Henry de Waroquier né à Paris le et mort dans la même ville le est un peintre, sculpteur, dessinateur et graveur français, rattaché à l'École de Paris.
Henry de Waroquier fréquente dans son enfance les galeries Durand-Ruel, Bing et Vollard qui se trouvent près du domicile familial de la rue Laffitte à Paris[2]. Si de longues études au Muséum national d'histoire naturelle lui font envisager une carrière de biologiste[2], devenant un authentique spécialiste en minéralogie et en paléontologie et «avouant éprouver une grande tendresse pour le minéral»[3], il suit les cours d'architecture de Charles Genuys à l'École des arts décoratifs[4], et profite des cours de l'helléniste Louis Ménard qui approfondit sa connaissance de la mythologie. Julien Cain confirme: «au second, il doit la révélation de l'art grec qui place l'homme au centre de l'univers. Du premier, il apprend à reconnaître la valeur des volumes qu'assemble harmonieusement l'architecte, ce créateur, et il s'en souviendra dans ses paysages gravés: ce qu'il y représentera en effet de préférence, c'est la prise de possession du paysage par l'homme, constructeur d'édifices[5].»
Henry de Waroquier débute par une œuvre picturale d’imagination. Il est alors professeur de composition décorative à l’École Estienne à Paris[6] et professeur de peinture à l'atelier A de l'Académie scandinave.
Waroquier peint surtout la Bretagne (Belle-Île-en-Mer, le golfe du Morbihan, l'Île-aux-Moines, les rives du Trieux) de 1900 à 1910, en se rapprochant du cloisonnisme des nabis[7], puis il s'installe dans son atelier à Montparnasse et fréquente Modigliani[8] et les artistes de l'École de Paris.
Le voyage qu’il fait en Italie en 1912 marque le début de sa période blanche, liée à sa découverte des fresques de la pré-Renaissance italienne, contre laquelle il entre en réaction en 1917 en peignant, dans des tons à l'encontre très sombres, des paysages imaginaires[4]. Suivent un second voyage en Italie en 1920, en Corse, à Chamonix, Entrevaux et Saint-Tropez entre 1914 et 1921, en Espagne en 1921[9], dans le nord de la France et en Belgique autour de 1933, qui l’amènent à peindre le paysage sur nature et la figure humaine. Il vit à partir de 1919 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, puis au 15, place du Panthéon à Paris[10].
En 1926 se crée la Société belfortaine des beaux-arts qui organise chaque année jusqu'à la Seconde Guerre mondiale des expositions importantes aux musées de Belfort auxquelles Henry de Waroquier participe en compagnie de Georges Fréset, Jacques-Émile Blanche, Jean-Eugène Bersier, Raymond Legueult, Anders Osterlind, René-Xavier Prinet et Jules-Émile Zingg[11]. Il participe au Salon des Tuileries de 1938 sur le thème de l'Espagne. Il est influencé au début par le cubisme, puis des éclairages dramatiques et la figuration de visages pathétiques donnent à son œuvre un accent tragique.
Également sculpteur à partir de 1930, graveur à partir de 1936[3] et fresquiste, il exécute en 1937 une composition murale pour le palais de Chaillot, La Tragédie[12]. Il produit des cartons de tapisseries pour l'École nationale d'art décoratif d'Aubusson[13].
Henry de Waroquier est aussi photographe et poète: il écrit ainsi Le Jugement dernier«monumental ouvrage en dix volumes qu'il avait commencé en 1908, qui sera terminé seulement en 1967, et encore inédit»[3],[14]. Il était ami de Paul Claudel qui lui consacre un texte critique[15] et de Georges Duhamel. Gaston Bachelard lui consacre un article dans Le Droit de rêver[16].
Mort le et reposant à Paris au cimetière du Père-Lachaise (4edivision)[17], ses traits nous restent fixés par une estampe d'Henri Vergé-Sarrat, Henry de Waroquier dans son atelier[18].
Maurice Barrès, La Mort de Venise, vingt-huit eaux-fortes originales d'Henry de Waroquier, 160 exemplaires, Cercle lyonnais du livre, 1936.
Georges Duhamel, Visages, quinze eaux-fortes originales d'Henry de Waroquier, 167 exemplaires, Éditions universelles, Paris, 1945.
A.-Henri Martinie, Éloge d'H. de Waroquier, six gravures originales dont un autoportrait en frontispice par Henry de Waroquier, 220 exemplaires, Éditions Manuel Bruker, Paris, 1945.
Pierre de Ronsard, Amours de Marie, illustrations d'Henry de Waroquier, 700 exemplaires, Éditions J. & R. Wittmann, 1948.
