Jean Veber est élève de Jules-Élie Delaunay et d'Alexandre Cabanel aux Beaux-Arts de Paris à partir de 1883[3]. Peintre de formation, Jean Veber devient dessinateur quand son frère Pierre Veber le pousse à rejoindre son journal, Gil Blas. En 1897, son dessin montrant Otto von Bismarck comme un boucher de son peuple cause une polémique. Il travaille pour le journal L'Assiette au beurre[4]. Certains de ses dessins font scandale, comme ceux du no26 daté du , consacrés aux camps de reconcentration du Transvaal. Y sont dénoncées les atrocités des Britanniques en Afrique du Sud durant leur guerre contre les Boers, ce qui suscite les foudres de la censure: l'artiste y dessine le visage d'Edward VII sur les fesses de Britannia déféquant. Ces dessins témoignent de l'anglophobie qui règne alors en France[réf.nécessaire]. Ses caricatures sont aussi publiées dans Le Rire.
Durant la Première Guerre mondiale, âgé de 50 ans, il s’engage volontairement. Intoxiqué par les gaz, il est démobilisé dans le courant de 1918.
Œuvres
Ses dessins des camps de reconcentration du Transvaal, malgré certaines outrances anglophobes, apparaissent comme des visions prophétiques de tous les grands crimes de masse du XXesiècle. Les dessins fantastiques et morbides de Jean Veber constituent certainement la part la plus saisissante de son œuvre. Bien avant les surréalistes et le développement de la science-fiction, et tout en prenant racine chez Goya, Daumier et les Hollandais, il explore un univers[Lequel ?] d'une puissance et d'une étrangeté incomparable au cœur de la condition humaine.
Œuvres de Jean Veber
Bataille de dames (1897), localisation inconnue.
L'Homme aux poupées (1899), localisation inconnue.
«Les camps de reconcentration du Transvaal», couverture de l'Assiette au beurre du .
«L'Impudique Albion», l'Assiette au beurre du .
Jean Jaurès à la tribune de la Chambre des députés (1903), Paris, musée Carnavalet.
L'Arracheuse de dents (1904), Paris, BnF.
Le Hochet de la République (1904), Paris, BnF.
Guillaume II (1918), Paris, BnF.
Les Parisiens tirant le diable par la queue, Paris, musée Carnavalet.
Plaque commémorative au 149, boulevard Pereire à Paris.
Croix de guerre (4 citations).
Médaille militaire.
Chevalier de la Légion d'honneur au titre du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, décret du , parrainé par Pierre Veber, son frère.
Officier de la Légion d'honneur au titre du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, décret du , parrainé par Gustave Geffroy, de l'Académie Goncourt[5].
Notes et références
Acte de naissance no271, du , Paris 9e, Archives de Paris, réf:V4E1000.
Son acte de décès (no1543) dans les registres de décès du 17earrondissement de Paris pour l'année 1928.
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