aus Paris geschrieben in den Jahren 1802 und 1803, Erster Teil, 1804, B.G. Hoffmann, p 480
  24. A. Laquiante: Un hiver à Paris sous le Consulat d'après les lettres de J.F. Reichardt, Paris 1896, p.216
  25. Un exceptionnel portrait de Madame Mère par Gérard en vente chez Sotheby's sur le site Napoleon.org
  26. Madame Mère, Maria Laetitia Ramolino Bonaparte sur le site des National Galleries Scotland
  27. Cf. Gérard Hubert, Guy Ledoux-Lebard: Napoléon: portraits contemporains, bustes et statues, Athena, 1999
  28. Pierre-Edmond Martin: Ritratto di Marie Laetitia Bonaparte, Caserta, Palazzo Reale, Appartamento Muratiano sur le site d'Arte.it
  29. Marie Laetitia Ramolino (1750-1836) sur le site de la Réunion des Musées Nationaux (RMN)
  30. Mme Talleyrand, Metropolitan
  31. Portrait de Joachim Murat en grande tenue sur le site de la Réunion des Musées nationaux (RMN)
  32. Comte Fries, Belvédère
  33. Joséphine en costume de sacre sur le site du Musée national du Château de Fontainebleau
  34. Portrait de Stéphanie de Beauharnais (1789-1860), grande duchesse de Bade, sur le site de la Réunion des Musées Nationaux (RMN)
  35. Portrait de Charles-Maurice de Talleyrand sur le site du Metropolitain Museum
  36. J. Femme, Marmottan
  37. Joachim Murat, roi de Naples dans la base Joconde
  38. Caroline Ferdinande-Louise des Deux-Siciles, duchesse de Berry et ses deux enfants devant le Château de Rosny dans la base Joconde
  39. Austerlitz, Base Joconde
  40. Entrée d'Henri IV à Paris, 22 mars 1594 sur le site de la Réunion des Musées Nationaux (RMN)
  41. Cf. Lucie Lachenal: François Gérard et la critique d'art pendant la Restauration
  42. Le Sacre de Charles X, à Reims, 29 mai 1825 sur le site L'Histoire par l'image
  43. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Les fantômes du musée (II), Achille jurant de venger la mort de Patrocle, du baron François Gérard (1770-1837) », Cahiers du musée des Beaux-Arts de Caen, n° 2, 2012, p. 22-35.
  44. « Homme tenant un bouclier du bras gauche, François Gérard, sur Cat'zArts »
  45. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.28-29, Cat. 4

На других языках


[de] François Gérard

François-Pascal Simon, Baron Gérard (* 12. März 1770 in Rom; † 11. Januar 1837 in Paris) war ein französischer Porträtmaler.

[en] François Gérard

François Pascal Simon Gérard (French pronunciation: ​[fʁɑ̃swa paskal simɔ̃ ʒeʁaʁ], 4 May 1770 – 11 January 1837),[lower-alpha 1] titled as Baron Gérard in 1809, was a prominent French painter. He was born in Rome, where his father occupied a post in the house of the French ambassador, and his mother was Italian. After he was made a baron of the Empire in 1809 by Emperor Napoleon, he was known formally as Baron Gérard.

[es] François Gérard

François Pascal Simon, barón Gérard (Roma, 4 de mayo de 1770-París, 11 de enero de 1837) fue un pintor neoclásico francés.
- [fr] François Gérard

[it] François Gérard

François Pascal Simon Gérard (Roma, 4 maggio 1770 – Parigi, 11 gennaio 1837) è stato un pittore francese.

[ru] Жерар, Франсуа

Барон Франсуа Паскаль Симон Жерар (фр. François Pascal Simon Gérard, Baron Gérard; 4 мая 1770 — 11 января 1837) — французский живописец эпохи ампира, ведущий портретист наполеоновского двора, держатель модного салона.



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