Philippe Dumaine, L'Hôtel de l'âge mur, quatre eaux-fortes originales d'Henry de Waroquier, 70 exemplaires, 1950.
L'Apocalypse selon Saint-Jean dans la traduction de Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, préface de Paul Claudel, vingt-six gravures en couleurs par Henry de Waroquier, 267 exemplaires, Imprimatur, 1954.
Jane Kieffer, Pour ceux de la nuit, édition originale ornée par Henry de Waroquier, Éditions Dire, 1964.
Georg Christoph Lichtenberg, Aphorismes, gravure originale par Henry de Waroquier, 80 exemplaires, Éditions J. Vodaine, 1965.
Autre
Paul Claudel, Sainte Thérèse de Lisieux vous parle, deux gravures sur bois d'après les dessins originaux d'Henry de Waroquier, éditions des Bénédictines de l'abbaye Notre-Dame du Pré de Lisieux, 2 000 exemplaires, 1950.
Frontispices
Alexandre Arnoux, Haute-Provence: essai de géographie sentimentale, frontispice d'Henry de Waroquier, Volume III de la collection Portrait de la France, Éditions Émile-Paul, 1926.
Edgar Allan Poe, L'Homme des foules - Le roi Peste, frontispice gravé sur cuivre par Henry de Waroquier, onze eaux-fortes de Claude Bogratchew, Les Indépendants, Paris, 1963.
Routes et chemins avec Jean Giono et cinquante-six peintres témoins de leur temps (préface de Jean Giono), 56 illustrations par 56 peintres dont Henry de Waroquier, 2 000 exemplaires, Presses artistiques de France, 1961.
Léopold Sédar Senghor, Daniel Mayer, Cheikh Hamidou Kane et Doudou Coulibaly, Sénégal, illustrations d'Henry de Waroquier, Éditions du Burin, Saint-Cloud, 1968.
Écrits
Catalogue de l'exposition Henry de Waroquier, préface écrite par l'artiste, Galerie Barbazanges, 1917.
«Hommage à Alain», La Nouvelle revue française, .
« À propos d'Ingres », bulletin du musée Ingres, no6, .
Poème-préface pour Amavis (Suzanne Arlet[19], dite), Images de pensée, poèmes, éditions Jean Germain, Bordeaux, 1960.
« Fragment autobiographique », revue Points et Contrepoints, no60, .
Salon d'automne, Paris, de 1906 à 1970, président de la section peinture de 1945 à 1963, rétrospective-hommage en 1951, président d'honneur du Salon de 1963 à 1970[29].
Peintures, dessins, aquarelles - René Durey, Gabriel Fournier, Émile Lejeune, Conrad Moricand, Moïse Kisling, Henry de Waroquier, salle Huyghens, 6, rue Huyghens, Paris, 1917[30].
La Marseillaise de la Libération. Exposition sous le patronage d'Yvon Bizardel, directeur des Beaux-Arts, musées et bibliothèques de la ville de Paris, galerie Roux-Hentschel, Paris, [39].
La peinture moderne française des Impressionnistes à aujourd'hui, Haus der Kunst, Munich, -[40].
Bimillénaire de Paris. Comité Montparnasse. Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, La Coupole, Paris, juin-[10]
Vingt fables de La Fontaine illustrées par les amis de Jean Cocteau (vingt fables dont Le Héron illustrée par Henry de Waroquier), musée Jean-de-La-Fontaine, 2010[43].
Ader, Picard et Tajan, commissaires-priseurs, Vente de l'atelier Henry de Waroquier, Hôtel George-V, Paris, .
Citations
Écrits d'Henry de Waroquier
«Mentir pour mieux dire la vérité. Mentir contre l'étroite réalité, contre les conventions existantes du dessin et de la couleur; mentir contre le déjà pensé. Mentir avec sincérité, mentir religieusement, mentir avec volupté, pour satisfaire la vérité intuitive, la vérité de l'imagination, la vérité à trouver, mille fois plus précieuse que celle que nous croyons être la vérité acquise.»
«De Waroquier est un imaginatif. Comme il a le sens de l'architecture, du style et du décor, l'amour des belles matières et un goût très raffiné, il eût pu se consacrer avec succès aux arts appliqués. Mais il est peintre et ses besoins d'expression comme ses ambitions sont ceux d'un peintre. La nature de ses dons a seulement pour conséquence que nous le voyons traverser alternativement des périodes où il compose d mémoire ou d'imagination, transpose, harmonise, stylise loin du motif et même sans partir d'une réalité précise; et des périodes où, par une réaction naturelle, par besoin et aussi par conscience, il reprend contact avec la nature, à laquelle, alors, il demande tout: il renouvelle en elle sa fantaisie, s'y libère des contraintes de l'esprit et la copie avec une ardente application, comme dans les dernières natures mortes et les patients dessins d'Entrevaux et de Saint-Tropez, ou avec une spontanéité, une sobriété et un esprit remarquable, comme dans les croquis rehaussés de Venise et les admirables aquarelles d'Espagne.»
