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Thomas Couture, né le à Senlis et mort le à Villiers-le-Bel, est un peintre français. Réputé pour ses compositions historiques, il fut un important enseignant sous le Second Empire. Son œuvre la plus connue est Les Romains de la décadence[1].

Thomas Couture
Thomas Couture photographié par Étienne Carjat.
Biographie
Naissance

Senlis
Décès
(à 63 ans)
Villiers-le-Bel
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise
Nationalité
Française
Domicile
Maison de Thomas Couture (d)
Formation
École nationale supérieure d'arts et métiers
École des beaux-arts de Paris
Activité
peintre
Autres informations
Mouvement
Maîtres
Genre artistique
Influencé par
Distinctions
Deuxième prix de Rome en peinture ()
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Œuvres principales
Monument funéraire par Louis-Ernest Barrias, Paris, cimetière du Père-Lachaise.

Biographie


En 1826, la famille de Thomas Couture s’installe de Senlis à Paris, où il étudie à l'École des arts et métiers puis à l'École des beaux-arts de Paris. En 1830, il entre dans l'atelier d'Antoine Gros[1] puis de Paul Delaroche. Après six échecs au concours du prix de Rome, il finit par en obtenir le deuxième prix en 1837[1].

Il expose dès 1840 au Salon où il est médaillé en 1847 pour Les Romains de la décadence (Paris, musée d'Orsay). Le , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Peu après ce succès, Thomas Couture ouvre un atelier[2] indépendant qui concurrence l'École des beaux-arts en formant les meilleurs talents de la peinture historique. Tout au long de sa vie il forma des artistes dont Pierre Puvis de Chavannes, qui resta peu longtemps, Édouard Manet qui, malgré ses rapports conflictuels avec Couture, fréquenta son atelier durant six ans et demi[3], ou l'Américain Charles Caryl Coleman. Il a également influencé des peintres comme Fritz Zuber-Bühler[4].

Dès la fin des années 1840, il obtient des commandes de l'État et du clergé pour des peintures murales, cependant il n'achèvera jamais les deux premières commandes, tandis que la troisième rencontre peu de succès.

Jules Desfossé, qui fonda la manufacture de papiers peints Desfossé en 1851, commanda à Thomas Couture un tableau Les Prodigues ou Le Souper de Pierrot ou Le Souper à la maison d'Or[5], afin d'être présenté à l'Exposition universelle de 1855, dans le cadre du panorama des jardins des Champs-Élysées. Ce tableau représente des personnages attablés après une nuit d'orgie. À côté de ce tableau, Jules Desfossé présente L'Automne d'Auguste Clésinger et Le Jardin d'Armide d'Édouard Muller.

Déçu, il quitte Paris en 1860 et retourne à Senlis, sa ville natale, où il poursuit son enseignement.

En 1867, il publie Méthode et entretiens d'atelier[6], un ouvrage détaillant ses conceptions sur l'art et sa technique.

À un éditeur qui lui propose d'écrire une autobiographie, Thomas Couture répond : « La biographie est l'exaltation de la personnalité… et la personnalité est le fléau de notre époque[7] ».

Il meurt le dans une demeure de Villiers-le-Bel dite le Château[1],[8], où il vécut, et est inhumé le lendemain à Paris au cimetière du Père-Lachaise[9] en présence de nombreuses personnalités dont ses anciens élèves Arago, Armand-Dumaresq, Barbedienne, Monginot et Stevens[10]. Son monument funéraire est l'œuvre du sculpteur Louis-Ernest Barrias[11].


Collections publiques


Horace et Lydia, Baltimore, Walters Art Museum.
Horace et Lydia, Baltimore, Walters Art Museum.
Étude de détail pour “Les Romains de la décadence” : Les deux philosophes (1847), Paris, Petit Palais.
Étude de détail pour “Les Romains de la décadence : Les deux philosophes (1847), Paris, Petit Palais.
Portrait de George Sand (vers 1850), château de Versailles.
Portrait de George Sand (vers 1850), château de Versailles.
La Prière (vers 1860), Beauvais, MUDO - Musée de l'Oise.
La Prière (vers 1860), Beauvais, MUDO - Musée de l'Oise.
Jeune batteur (1857), Detroit Institute of Arts.
Jeune batteur (1857), Detroit Institute of Arts.
Algérie
États-Unis
France
Royaume-Uni

