Pour fuir la Révolution française, sa mère quitte Paris avec elle, sa gouvernante et 100 louis dans la nuit du 5 au [3] en direction de l'Italie.[4]. Elles vivront d'abord à Turin, puis Parme, Florence et Rome. Elles restent pour une période prolongée à Vienne et Saint-Pétersbourg[4].
Au début de sa vie, Julie Le Brun produit un certain nombre de pastels, dont un inspiré d'une œuvre du peintre Jakob Orth[5]. Sa mère fait référence à «ses heureuses dispositions pour la peinture» dans ses Souvenirs et y parle de sa fille comme étant «le bonheur de sa vie[6]».
Élisabeth Vigée Le Brun souhaite que sa fille appartienne au même milieu social qu'elle pour qu'elle aussi devienne une artiste[7]. Cependant Julie Le Brun préfère sa propre identité et finit par se rebeller[7]. La rupture entre la mère et le fille se fera en Russie. Ses parents souhaitaient la marier au peintre néo-classique Pierre-Narcisse Guérin[8],[9]. Cependant, Julie Le Brun rencontre Gaëtan-Bernard Nigris (vers 1766-vers 1831) à Saint-Pétersbourg. Il était le secrétaire du comte Grigori Ivanovitch Tchernyshev, directeur du théâtre impérial de Saint-Pétersbourg. Ils se marient dans cette ville le [10] contre l'avis de sa mère. Elles ne se réconcilieront jamais complètement.[4]. Ses parents divorceront en 1794[11].
En 1804, Julie Le Brun rentre à Paris[12]. Le couple se séparera au bout de huit ans de mariage[4].
Julie Le Brun tente de subvenir à ses besoins avec son art, apparaissant en 1811 sous le nom de « Mlle Nigris » dans une exposition de la rue Saint-Lazare[5].
Elle meurt le , dans la quasi-pauvreté ayant hérité des dettes de son père[4].
Un modèle pour sa mère
Ces portraits reflètent la forte affection de la mère pour sa fille et leur succès[4] dans les salons témoignent de l'importance de l’opinion de l'Europe à cette époque de la fin du XVIIIesiècle que l'enfance est un moment unique, distinct de l'âge adulte[2].
Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun et Geneviève Haroche-Bouzinac, Souvenirs, 1755-1842, H. Champion, (ISBN978-2-7453-1695-0, lire en ligne).
(en) Joseph Baillio et Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, Élisabeth Louise Vigée Le Brun: 1755-1842, Kimbell Art Museum, (ISBN978-0-912804-06-4, lire en ligne).
(en) Joseph Baillio, Katharine Baetjer et Paul Lang, Vigée Le Brun, Metropolitan Museum of Art, (ISBN978-1-58839-581-8, lire en ligne).
(en) Julia Kathleen Dabbs, Life Stories of Women Artists, 1550-1800: an anthology, Ashgate, , p.441.
(en) Joseph Baillio et Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, Elisabeth Louise Vigée Le Brun: 1755-1842, Kimbell Art Museum, (ISBN978-0-912804-06-4, lire en ligne).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии