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Gerrit – ou GerardHermansz. van Honthorst, surnommé aussi, en français et en italien, Gérard de la Nuit (Gherardo della Notte) ou Gérard des Nuits (Gherardo delle Notti), né le à Utrecht où il est mort le [1], est un peintre de genre et d'histoire et un portraitiste néerlandais (Provinces-Unies) du siècle d’or.

Gerrit van Honthorst
Portrait gravé de Gerrit van Honthorst paru dans le Het Gulden Cabinet de Cornelis de Bie (1662)
Fonction
Peintre de cour
Biographie
Naissance

Utrecht
Décès
(à 65 ans)
Utrecht
Nom de naissance
Gerrit Hermansz. van Honthorst
Surnoms
Gherardo della Notte, Gherardo delle Notti, Gérard de la Nuit, Gérard des Nuits
Pseudonyme
Gerard Honthorst
Nationalité
néerlandaise
( Provinces-Unies)
Activité
peintre
Période d'activité
Fratrie
Autres informations
Mouvement
École caravagesque d'Utrecht
Caravagisme
Classicisme
Mécène
Vincenzo Giustiniani
Benedetto Giustiniani
Scipione Borghese
Urbain VIII
Élisabeth Stuart
Charles Ier d’Angleterre
Guillaume II d'Orange-Nassau
Maître
Partenaire
Élève
Genres artistiques
Scène de genre, portrait, peinture, peinture mythologique, peinture d'histoire, art chrétien
Influencé par
Œuvres principales
Portrait du prince William III et sa tante Marie de Nassau (d), La Marieuse
Le Reniement de saint Pierre, v. 1620Musée des beaux-arts de Rennes
Le Reniement de saint Pierre, v. 1620
Musée des beaux-arts de Rennes

Dans les années 1620, il fut, avec Hendrick ter Brugghen et Dirck van Baburen, l'un des principaux représentants de l’école caravagesque d'Utrecht. Son style évolua par la suite vers le classicisme.

Réputé de son vivant, il reçut des commandes notamment de Frédéric V et Élisabeth, roi et reine de Bohême en exil aux Pays-Bas, de Charles Ier d'Angleterre et Christian IV de Danemark, avant de devenir peintre de cour de Guillaume II d'Orange-Nassau. Aujourd'hui, ce sont surtout ses œuvres de la période caravagesque qui font sa renommée.


Biographie


Autoportrait, Palais des beaux-arts de Lille
Autoportrait, Palais des beaux-arts de Lille

Formation à Utrecht


Gerrit van Honthorst est né le dans une famille catholique d'Utrecht. Il était le fils de Herman van Honthorst, un peintre de décors qui figure aux côtés d'Abraham Bloemaert parmi les fondateurs de la guilde de Saint-Luc d'Utrecht[2]. En dehors de son père, sa famille comptait plusieurs autres artistes, notamment des peintres et des fabricants de tissus et de tapisseries[3]. C'est sans doute d'abord auprès de son père qu'il fait son apprentissage, avant de devenir l'élève de Bloemaert.


Rome et Italie (v.1610-1620)


Au début des années 1610, il part pour Rome afin d'y parfaire sa formation. Il y séjournera plusieurs années, et visitera d'autres villes italiennes, comme Venise – où il est documenté à partir de 1616 – et Florence.

À Rome, il entre en contact avec Guido Reni. Leurs œuvres à tous deux rencontrent un vif succès, ce qui leur permet de trouver en Vincenzo Giustiniani et son frère Benedetto des mécènes importants. Ceux-ci invitent van Honthorst et Reni à venir vivre dans leur palais durant une période assez longue ; ils peuvent alors y étudier une collection incomparable d’œuvres d’art, qui comprend notamment plusieurs tableaux du Caravage. Un dessin daté de 1616 que van Honthorst réalise d'après le Crucifiement de saint Pierre (1600), un tableau du Caravage se trouvant dans l'église Sainte-Marie-du-Peuple, témoigne de sa présence à Rome à cette époque[3].

En 1618, van Honthorst réalise, pour le compte des carmes déchaux, le retable La Décollation de saint Jean-Baptiste servant à la décoration de l'église Santa Maria della Scala[3]. Il reçoit également des commandes du cardinal Scipione Borghese, qui le charge de la décoration de l’autel majeur de l’église S. Paolo, ainsi que du cardinal Barberini, le futur pape Urbain VIII.

Parmi les peintres néerlandais qui vivaient à Rome à la même période, van Honthorst se lie avec Matthias Stom, à qui il donne des leçons, avec Paul Bril et un certain Colijn. C'est en compagnie de ces deux derniers qu'il retourne à Utrecht en 1620.


