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Judith Jans Leyster ou Leijster, née le à Haarlem et morte le à Heemstede, est une peintre néerlandaise.

Judith Leyster
Autoportrait vers 1630.
Biographie
Naissance

Haarlem (comté de Hollande, Provinces-Unies)
Décès

Heemstede (comté de Hollande, Provinces-Unies)
Nom de naissance
Judith Jans Leyster
Activité
Peintre
Conjoint
Jan Miense Molenaer (depuis )
Autres informations
Date de baptême
Membre de
Guilde de Saint-Luc de Haarlem (en)
Mouvement
Caravagisme
Genres artistiques
Peinture de portrait, portrait, scène de genre, nature morte
Œuvres principales
Le Joyeux Buveur (d), Joyeux trio (d), La Proposition (d), Jeune homme avec une cruche (d), Un garçon et une fille avec un chat et une anguille (d)
Signature

Biographie


Elle est la huitième enfant du brasseur Jan Willemsz et sa femme Trein Jaspersdr qui en auront neuf.

Le , Judith se marie avec le peintre Jan Miense Molenaer, a trois enfants, et met fin à sa carrière de peintre pour s'occuper de sa famille.

En 1659 elle tombe malade et meurt en .


Œuvre


Judith Leyster a particulièrement innové dans le domaine des scènes domestiques avec ses scènes paisibles de femmes à la maison, dont le thème ne deviendra populaire en Hollande que dans les années 1650[1]. Elle s’est exprimée dans une variété de sujets tels que les sujets de genre, les portraits et les natures mortes[2]:23. De telles peintures de genre, généralement de tavernes et d’autres scènes de divertissement, ont satisfait le goût et les intérêts d’une partie croissante de la bourgeoisie néerlandaise[3]. Beaucoup de ses autres réalisations sont de nature semblable à celles de plusieurs de ses contemporains comme Hals, ter Brugghen, van Honthorst, Steen et les caravagistes d’Utrecht, mais le résultat final lui appartient en propre[4].


Leyster et Hals


La Joyeuse Compagnie, 1630, musée du Louvre.
La Joyeuse Compagnie, 1630, musée du Louvre.

Quoique estimée à son époque, cette femme artiste tombe dans l'oubli après sa mort[5]. Elle est redécouverte en 1893, lorsqu'il apparait qu'elle est en réalité l’auteure d’un tableau célèbre, La Joyeuse Compagnie, attribuée jusqu'alors à Frans Hals[6]. Cette confusion (ou tromperie) survient après la mort de Leyster, lorsque Sir Luke Schaub acquiert en 1758 The Jolly Companions, attribué à Hals. Après plusieurs reventes, le tableau est acquis en 1892 par Asher Wertheimer, marchand d'art à Bond Street à Londres, qui y voit une des plus belles œuvres de Hals[7]. Sir John Millars confirme l'authenticité et la valeur de l’œuvre. Wertheimer la vend alors 4 500 £ à une société qui la revend comme un tableau de Hals au baron Schlichting à Paris[8].

Lorsque, en 1893, le musée du Louvre retrouve le monogramme de Leyster sous la signature de Hals, cette découverte entraine une action judiciaire du baron Schlichting contre la société vendeuse, laquelle se retourne contre le marchand d'art Wertheimer[9]. L'affaire est jugée le , et la vente annulée, sans que soit prise en considération la valeur intrinsèque de l’œuvre de Leyster[10].

En 1893, Cornelis Hofstede de Groot est le premier à écrire un article sur Leyster[11], que les historiens de l’art ne considèrent alors que comme une imitatrice de Franz Hals[12], lui attribuant sept tableaux, dont six signés de son monogramme distinctif « JL* »[2]:46. En réalité, Judith Leyster était à la tête d’un atelier prospère, entourée de plusieurs assistants afin de satisfaire de nombreuses commandes. En 1635, moins de deux ans après son entrée dans la guilde de Saint-Luc, elle avait trois élèves, ce qui prouve qu'elle était respectée en tant qu'artiste[13]. Les chercheurs lui ont réattribué une vingtaine de tableaux parmi les œuvres attribuées auparavant à Frans Hals, comme par exemple le Jolly Toper (en français le Joyeux Buveur), acheté par le Riksmuseum en 1898, réattribué à Judith Leyster en 1927[14].

Judith Leyster a poursuivi Frans Hals en justice pour avoir accueilli un étudiant qui avait quitté son atelier sans l’accord préalable de la Guilde. La mère de l’élève lui a versé la moitié des dommages et intérêts qu’elle réclamait, soit quatre florins, tandis que Hals a payé une amende de trois florins au lieu de rendre l’apprenti. Leyster elle-même a reçu une amende pour ne pas avoir inscrit l’élève à la Guilde[15].


