Lucy Lee-Robbins, né le à New York dans l'état de New York aux États-Unis et décédé le à Paris dans la région de l'Île-de-France en France, est une peintre américaine. Expatriée en France dans sa jeunesse, elle est notamment connue pour ces portraits de nues féminins, un sujet inhabituel pour une femme peintre à la fin du XIXe siècle.
Naissance | New York, État de New York, ![]() |
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Décès |
(à 78 ans) Paris, Île-de-France, ![]() |
Nom de naissance |
Lucy Lee-Robbins |
Nationalité |
Américaine |
Activité |
Peintre |
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Lucy Lee-Robbins naît à New York en 1864. Elle déménage avec sa famille en France dans les années 1880. En 1884, elle rejoint un atelier d'art féminin dirigé par le peintre Carolus-Duran, qui réalise son portrait la même année[1].
En 1887, elle expose pour la première fois au sein de la Société des artistes français. Au cours de sa carrière, elle expose ses œuvres à l'académie américaine des beaux-arts, à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, à l'Art Institute of Chicago et à l'Union des femmes peintres et sculpteurs. À partir de 1889, elle expose à la Société nationale des beaux-arts dont elle devient membre en 1890. En 1891, l’État français lui achète un tableau intitulé Les Trois Parques, peint d'après les divinités Parques, qui est exposé au musée de Cambrai et détruit pendant la Première Guerre mondiale. En 1893, elle participe à l'exposition universelle de Chicago. En 1895, elle épouse le peintre néerlandais Hendrik-George van Rinkhuyzen.
Durant sa carrière, elle se spécialise dans la représentation de la gent féminine, notamment par le biais de portraits, la réalisation de scènes issue de la mythologie grecque ou romaine ou via la peinture de nues féminins, un sujet inhabituel pour une femme peintre à la fin du XIXe siècle.
Elle meurt à Paris en 1943.
Ces œuvres sont notamment visibles ou conservées au département des arts graphiques du musée du Louvre à Paris et au Chrysler Museum of Art de Norfolk.
La contribution de Lucy Lee-Robbins, bien qu’elle soit peu documentée, est définitivement celle d’avoir osé représenter le nu féminin dans des oeuvres de grandes tailles. Ce type de représentations était, au XIXe siècle, réservé aux artistes hommes[2]. Certains critiques féministes faites à l’égard de Lee-Robbins pointent du doigt sa représentation érotique de la femme et l’exposition du corps de la femme aux regards masculins, perpétrant ainsi les conventions patriarcales de la femme comme objet observé et de l’homme comme sujet qui observe[3]. Cependant, tel que remarqué par Brandon Brame Fortune , les représentations du nu féminin se distinguent chez Lucy Lee-Robbins des canons de représentations du nu dans le classicisme français[2]. L’auteur soulève que les femmes nues représentées par cette artiste semblent refléter un moment de solitude et évoquent davantage l’introspection et la relaxation, qu’un désir de séduire[2] Les nues n'y sont d’ailleurs pas idéalisées à la manière du nu classique ; elles sont des femmes appartenant à la modernité, représentées dans leur espace privé[2].
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