Utrecht (1620-1628)


Le Joyeux Violoniste au verre de vin, v.1624 (Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid).
Le Joyeux Violoniste au verre de vin, v.1624 (Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid).

Six mois après son retour, van Honthorst épouse Sophia Coopman, qui est la fille d'un riche marchand de vins et en même temps sa cousine. En 1622, il est inscrit à la guilde de Saint-Luc d’Utrecht[2]. Avec Hendrick ter Brugghen et Dirck Van Baburen, il devient à cette époque l’un des principaux représentants d'un groupe de peintres hollandais, disciples du Caravage, qui sera plus tard appelé l’« École caravagesque d'Utrecht ». Van Honthorst prend alors l’habitude de présenter chacun de ses sujets sous la forme de scène nocturne, depuis la Nativité – ce qu’avait déjà fait auparavant Le Corrège –, jusqu’à Marie Madeleine pénitente, en passant par la Dérision du Christ et le Reniement de saint Pierre.

Rapidement, il acquiert une excellente réputation. Ainsi gagne-t-il le soutien du roi de Bohême, Frédéric V, et surtout de sa femme, Élisabeth, sœur de Charles Ier d'Angleterre – depuis 1621, en effet, le couple vit en exil aux Pays-Bas où il a trouvé refuge dans la maison de sir Dudley Carleton, 1er vicomte de Dorchester, alors ambassadeur à La Haye. Élisabeth charge l’artiste d’enseigner le dessin à ses enfants[4].

En 1627, van Honthorst peint deux tableaux pour le pavillon de chasse de la famille d'Orange-Nassau à Honselaarsdijk (Westland)[3]. Il achète alors sur la Domplein à Utrecht une vaste maison, dans laquelle il fait aménager un atelier sur 100 m², dont le succès est important, puisqu’il accueillera jusqu’à une vingtaine d’élèves à la fois, payant chacun cent florins par an[5]. Le de la même année, en tant que doyen de la guilde, Van Honthorst reçoit la visite de Rubens qu'il peindra sous les traits de l’« honnête homme », cherché et enfin trouvé par Diogène[4].

Sir Carleton, de retour en Angleterre (1625), recommande ses œuvres auprès de Thomas Howard, 14e comte d’Arundel[6], favori du roi Charles Ier et, tout comme le monarque, grand amateur d'art. Le roi ne tarde pas à inviter le peintre à venir en Angleterre, ce que celui-ci fait en 1628[4].


Londres (1628) et Utrecht


Portrait du roi Charles Ier d'Angleterre (National Gallery, Londres).
Portrait du roi Charles Ier d'Angleterre (National Gallery, Londres).

De mai à [2], van Honthorst séjourne à Londres en compagnie de Joachim von Sandrart, son élève. Charles Ier lui confie une partie de la décoration intérieure de la Maison des banquets du Palais de Whitehall[7]. Il peint aussi une série de portraits, ainsi qu’une imposante allégorie représentant Charles et Henriette son épouse en Apollon et Diane dans les nuages, recevant le duc de Buckingham en Mercure, tuteur des enfants du roi de Bohême ; une œuvre que l’on peut voir de nos jours au château de Hampton Court[4]. À Londres, il fait de nouveau la rencontre d’Orazio Gentileschi, arrivé dans la ville en 1626, et qui entretemps avait développé un style différent. Van Honthorst est alors au faîte de la gloire : il reçoit un bon cheval, la citoyenneté anglaise et une pension à vie.

Il repart cependant de nouveau à Utrecht, où sa position parmi les artistes semble avoir été importante. Il réussit à conserver le soutien du monarque anglais, pour qui il exécute en 1631 un portrait du roi et de la reine de Bohême entourés de leurs enfants. À peu près à la même période, il illustre l’Odyssée pour lord Dorchester et compose des scènes de l’histoire du Danemark pour le roi Christian IV – il en subsiste un exemplaire, conservé au Musée de Copenhague[4]. En 1633, il devient peintre de la cour de Frédéric V et du prince Frédéric-Henri d'Orange-Nassau[3].


La Haye (1637-1651)


En 1637, il se fixe à La Haye où, pour répondre à la demande, il ouvre sur la Westeinde un second atelier. La même année, il est membre de la guilde de Saint-Luc locale[8]. En 1641, après la mort de Michiel Van Miereveld, il devient peintre de la cour du stadhouder Guillaume II d'Orange-Nassau. Il participe alors à la décoration des palais de Rijswijk, Honselaarsdijk et, en 1649, à celle de la « Salle orange » (l’« Oranjezaal ») du palais Huis ten Bosch. Il exécute également les portraits de bon nombre de dames de cour[9].


