Juliette Roche (1884-1980), également connue sous le nom de Juliette Roche Gleizes, est une peintre et écrivaine française qui s'est associée aux mouvements cubiste et dada. Elle était mariée à l'artiste Albert Gleizes.
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Marie Juliette Lucy Roche |
Autres noms |
Juliette Roche-Gleizes, Herco |
Nationalité |
Français |
Activités |
Peintre |
Autres activités |
écrivain |
Formation |
Autodidacte |
Mouvement |
Cubisme de salon |
Conjoint | |
Archives conservées par |
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Marie Juliette Lucy Roche est née le au 39, rue de Moscou[1], dans une riche famille parisienne. Elle passe son enfance à Serrières. Son père, Jules Roche, est un membre éminent du gouvernement français et du monde de l'art d'avant-garde. D'autres liens forts avec le monde de l'art se manifestent dans ses relations avec sa marraine, Élisabeth, la comtesse Greffulhe, et le filleul de son père, Jean Cocteau[2]. À partir de 1898, Juliette Roche se forme à la peinture dans des ateliers privés à Paris. En 1911, elle étudie la peinture à l'Académie Ranson à Paris, avec le soutien de son père. Là, elle s'initie au style artistique des Nabis avec Maurice Denis et Paul Serusier. Dans son travail poétique et pictural, elle a montré des profils de femmes indépendantes capables de s'exprimer[3].
En 1907, elle publie un premier recueil de poésies.
En 1913, elle expose au Salon des Indépendants et utilise parfois le pseudonyme Herco. Elle commence à écrire de la poésie, insérant des phrases, comme des slogans publicitaires et expérimentant avec des éléments typographiques. En 1914, elle réalise sa première exposition personnelle à la galerie Bernheim-Jeune.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, elle se rend à New York avec son futur mari, l'artiste cubiste Albert Gleizes[2] qu'elle rencontre en 1913 par l'intermédiaire de Ricciotto Canudo, théoricien du cinéma qui publie un magazine d'avant-garde. Montjoie !, pour la promotion du cubisme[4],[5]. Juliette Roche et Albert Gleizes se marient en [6].
A New York, elle participe aux activités Dada avec Marcel Duchamp et Francis Picabia[6]. Les époux Gleizes se rendent à Barcelone pour exposer aux Galeries Dalmau avant de revenir à New York pour collaborer avec Duchamp à la préparation de la première exposition de la Société des Artistes Indépendants de 1917, où Duchamp soumet son controversé ready-made Fontaine[7],[8].
En 1919, elle rentre à Paris et commence à écrire La minéralisation de Dudley Craving Mac Adam, publiée en 1924, une histoire qui raconte les aventures d'Ather Cravan et d'autres artistes en exil à New York[9],[10].
En 1920-1921, elle écrit Demi-Cercle et État. . . Colloïdal, publié par le journaliste chilien Vicente Huidobro dans la revue Creación[11].
En 1927, avec Albert Gleizes, ils fondent la Moly-Sabata, une résidence d'artistes à Sablons, qui propose des ateliers[12]. Elle a continué à exposer le reste de sa vie dans des expositions collectives. Elle passe la Seconde Guerre mondiale à Saint-Rémy-de-Provence et meurt en 1980 à Paris.
En 1962, une importante rétrospective lui est consacrée par la galerie Miroir à Montpellier.
Juliette Roche meurt à Paris en son domicile 15, Boulevard Lannes, le [13].
En 2021, le Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon lui consacre une exposition[14].
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