Lucien Jean Chatain est né à Eyzin-Pinet, près de Vienne (Isère), le [1]. Il est le fils d'un cordonnier. En 1863, il entre à l'École des beaux-arts de Lyon, où il suit l'enseignement du graveur Jean-Baptiste Danguin, puis, en 1866, à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme.
Il se consacre d'abord à la peinture sur toile et découvre la peinture sur verre vers 1869 dans l'atelier de Claudius Lavergne au 74, rue d'Assas à Paris.
Peu après, il s'installe à Clermont-Ferrand, où il se fixe définitivement par son mariage[2], le 7 juillet 1874, avec Pauline Eugénie Bathol, fille de Francisque Bathol, expert vétérinaire de la ville[3].
De 1871 à 1875, il travaille dans l'atelier de vitrail de Charles Gomichon des Granges. En 1876, il crée son propre atelier, en s'associant au début avec Claude Grenade, qui est un artisan vitrier. Il est établi 2, avenue Centrale[4], puis en 1882 au 3, rue Forosan, petite rue du Plateau central non loin de l'église Saint-Genès des Carmes[5]. Il est en même temps professeur de dessin à l'École municipale des beaux-arts[6].
Son atelier reste de petite taille, autour de trois employés; parmi ces employés, il y a son frère cadet François, peintre verrier, et certains de ses anciens élèves de l'École des beaux-arts.
Il est membre de la Corporation des artistes peintres-verriers de France[7]. Par opposition à certains de ses concurrents qui sont davantage des entrepreneurs, il tient avant tout à sa qualité de peintre et «met un point d'honneur à dessiner lui-même ses cartons[8]».
Après sa mort, le 21 décembre 1886 dans sa maison de la rue Forosan[9], sa femme continue pendant quelques années l'exploitation de l'atelier, rue Forosan, sous le nom de Maison veuve Lucien Chatain[10].
Il est inhumé au cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand[11] (allée no27, no450), dans la tombe de son beau-père Francisque Bathol.
Œuvres
Peinture
La Visitation (copie de l'œuvre de Sebastiano del Piombo, conservée au Louvre), église de Pordic (Côtes-d'Armor), commande de l'État (1870).
Mort du colonel François Rochebrun[12], Vienne (Isère), hôtel de ville (1872).
Vitrail
Église Saint-Eutrope de Clermont-Ferrand.
Église Saint-Joseph de Clermont-Ferrand: scènes de la vie de saint Joseph.
L'article d'Amélie Duntze-Ouvry le fait naître le 11 avril, date de l'acte de naissance, mais celui-ci précise qu'il est né la veille.
Acte de mariage. Archives départementales du Puy-de-Dôme, 6 E 113 314 vue 122/229.
Francisque Bathol (1829-1880) est qualifié d'expert vétérinaire dans l'acte de mariage de sa fille. Dans d'autres sources, il est dit maréchal-ferrant, comme le fait penser aussi sa tombe au cimetière des Carmes, qui présente des motifs de fers à cheval sur la grille de clôture et deux protomés de cheval dans la partie supérieure de la stèle). Il a publié en 1851 un Recueil de chansons qui lui a valu une petite célébrité (Edmond Thomas, Voix d’en bas. La poésie ouvrière au XIXe siècle, Paris, F. Maspero, 1979, p.118-119; E. L. Newman, «Bathol, Francisque», in Maitron en ligne), ainsi que La Tiretaine et Saint-Verny, fantaisie-revue de Clermont et de ses environs en trois actes et sept tableaux (1879) et quelques autres textes. Une rue de Clermont-Ferrand porte son nom.
Aujourd'hui, rue du Maréchal-Joffre.
Jean-François Luneau, Félix Gaudin, peintre-verrier et mosaïste, 1851-1930, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2006, p.91, 96, 129-130 (en ligne).
É. Vimont, «Nécrologie». Cette activité lui valut d'être nommé officier d'académie en 1880.
J.-F. Luneau, op. cit., p.122.
J.-F. Luneau, op. cit., p.130. Plusieurs de ces cartons sont conservés: Bibliothèque du Patrimoine de Clermont Auvergne Métropole, Musée d'art Roger-Quilliot, Archives départementales du Cantal.
Acte de décès. Archives départementales du Puy-de-Dôme, 6 E 113 344 vue 201/243.
Amélie Duntze-Ouvry, «Les Vitraux de Lucien Chatain (1846-1886) dans l'église templière Saint-Jean-Baptiste de Charroux-en-Bourbonnais», Les Cahiers Bourbonnais: arts, lettres & vie en pays bourbonnai,.
Amélie Duntze-Ouvry, «Lucien Chatain (1846-1886), peintre et peintre verrier clermontois», Recherches en histoire de l'art, Clermont-Ferrand, Association Historiens de l’art, no8, , p.27-40 (lire en ligne [PDF])
É. Vimont, «Nécrologie. Lucien Chatain», Revue d'Auvergne, IV, 1887, pp.231-232 (en ligne).
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