Dernières années à Utrecht (1652-1656)


Portrait de Frédéric Guillaume Ier grand électeur de Brandebourg et de sa femme Louise Henriette de Nassau.
Portrait de Frédéric Guillaume Ier grand électeur de Brandebourg et de sa femme Louise Henriette de Nassau.

Il rentre à Utrecht en 1652, et y meurt quatre ans plus tard, le . C’est là qu’il est enterré, dans la Catharijnekerk – l’église Sainte-Catherine.

Van Honthorst eut de nombreux élèves et assistants, parmi lesquels Joachim von Sandrart et son propre frère Willem Van Honthorst, connu pour les œuvres qu’il réalisa comme peintre de cour de Louise Henriette de Nassau, épouse de Frédéric Guillaume, grand électeur de Brandebourg. Herman, l’autre frère de Van Honthorst, fut un prêtre qui fit parler de lui ; jeté en prison, il fut libéré à la suite de l'intervention du stadhouder.


Œuvre


Van Honthorst (et ses ateliers) a produit de nombreuses œuvres dont il se trouve des exemples dans beaucoup de musées à travers le monde : des « tableaux d’histoire » de petit format, aux sujets bibliques, mythologiques, allégoriques et littéraires, des peintures de genre montrant des buveurs et des musiciens, ainsi que d’innombrables portraits, notamment de Charles Ier et la reine d'Angleterre, du duc de Buckingham, et du couple souverain de Bohême[4].

En Italie, il fut influencé par Le Caravage et son utilisation du clair-obscur. Également l’œuvre d’Annibale Carracci constitua pour lui une source d’inspiration. Il se spécialisa progressivement dans des scènes nocturnes montrant des personnages éclairés par la lumière vive d’une chandelle. Ces peintures, au style vigoureux et saisissant, frappent l'imagination et charment la vue, malgré des coloris quelquefois un peu trop assombris ; elles furent très prisées du public et lui valurent le surnom de « Gherardo delle Notti ». Van Honthorst ne se risqua toutefois jamais à un réalisme cru ; contrairement à ce qui est le cas pour ses collègues Hendrick ter Brugghen et Dirck Van Baburen, ses peintures possèdent toujours un brin d’élégance qui rappelle Bloemaert.

Après son retour à Utrecht, il demeure encore quelque temps fidèle à ce style mais, dans le courant des années 1620, son œuvre se rapproche de plus en plus du classicisme, davantage au goût de la noblesse. Les peintures lisses et froides qu’il réalise finalement dans les dernières années de sa carrière ne témoignent pas d’une grande personnalité, et sont de nos jours moins appréciées. Samuel Van Hoogstraten écrivit à ce propos en 1678[10] :

« Hondhorst [...] had in zijn bloeijende tijdt een wakker pinseel gevoert ; maar, 't zy om de juffers te behaegen, of dat hem de winst in slaep wiegde, hy verviel tot een stijve gladdicheyt.
 Hondhorst [...], dans sa période d’épanouissement, avait un pinceau vif ; mais, soit pour plaire aux demoiselles, soit qu’il se laissa endormir bercé par le profit, il sombra dans un style lisse et rigide. ») »

Ainsi, sa réputation repose-t-elle principalement sur sa période caravagesque.

Parmi ses œuvres postérieures, cependant, certaines, bien que d'un traitement assez sec, sont loin de manquer d’intérêt, comme ses portraits du duc de Buckingham et de sa famille (Hampton Court), du roi et de la reine de Bohême (Hanovre et Combe Abbey), et de Marie de Médicis (1628, hôtel de ville d’Amsterdam), les Stadhouders et leurs Femmes (Amsterdam et La Haye), les représentations de Charles Louis et Rupert, neveux de Charles Ier d’Angleterre (Louvre, Saint-Pétersbourg, Combe Abbey et Willin), et le portrait de William Craven, 1er duc de Craven, 1er baron de Craven (National Portrait Gallery, Londres).


Liste d’œuvres


Le Fils prodigue, 1623 (Alte Pinakothek, Munich).
Le Fils prodigue, 1623 (Alte Pinakothek, Munich).
Le Joyeux Violoniste au verre de vin II, v.1624
Le Joyeux Violoniste au verre de vin II, v.1624
Femme accordant son luth
Femme accordant son luth

Dans d'autres musées :

À noter à la Galerie des Offices de Florence L'Adoration des bergers, huile sur toile de 338 × 198 cm, exécutée pour la chapelle Guicciardini à Santa Felicita en 1620[14], qui fut détruite pendant les attentats mafieux du .


