Lucien René Mignon (1865-1944) est un artiste peintre, illustrateur, lithographe et pastelliste français, qui fut l'un des premiers élèves et disciples de Pierre-Auguste Renoir.
Pour les articles homonymes, voir Mignon (homonymie).
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Né le à Château-Gontier, Lucien Mignon fréquente l'école des beaux-arts d'Angers. Il part à Paris et devient l'élève de Jean-Léon Gérôme à l'école des beaux-arts de Paris où il est admis en 1886[1].
Il expose au Salon des artistes français de 1889 une toile intitulée Une flânerie sentimentale[2]. Il expose ensuite avec la Société nationale des beaux-arts (SNBA) à partir de 1895 des dessins et des peintures de paysages inspirés d'Angers ; il réside à cette époque à Paris au 79 rue Dulong[3]. En 1898, à ce même salon, il expose trois toiles dont des paysages inspirés de Fontainebleau. En 1902, il partage son temps entre la rue du Cardinal Lemoine à Paris et Montigny-sur-Loing qui lui inspire des paysages qu'il expose à la SNBA dont il est membre. En 1908, il y présente La Liseuse pour sa dernière exposition à ce salon avant la guerre date de 1910[4].
Il travaille pour l'éditeur Édouard Pelletan, qui expose ses travaux ()[5]. Vers 1909, il quitte le Cinquième arrondissement de Paris et s'installe à Cagnes-sur-Mer, produisant des paysages et motifs provençaux ; il se rapproche d'Auguste Renoir dont il fait le portrait en 1913.
Le style de Mignon est très proche de celui de Renoir, et de sa période dite « Ingres »[6],[7]. De cette époque date Pêches et amandes vertes, une toile exposée au musée d'Orsay[8].
Dans les années 1920, il continue d'exposer à la SNBA. Il a également effectué des travaux de commande pour le ministère des Travaux publics en lien avec les bâtiments historiques.
Marié, il eut un fils, René, qui épousa en 1925 Jacqueline Proust, la fille du peintre et décorateur Maurice Proust (1867-1944), lequel était très lié à Lucien[9].
Il meurt à son domicile dans le 7e arrondissement de Paris le [10].
En , peu avant la mort de Renoir, un galeriste américain, M. Miller, acquiert des dessins de Mignon signés de sa main. Quelques mois plus tard, 130 dessins de Mignon ressortent sur le marché américain mais... avec la signature de Renoir. La vente frauduleuse eut lieu à New York au nom d'une supposée « baronne Zimmermann », morte en 1918. Il fallut l'intervention d'experts comme Charles Lewis Hind et Joseph Pennell pour démontrer l'escroquerie : la baronne n'existait pas, et les dessins étaient bien de Mignon, lequel n'avait rien demandé[11].