Élèves



Notes et références


  1. « Mort de Thomas Couture », Le Figaro, (lire en ligne)
  2. « Paris au jour le jour », Le Figaro, (lire en ligne)
  3. Dès ses premiers jours à l'atelier, Manet disait : « Je ne sais pas pourquoi je suis ici ; quand j'arrive à l'atelier, il me semble que j'entre dans une tombe. » − cité par Paul Jamot, d'après les souvenirs d'Antonin Proust, dans son article « Manet », Revue de Paris, 1932.
  4. « Fritz Zuber-Buhler », sur historyofpainters.com (consulté le ).
  5. Papier peint conservé à Paris au musée des Arts décoratifs.
  6. Consultable sur books.google.fr.
  7. « Peintres - Dessinateurs - Graveurs », sur appl-lachaise.net (consulté le ), COUTURE Thomas (1815-1879).
  8. Archives départementales du Val-d'Oise, acte de décès dressé à Villiers-le-Bel le 30/03/1879, vues 63 et 64 / 223.
  9. 4e division.
  10. « Paris au jour le jour », Le Figaro, (lire en ligne)
  11. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 234
  12. « L'Enrôlement des volontaires de 1792 », notice no 000PE026632, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. Bénédicte Ottinger, Caroline Joubert, Damoclès. Thomas Couture, coll. « L'œuvre en question », no 6, Caen, Musée des Beaux-Arts de Caen, 2009.
  14. « Adolphe Moreau », notice no 000PE000720, base Joconde, ministère français de la Culture.
  15. « Jeune Femme en buste les épaules dénudées », notice no 000PE013391, base Joconde, ministère français de la Culture.
  16. « Romains de la Décadence », sur Musée d'Orsay (consulté le ).
  17. « Étude de nu », notice no 000PE000722, base Joconde, ministère français de la Culture.
  18. « Figure de Pifferaro », notice no 000PE000717, base Joconde, ministère français de la Culture.
  19. « Étude de détail pour “Les Romains de la décadence” : Les deux philosophes », notice sur parismuseescollections.paris.fr.
  20. « Thomas Couture », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  21. « Académie masculine », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  22. « Jeune italienne », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  23. « La commandite », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  24. « Le denier de Saint Pierre », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  25. « Le retour de l’audience », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  26. « L’écluse du moulin Saint-Rieul près de Senlis », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  27. « Portrait de Jean Couture », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  28. « Portrait de jeune garçon », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  29. « Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie, née Chaussée », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  30. « Saint Rieul », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  31. « Tête d’ange, étude pour Mater Salvatoris, décor de la chapelle de la Vierge à l’église Saint-Eustache (Paris) », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  32. « La Noblesse », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  33. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, p. 23.

Annexes


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Bibliographie



Liens externes



На других языках


[de] Thomas Couture

Thomas Couture (geboren 21. Dezember 1815 in Senlis, Département Oise; gestorben 30. März 1879 in Villiers-le-Bel, Département Val-d’Oise) war ein französischer Maler.

[en] Thomas Couture

Thomas Couture (21 December 1815 – 30 March 1879) was a French history painter and teacher. He taught such later luminaries of the art world as Édouard Manet, Henri Fantin-Latour, John La Farge,[1] Pierre Puvis de Chavannes, Karel Javůrek, and Joseph-Noël Sylvestre.

[es] Thomas Couture

Thomas Couture (Senlis, 21 de diciembre de 1815 - Villiers-le-Bel, 30 de marzo de 1879) fue un pintor y profesor de pintura francés de estilo académico.
- [fr] Thomas Couture

[it] Thomas Couture

Thomas Couture (Senlis, 21 dicembre 1815 – Villiers-le-Bel, 30 marzo 1879) è stato un pittore francese.

[ru] Кутюр, Тома

Тома́ Кутю́р (фр. Thomas Couture; 21 декабря 1815[1][2][3][…], Санлис — 30 марта 1879[4], Вилье-ле-Бель) — французский художник-академист. Наиболее известен как автор исторических полотен, аллегорических и жанровых картин. Учился у Антуана-Жана Гро и Поля Делароша. Прославился картиной «Римляне времён упадка», которую писал три года и выставил в парижском Салоне в 1847 году. После этого успеха открыл собственную мастерскую в Париже, где занималось несколько десятков учеников, в том числе из других стран. Со временем интерес к его творчеству утрачивается. В 1863 году вынужден был закрыть свою мастерскую, а в 1869 году переезжает в Вилье-ле-Бель, где и умер в 1879 году.



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