Luisa Roldán, née le à Séville (Espagne) et morte le à Madrid (Espagne), est une sculptrice espagnole de l'époque baroque. Elle est la première femme sculptrice en Espagne dont on a conservé la trace[1].
Fille du sculpteur Pedro Roldán, elle reçoit une formation artistique de son père et de ses frères et sœurs. À l'âge de 15 ans, elle épouse un sculpteur[2], Luis Antonio de los Arcos, puis travaille à Cadix de 1686 à 1688[3]. Ce mariage allait cependant contre la volonté de son père. En 1920, Santiago Montoto(es) est ainsi allé jusqu'à le qualifier d'«enlèvement», révélant peut-être son incompréhension des coutumes matrimoniales de l'époque[réf.nécessaire]. Deux de ses sœurs et un frère ont également été confrontés à la désapprobation parentale quant au choix de leurs partenaires.
Elle crée des sculptures en bois ainsi que des statues pour la cathédrale de Cadix et le siège de la municipalité[3]. En 1688, elle s'installe à Madrid où elle devient sculptrice auprès de la cour en 1692[3], au service des rois Charles II puis Philippe V. Elle a également travaillé pour le duc d'Infantado et a été admise à la fin de sa vie à l'Accademia di San Luca.
Elle a sept enfants, dont deux arrivent jusqu'à l'âge adulte. Alors qu'elle travaillait pour Charles II, elle souffrit avec sa famille de la faim, en raison de la crise économique qui touchait le pays et qui affectait l'approvisionnement alimentaire[2].
En raison de la qualité de son travail, un contemporain, l'historien Antonio Palomino, la considérait comme une sculptrice aussi importante que son père. Bien qu'elle travaillait auprès de la cour, elle meurt comme beaucoup d'artistes de l'époque dans la pauvreté.
Œuvres
La mise au tombeau du Christ (1701).
Ses œuvres sont fortement caractérisées par la présence de «profils clairement délimités, de mèches de cheveux épaisses, de rideaux gonflés et de visages mystiques aux yeux délicats, aux sourcils tricotés, aux joues roses et aux lèvres légèrement écartées»[3]. Les «sourcils tricotés» que l'on peut voir parfois sur ses anges en terre cuite ne sont généralement pas présents dans ses œuvres en bois, où les sourcils sont ouverts et légèrement arqués[3]. Son Ginés de la JaraGinés de la Jara (vers 1692) est conservé au Getty Center (États-Unis)
Contrairement à la cape gonflée de son Saint Michel conservé à l'Escurial, la robe portée par sa sculpture de Ginés de la Jara est très immobile. Parmi les statues processionnelles dont la maternité peut lui être attribuée en toute certitude, on peut citer les statues de la Vierge de la Solitude, de Marie-Madeleine et de Jésus. À Cadix, sont conservées ses sculptures d'Antoine de Padoue, de Servandus and Cermanus(en) et un Ecce homo[4].
Elle était une sculptrice prolifique. Une grande partie de son travail a trait à la religion, afin d'être exposé dans des églises. Tout en vivant à Madrid, elle fabriquait également de petites sculptures en terre cuite, populaires auprès de la petite bourgeoisie. Ses œuvres sont pour la plupart conservées en Andalousie, ainsi qu'à Madrid, à Móstoles et à Sisante (province de Cuenca), à New York, à Londres, en Ontario, à Los Angeles et à Chicago.
Saint Ferdinand, cathédrale des Canaries, Grande Canarie
Pénitent (Nazareno), église de las Hermanas Nazarenas, Sisante
Sa statue de Marie-Madeleine à Cadix a été détruite par un incendie au début de la guerre d'Espagne.
D'autres œuvres remarquables se trouvent dans des collections et des musées:
Musée des beaux-arts de Séville
Mort ou extase de Marie Madeleine, Mariage de sainte Catherine, The Hispanic Society of America, New York
Saint Joachim, Sainte Anne et la Vierge à l'enfant (La Virgen niña con San Joaquín y Santa Ana) et Les premiers pas de Jésus (Los primeros pasos de Jesús), musée des beaux-arts de Guadalajara
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