«Waroquier, s'il a côtoyé presque autant que Charles Dufresne les mouvements contemporains, s'est moins ouvert aux influences. Parti des mêmes lassitudes que le cubisme, renonçant à ses côtés aux faciles prestiges de la couleur pour s'attacher aux vérités plus sèches de la forme, il a appris le style dans la stylisation japonaise. Puis il s'est élevé à une conception un peu aride où l'agrément cède le pas à l'austérité, et il a demandé à l'Italie cette nature sans verdure où la solidité des arêtes des rocs ou des maisons fait penser à une architecture spontanée. Il s'est ainsi trouvé, dans le cadre d'une vision réaliste, traiter des paysages dont les tonalités brunes et les formes prismatiques ne sont pas sans correspondance avec les premières œuvres des cublistes, rapports externes qui l'ont souvent fait rattacher à leur groupe.»
«Un caractère mâle et âpre se dégage de tous ses tableaux, que ce soient des paysages, des natures mortes ou des portraits. Une palette foncée, à couleurs pleines, saturées, éveille parfois un sentiment magique, démoniaque, d'autant plus que, de temps à autre, des reflets lumineux, clairs dans la masse des nuages, rehaussent l'effet des silhouettes architecturales. La lourde atmosphère d'orage de ses toiles, les contrastes violents de clarté et d'obscurité produisent souvent sur ceux qui les contemplent une impression angoissante et témoignent dun tempérament artistique qui est lié profondément et intimement à la nature et qui, dans la solitude la plus complète surtout, montre mieux son caractère particulier. La matière de Waroquier est précieuse et noble. Le fondu de sa couleur est comme un émail lumineux et éblouissant… Ses nus énormes, qui semblent faire éclater par leur force le cadre, vivent d'une profonde vie intérieure: toutes les douleurs et toute la noblesse des sentiments y sont exprimées dans les gestes et les attitudes, on se croirait presque en présence de sculptures, de grands volumes "plastiques", créations définitives, valeurs éternelles où l'esprit et la sensualité sont étroitement liés.»
«Henry de Waroquier est un esprit extrêmement cultivé, un philosophe qui, par conséquent, a le souci du primitif ou, en autre terme, du barbare… Ce peintre cultivé était aussi un sculpteur qui s'éprenait de ce qu'il y a de plus élémentaire et de plus fondamental. En pratiquant la sculpture, il se refaisait une âme des anciens âges, il redevenait celui qui a charge de former des masques. Masques du roi, du prêtre, du mort, bref de l'homme dans sa plus souveraine et nue dignité, et en fin de compte masques de douleur… Tel est le climat symbolique dans lequel se situe la dramaturgie que composent les sculptures de Waroquier, simples et magnifiques à la fois, lourdes, closes, ces têtes exhumées d'un empire encore proche du chaos et où se retrouve l'œuf de l'initial creuset alchimique, ces chefs reliquaires d'une religion toujours antérieure, ces faces dont de savantes dissymétries accroissent le pathétique.»
«Waroquier n'est pas un de ces artistes chez qui la rétine est un palais à qui l'on sert un festin de saveurs… Lui est un constructeur ou, pour serrer de plus près ma pensée, un sculpteur de monuments dans la troisième dimension, la couleur n'étant que l'un des moyens du relief. Ce monument n'est autre que la face humaine.»
«Le même goût pour la construction anime Henry de Waroquier dont les structures cubistes mènent à un certain romantisme et à la suggestion d'une atmosphère de légende qui lui permit de renouveler le classicisme du paysage italien en lui apportant un extraordinaire aspect visionnaire.»
«Longtemps, le public a montré une certaine réticence à l'égard de l'accent douloureux, jusqu'au pathétique, des toiles et des aquarelles de cet humaniste tragique, véritable personnage de Montherlant dans sa grandeur hiératique et son attitude de condottiere.»
«S'il n'a jamais fait figure de visionnaire ni de précurseur, il se montra toujours anxieux des recherches plastiques du moment, les repensant à son propre usage. Le fauvisme lui avait apporté la tragique violence de ses rouges et de ses noirs orchestrés et soutenus par les bruns. Des divergences cubistes, il avait choisi l'ordonnance de l'espace.»