Notes et références


  1. Catalogue raisonné de Judson et Ekkart, et Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie (RKD).
  2. RKD.
  3. Silvia Bruno (2008), p. 372.
  4. Encyclopædia Britannica (1910-1911).
  5. Encyclopædia Britannica (1910-1911), citant comme source Joachim von Sandrart.
  6. Encyclopædia Britannica (1910-1911). La version originale reprise de l'article wikipédia en anglais indique : « [...] auprès du duc d'Arundel et de lord Dorchester ». Or, Dudley Carleton EST le 1er vicomte de Dorchester. S'agit-il d'une erreur ?
  7. RKD. – C’est Rubens qui réalisera les peintures des plafonds en 1635 et Antoine Van Dyck, qui fut longtemps actif en Angleterre, y travailla également.
  8. RKD. – Il fut ainsi membre des guildes de Saint-Luc et d'Utrecht et de La Haye.
  9. P. Van der Ploeg et C. Vermeeren (1998), p. 154.
  10. Samuel Van Hoogstraten, Inleyding tot de Hooge Schoole der Schilderkonst (Introduction à l'école supérieure de la peinture), Rotterdam, 1677.
  11. Emile Meijer, Les Trésors du Rijksmuseum Amsterdam, Paris, Scala Books, , 160 p. (ISBN 2-86656-022-1), p. 76.
  12. Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 589 p. (ISBN 2-35031-032-9), p. 442
  13. Erika Langmuir, National Gallery : Le Guide, Flammarion, , 335 p. (ISBN 2-08-012451-X), p. 207.
  14. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 336-337.
  15. Enfance du Christ, Ermitage
  16. Jean Philippe Breuille, « Dans la Lumière de Rembrandt », Le Monde de la Peinture, no 2, .
  17. Dominique Brême, « La Tour et les peintres du Nord », L’Objet d’Art, no 317, , p. 33.
  18. (de) « Honthorst, Gerard van (1592 -1656) - Die Falschspieler », sur http://www.lostart.de/ (consulté le ).
  19. Dentiste, Dresde

Annexes


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Bibliographie



Articles connexes



Liens externes



На других языках


[de] Gerrit van Honthorst

Gerrit van Honthorst (* 4. November 1592 in Utrecht; † 27. April 1656 ebenda) war ein niederländischer Maler. Er zählte zu den Anhängern Caravaggios und wird als einer der Utrechter Caravaggisten bezeichnet. Gerrit van Honthorst hatte mehrere Pseudonyme: Gherardo della Notte, Gerard van Honthorst, Gherardo Fiammingo oder Gerardo van Hermansz.

[en] Gerard van Honthorst

Gerard van Honthorst (Gerrit van Honthorst) (4 November 1592 – 27 April 1656)[1] was a Dutch Golden Age painter who became known for his depiction of artificially lit scenes, eventually receiving the nickname Gherardo delle Notti ("Gerard of the Nights").[1] Early in his career he visited Rome, where he had great success painting in a style influenced by Caravaggio. Following his return to the Netherlands he became a leading portrait painter.

[es] Gerard van Honthorst

Gerrit van Honthorst o Gerard van Honthorst (Utrecht, 4 de noviembre de 1590 — Utrecht, 27 de abril de 1656)[1] fue un pintor caravaggista neerlandés del siglo XVII, de historia, de género y retratista. También es conocido por el sobrenombre Gerardo Della Notte, puesto que los italianos encontraban su nombre de difícil pronunciación.[2]
- [fr] Gerrit van Honthorst

[it] Gerard van Honthorst

Gerrit (o Gerard) van Honthorst, noto anche come Gherardo delle Notti (Utrecht, 4 novembre 1592 – Utrecht, 27 aprile 1656), è stato un pittore olandese. All'inizio della sua carriera visitò Roma, dove venne a conoscenza delle opere dei maestri italiani e da cui fu influenzato, specialmente da Caravaggio. È proprio da quest'ultimo che trasse ispirazione per la caratteristica illuminazione usata in parte dei suoi dipinti. Ritornato nei Paesi Bassi, divenne uno dei pittori di spicco del suo periodo, dipingendo sia quadri che ritratti. Morì, sempre ad Utrecht dov'era anche nato, all'età di 65 anni.

[ru] Хонтхорст, Геррит ван

Ге́ррит ван Хо́нтхорст (нидерл. Gerrit van Honthorst, 4 ноября 1590, Утрехт — 27 апреля 1656, там же) — нидерландский художник Золотого века; яркий представитель утрехтской школы, мастер «ночных сцен».



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