Galerie



Œuvres



Notes et références


  1. (en) Alexander Vergara et Mariët Westermann, Vermeer y el interior holandés : del 19 de febrero al 18 de mayo, Museo Nacional del Prado, , 259 p., 28 cm (ISBN 978-8-48480-049-1, OCLC 863473349, lire en ligne), p. 203.
  2. (en) Frima Fox Hofrichter, Judith Leyster : A Woman Painter in Holland’s Golden Age, Doornspijk, Davaco Publishers, , 144 p. (ISBN 978-9-07028-862-4, OCLC 185830921, lire en ligne), p. 32.
  3. (en) Pieter Biesboer, Judith Leyster : A Dutch Master and Her World, New Haven, Waanders Publishers, , 391 p., 28 cm (ISBN 978-9-06630-270-9, OCLC 983879702, lire en ligne).
  4. Wayne E. Franits, Dutch Seventeenth-Century Genre Painting : Its Stylistic and Thematic Evolution, New Haven, Yale University Press, , vii, 328 (ISBN 978-0-30010-237-6, OCLC 826526307, lire en ligne).
  5. (en) « 10 Famous Female Painters Every Art Lover Should Know », sur My Modern Met, (consulté le )
  6. « Judith Leyster, La joyeuse compagnie », sur Musée du Louvre, .
  7. (en) « Judith Leyster », sur RKD – Netherlands Institute for Art History (consulté le ).
  8. Germaine Greer, Obstacle race : the fortunes of women painters and their work, Diane Pub Co, , 139 p. (ISBN 978-0-75679-114-8):31.
  9. Susan Benford, « Famous Painters : Judith Leyster », sur Masterpiece Cards (consulté le ).
  10. (en) Rebecca Morrill, Karen Wright et Louisa Elderton, Great women artists, Phaidon Press, , 463 p., 29 cm (ISBN 978-0-71487-877-5, OCLC 1123209883), p. 244.
  11. (de) Cornelis Hofstede de Groot, « Judith Leyster catalog raisonné, 1893 », Jahrbuch der Königlich Preussischen Kunstsammlungen, vol. 14, , p. 190-198/232.
  12. (en) « Judith Leyster : Leading Star », Judith Leyster : A Dutch Master and Her World, New York, Yale University, (ISBN 978-0-30005-564-1, OCLC 1049796144).
  13. (en) Germaine Greer, The Obstacle Race : The Fortunes of Women Painters and Their Work, Londres, Tauris Parke, , 373 p. (ISBN 978-1-86064-677-5, lire en ligne), p. 136.
  14. (en) Arlene Raven, Feminist Art Criticism : An Anthology, Paris, Routledge, , 264 p. (ISBN 978-0-06-430216-6, lire en ligne), p. 277.
  15. (en) Judith Molenaer, « Leyster, Judith, Dutch, 1609 - 1660 », sur National Gallery of Art website, (consulté le ).

Liens externes


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[de] Judith Leyster

Judith Leyster (* 1609 in Haarlem; † 1660 in Heemstede) war eine niederländische Malerin des 17. Jahrhunderts. Sie gilt als eine der wenigen Malerinnen des Goldenen Zeitalters, deren Werk bis heute erhalten ist. Ihre Arbeiten werden dem Barock zugeordnet.

[en] Judith Leyster

Judith Jans Leyster (also Leijster; baptised July 28, 1609[1] – February 10, 1660) was a Dutch Golden Age painter. She painted genre works, portraits and still lifes. Although her work was highly regarded by her contemporaries, Leyster and her work became almost forgotten after her death. Her entire oeuvre was attributed to Frans Hals or to her husband, Jan Miense Molenaer, until 1893. It wasn't until the late 19th century that she was recognized for her artistic abilities.[2]

[es] Judith Leyster

Judith Jans Leyster (también Leijster) (Haarlem, 28 de julio de 1609–Heemstede, 10 de febrero de 1660)[1] fue una pintora del Siglo de Oro neerlandés. Trabajó con formatos de dimensiones variadas. Cultivó la pintura de género, los retratos y los bodegones. Toda su obra fue atribuida a Frans Hals o a su marido, Jan Miense Molenaer, hasta 1893 cuando Cornelis Hofstede de Groot le atribuyó siete pinturas, seis de las cuales están firmadas con su distintivo monograma 'JL *'.[2] La atribución errónea de sus obras a Molenaer puede haberse debido a que después de su muerte muchas de sus pinturas fueron inventariadas como "la esposa de Molenaer", no como Judith Leyster.
- [fr] Judith Leyster

[it] Judith Leyster

Judith o Judita Leyster, o Leystar[1] (Haarlem, 28 luglio 1609 – Heemstede, 10 febbraio 1660), è stata una pittrice e disegnatrice olandese del secolo d'oro, appartenente alla scuola dell'Olanda Settentrionale, specializzata in pittura di genere e ritrattistica.

[ru] Лейстер, Юдит

Юдит Янс Лейстер (нидерл. Judith Jans Leyster, а также Leijster; 28 июля 1609[4] , Харлем — 10 февраля 1660, Хемстеде) — нидерландская художница Золотого века.



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