«Henry de Waroquier fut principalement influencé par les Impressionnistes ainsi que par l'art d'Extrême-Orient, quoique n'étant cependant pas resté indifférent aux tendances contemporaines. C'est à force de volonté qu'il est parvenu à faire admettre l'arbitraire de ses toiles dont le coloris, où dominent les terres, est janséniste à l'excès. On voudrait chez lui plus de détente, de laisser-aller, mais ce laisser-aller ne découvrirait-il pas, au fond, un œil médiocrement sensible? Son goût des architectures séduit plus, sans doute, dans l'eau-forte dont il connaît admirablement les ressources. Quant à l'élaboration d'un livre, il le conçoit comme une architecture.»
Léon-Paul Fargue, Vingt dessins de nus d'Henry de Waroquier, Éditions de la Compagnie française des arts graphiques, 1946.
Jacqueline Auberty, Henry de Waroquier. Catalogue de l'œuvre gravé, Les grands graveurs français, Paris, 1951.
Jean Cassou, La Sculpture d'Henry de Waroquier, éditions du Musée national d'art moderne, 1952.
Gaston Bachelard, «Henry de Waroquier sculpteur: l'homme et son destin», revue Arts, , réédité dans: Gaston Bachelard, Le Droit de rêver, Presses universitaires de France, 2013.
Julien Cain et Jean Pasteur Vallery-Radot, Henry de Waroquier, BNF, 1955.
Gabriel Marcel, «Henry de Waroquier», revue Points et contrepoints, .
Marc Sandoz et Marc Vaux, Les Séjours d'Henry de Waroquier à La Rochelle et Noirmoutier en 1932 et 1947, Imprimerie Oudin, Poitiers, 1958.
Jean-Claude Renard, «Découverte d'un livre et d'un poète: Le Jugement dernier d'Henry de Waroquier», La Table Ronde, n° 124, .
Daniel-Rops, Henry de Waroquier, Éditions de la ville de Montauban, 1964.
Daniel-Rops, «Les messages d'Henry de Waroquier», Jardin des arts, n° 121, .
Jean Goldman, Henry de Waroquier, Éditions Baukunst, Cologne, 1969.
Michèle Lefrançois, Henry de Waroquier - Images de Bretagne, Somogy Éditions d'art, 2002.
Paul Claudel, Le Poète et la Bible II, 1945-1955, Gallimard, 2004. Sur Henry de Waroquier, voir pages 897-911.
Michel Régnier, Fabrice Riva et Henry de Waroquier, Henry de Waroquier, un indépendant témoin de son temps, éditions de la Mairie de Vourles, 2009.
Gaston Bachelard, Jean-Loup Champion, Paul Claudel, Bruno Gaudichon, Annick Notter et Christophe Richard, Henry de Waroquier sculpteur, éditions La Piscine, Roubaix, 2009.
Notices de dictionnaire
Les Muses, encyclopédie des arts, Grange-Batelière, vol.15, 1974.
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Jean-Pierre Delarge, « Henry de Waroquier », Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 (lire en ligne).
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol.14, Gründ, 1999.
Pierre Sanchez (préfaces de Josiane Sartre et Chantal Beauvalot), Dictionnaire du Salon des Tuileries (1923-1962) - Répertoire des exposants et liste des œuvres présentées, L'Échelle de Jacob, Dijon, 2007.
Ouvrages généralistes
René Huyghe, Les Contemporains, Éditions Pierre Tisné, 1949.
André Chamson, Collection Girardin, Éditions du Petit Palais, 1954.
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Raymond Nacenta, The School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Oldbourne Press, Londres, 1960.
Sous la dir. de René Huyghe, L'Art et l'homme, vol. 3, Larousse, 1961.
Sous la dir. de René Huyghe et Jean Rudel, L'Art et le monde moderne, vol. 2, Larousse, 1970.
Emmanuel Bréon, Bernard Dorival et Jean Cassou, Georges Sabbagh et ses amis peintres de la Bretagne, éditions Maison des Traouieros, Perros-Guirrec, 1988.
Patrick-F. Barrer, L'Histoire de Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts & Images du Monde, 1992.
Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
Collectif, L'École de Paris? 1945-1964, éditions Fondation musée d'Art moderne Grand-Duc Jean/Musée national d'histoire et d'art, Luxembourg, 1998 (présentation du livre).
Michel Charzat, La Jeune Peinture française, 1910-1940. Une époque, un art de vivre, Hazan, 2010.
Iconographie
Henri Vergé-Sarrat, Henry de Waroquier dans son atelier, eau-forte, musée du Domaine départemental de Sceaux.
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