Né dans une famille d’agriculteurs de la Beauce, Louis-Joseph Soulas suit, dès l’âge de douze ans, les cours de l’école de dessin de la manufacture des Gobelins. En 1919, il entre à l’école Estienne pour y apprendre la gravure sur bois avec Léon Jouenne (1873-1961) et Robert Bonfils, Henry de Waroquier et Mathurin Méheut en 1921, et il en ressort en 1922. L'illustration, en 1923, du Gardien du feu d’Anatole Le Braz, en collaboration avec Mathurin Méheut, qui fut également son professeur, marque le début de sa carrière.
Après sa rencontre, en 1925, au service militaire, avec André Jacquemin, il passe graduellement à la gravure sur cuivre qu’il travaille au burin. Fondateur, en 1928, avec onze autres graveurs (dont Yves Alix, Amédée de La Patellière et Robert Lotiron), de La Jeune Gravure contemporaine, il est membre également de la Société des peintres-graveurs français, du Salon d'automne, de la Société nationale, du Salon des indépendants.
En 1932, le Conseil supérieur des Beaux-Arts pour la gravure lui décerne une bourse nationale de voyage.
En , il épouse Simone Domergues avec laquelle il aura, de 1934 à 1948, six enfants.
Dès 1934, ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées, tant en France qu’à l’étranger (Luxembourg, Boston, Honolulu, Philadelphie, San Francisco, Londres, Helsinki…), ainsi qu’à la chalcographie du Louvre, à Paris. Mobilisé en 1939 il est fait prisonnier et envoyé en Poméranie, dès son retour il expose ses souvenirs de prisonnier et fait des gravures d'Orléans détruite.
Nommé directeur de l'École des beaux-arts d'Orléans par Jean Zay peu avant le début de la guerre, il est mobilisé et fait prisonnier en Poméranie, d'où il sera rapatrié en 1941.
De notoriété internationale, et considéré par les critiques comme l’un des meilleurs burinistes de sa génération, son œuvre se compose principalement d’illustrations d’ouvrages et de nombreuses planches dans lesquelles il chante sa Beauce natale.
La mort viendra le frapper brutalement, sur un quai de la gare d’Austerlitz, alors qu’il s’apprête à rentrer à Orléans.
Il est inhumé à Coinces dans le Loiret.
Entrée du village, vers 1940, Gravure sur bois, Musée national des beaux-arts du Québec, (exemplaire 16/60)[4]
Peintures
Bord du Loiret à Olivet hst, 1953
Marché à Patay, hst
Orléans bombardé, hst, 1942
Illustrations
Rémi des Rauches, de Maurice Genevoix - Éditions Garnier-Flammarion, 1922
Le Gardien du feu d'Anatole Le Braz, avec Mathurin Méheut, 1923
La Brière, d'Alphonse de Chateaubriant, éditions Grasset, 1923
Jacquou le Croquant, d'Eugène Le Roy, édition de A. et G. Mornay, 1925
Le Moulin du Frau, de Eugène Le Roy - Mornay éd. Paris 1927
Raboliot de Maurice Genevoix - Pierre Fenis Éditeur - Paris 1928
Les Mains vides, de Maurice Genevoix - Bernard Grasset éd. -Paris 1928
Dominique, de Eugène Fromentin - Librairie Delagrave - Paris 1929
Saint-Jean du ciel, de Roger Secrétain - éd. La Cartaudière - Saint-Pryvé Saint-Mesmin 1943
Écrits
Ceux de la Terre, chez l'auteur et Caffin, libraire à Paris, 1928, 25 cuivres gravés à l'eau-forte, portraits de paysans beaucerons , in-4 en feuillets, 140 exemplaires numérotés.
Domme en Périgord, chez l'auteur, 1929, 14 gravures sur cuivre, préface de Géraud Lavergne (1884-1965) archiviste-paléographe, tiré à 50 exemplaires plus 10 hors commerce.
La Gerbe noire, texte (poèmes), et illustrations de Louis-Joseph Soulas, Paris, 1935, 85 ex numérotés plus 15 hors commerce, 1 bois en couverture et 14 burins dans le texte in-4 en feuillets.
Quinze gravures des ruines d'Orléans, recueil, 1947, 15 gravures au burin et un bois en page de titre, in folio en feuillets, 30 exemplaires numérotés et quelques exemplaires hors commerce, tirages d'estampes des 15 gravures
Les Bêtes de la nuit, contes fantasmagoriques, chez l'auteur, 1951, 21 bois gravés, in-8 en feuillets, 150 exemplaires numérotés plus 20 hors commerce
Réception critique
Jack Chargelègue:
«Que dire de Louis-Joseph Soulas poète, sinon qu'il possédait un indéniable don verbal? Si pour s'exprimer, il n'avait disposé que de mots, L.-J. Soulas aurait pu mériter la réputation d'un poète mineur, comme en témoignent les textes de La Gerbe Noire, ceux aussi des Bêtes de la Nuit qui leur sont contemporains. Ce sont, pour l'un et pour l'autre, des récits très élaborés, portés par un extrême polissage, à un point tel de perfection qu'ils apparaissent comme des chefs-d'oeuvre de simplicité. Ils sont nés, quoique conçus dans des tonalités différentes, d'une même inspiration: ce sont toujours les souvenirs d'enfance, l'amour du paysage et les mœurs beauceronnes qui en nourrissent la substance.»
Prix, distinctions, décorations
Prix
1933: grand prix du ministère des Affaires étrangères
1934: grand prix de la gravure à l’Exposition internationale de Varsovie
1938: prix de la Jeune Gravure
Distinctions
1938: représente la gravure française à la biennale de Venise
1946, 1948 et 1952: membre du jury pour l’attribution du prix de Rome de gravure
Décoration
1950: croix de chevalier de la Légion d'honneur, remise par Maurice Genevoix
Hommages
La municipalité d'Orléans a donné son nom à une rue de la ville
La municipalité de Saint Jean de Braye a donné son nom à une avenue de la ville.
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