Joseph Stevens (1816 - 1892) est un peintre animalier et un graveur belge.
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Naissance | Bruxelles |
---|---|
Décès |
(à 75 ans) Bruxelles |
Nom de naissance |
Joseph Édouard Stevens |
Nationalité |
Belge ![]() |
Activité |
Peintre, graveur |
Formation |
Autodidacte |
Lieux de travail | |
Mouvement |
Réalisme |
Mécènes |
Henri Van Cutsem |
Fratrie |
Alfred Stevens Arthur Stevens (d) ![]() |
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Fils du marchand de tableaux bruxellois Jean François Léopold Stevens (1791-1837), frère aîné du peintre Alfred Stevens et du critique d'art Arthur Stevens (1825-1890), Joseph Stevens fréquente en dilettante l'Académie des beaux-arts de Bruxelles et suit les cours de Louis Robbe et surtout d'Eugène Verboeckhoven.
Partiellement autodidacte, il complète sa formation à Paris, mais sans s'inscrire dans une école. Stevens fréquente l'atelier d'Alexandre-Gabriel Decamps, ainsi que des peintres de l'École de Barbizon, le « Groupe du Restaurant du Havre » où se retrouvent Thomas Couture, Eugène Isabey, Théodore Rousseau et d'autres.
Il expose au Salon à Bruxelles dès 1842.
En 1852, il rejoint ses deux frères à Paris où il vit durant quelques années, entre les mondanités de la Cour impériale (il fréquente le jardin des Tuileries) et la bohème des cafés.
Au Salon de 1852 il obtient pour Un métier de chien, une médaille de 2ème classe dans la catégorie" animaux", confirmée par nouvelle médaille de 2ème classe à l'exposition universelle de 1855. Il y traite un sujet à la mode depuis 1830, mais lui donne le format de la peinture d'histoire et une dimension sociale dans l'esprit des sujets réalistes de la Deuxième République[1].
Il exécute de nombreux dessins de chevaux au bois de Boulogne qu'il expose à Amsterdam en 1854, puis à Dijon en 1858. Il croise Charles Baudelaire qu'il retrouve à Bruxelles en 1864. Le poète lui dédie Les Bons Chiens (avant-dernière œuvre, qui précède Épilogue, du recueil Petits poèmes en prose). Il décrit dans le catalogue de la collection Crabbe le tableau de Joseph Stevens qu'il mentionne dans Les Bons Chiens ; OC II, 963[2]. Le chien est le sujet de prédilection du peintre[3]. Joseph Stevens retourne définitivement vivre à Bruxelles en 1869.
Le roi Léopold II, entre autres, achète ses tableaux. En dépit (ou à cause) de son succès, il sombre en partie dans l'alcool vers la fin de sa vie.
Ernest Meissonier fit son portrait et une rue de la ville de Bruxelles, (reliant le quartier des Marolles à celui du Sablon), porte son nom.
Joseph Stevens est principalement le peintre de toiles mettant en scène des animaux domestiques (chiens, singes, chevaux) parfois dans des situations curieuses, voire décalées, et très éloignées du romantisme. Ce réalisme, dont il est l'un des pionniers, lui vaut dès les années 1850 l'intérêt de la critique et d'intellectuels, notamment français (outre Charles Baudelaire, Léon Cladel[4]).
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