M'hamed Issiakhem (en kabyle: Muḥend Isyaxem), né le à Taboudoucht (Aghribs) alors dans le Département de Tizi Ouzou en Algérie et mort le à Alger, est un peintre algérien, représentant de la peinture moderne en Algérie.
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources(mars 2018).
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
M'hamed Issiakhem naît le à Taboudoucht, Tizi-Ouzou (Aït Djennad, Aghribs) en Kabylie. À partir de 1931, il passe son enfance à Relizane. En 1943, il manipule une grenade, volée dans un camp militaire américain, qui explose. Deux de ses sœurs et un neveu meurent. Hospitalisé pendant deux ans, il est amputé du bras gauche. De 1947 à 1951, il est à Alger élève de la Société des beaux-arts, puis de l’École des beaux-arts d'Alger et suit les cours du miniaturiste Omar Racim et ceux de Jean-Eugène Bersier[1]. En 1951, il rencontre Kateb Yacine. De 1953 à 1958, il fréquente l'École des beaux-arts de Paris où il retrouve Kateb Yacine - les deux artistes demeureront inséparables. En 1958, Issiakhem quitte la France pour séjourner en RFA puis résider en RDA.
En 1962, après l'indépendance, il est dessinateur au quotidien Alger républicain. En 1963, il est membre fondateur de l’Union nationale des arts plastiques et participe à l'exposition des «Peintres algériens» organisée à Alger pour les «Fêtes du 1er novembre»[2] et préfacée par Jean Sénac puis en 1964 à celle qui est présentée à Paris au Musée des arts décoratifs. De 1964 à 1966, il est chef d’atelier de peinture à l’École des beaux-arts d'Alger; parmi ses élèves, il compte Ksenia Milicevic. Ensuite, il est directeur pédagogique de l’École des beaux-arts d’Oran. Il illustre alors plusieurs œuvres de Kateb Yacine. De 1965 à 1982, il crée les maquettes des billets de banque et de nombreux timbres-poste algériens. En 1967, il réalise avec Kateb Yacine un film pour la télévision, Poussières de juillet, en 1968 les décors du film La Voie, de Slim Riad. En 1971, Issiakhem est professeur d’art graphique à l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger et crée les décors pour le film Novembre. Il voyage en 1972 au Viêt Nam et reçoit en 1973 une médaille d’or à la Foire internationale d’Alger pour la décoration du stand du Ministère du travail et des affaires sociales.
De 1973 à 1978, Issiakhem est dessinateur de presse. Il dirige en 1977 la réalisation d’une fresque pour l'Aéroport d'Alger. Le Ministère du travail et des affaires sociales publie à Alger une plaquette dont Kateb Yacine écrit la préface sous le titre Issiakhem, Œil-de-lynx et les américains, trente-cinq années de l’enfer d’un peintre. En 1978, Issiakhem séjourne quelques mois à Moscou et reçoit en 1980 le Premier Simba d’Or (Lion d’Or) de Rome[3], distinction de l’UNESCO pour l’art africain. Il meurt le .
Hommages
Le , le moteur de recherche Google rend hommage à M'hamed Issiakhem et édite un doodle à l’occasion de son 90e anniversaire[4].
Le sculpteur-peintre Bâaziz Hammache qui est son ami a fait en 1985 un portait de lui qui est au Café du Maghreb.
Paris, Institut du monde arabe, Mère courage, 1984, huile sur toile, 116 x 81 cm (Donation Claude et France Lemand); La Mère, ca 1965, huile sur toile, environ 100 x 73 cm (Donation Claude et France Lemand)
Galerie
Avers du billet de banque de 5 dinars de 1964 dessiné par M'hamed Issiakhem
Revers du billet de banque de 5 dinars de 1964 dessiné par M'hamed Issiakhem
Mur d'une rue d'Alger, Affiche de M'hamed Issiakhem pour un spectacle de Kateb Yacine, 1978
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Ouvrage
Kateb Yacine, Œil-de-lynx et les américains, trente-cinq années de l'enfer d'un peintre, Alger, Ministère du travail et des affaires sociales
Médiène, Benamar. M'hamed Issiakhem: ma main au feu-- portrait à l'encre. Alger: Casbah Éditions, 2022 (ISBN: 9789947623299)
Catalogues d'expositions personnelles
Benamar Mediene, «M’hamed Issiakhem et Kateb Yacine, Les jumeaux pathétiques», dans Djazaïr: Une année de l’Algérie en France, Alger, UNESCO, .
Hommage à M'Hamed Issiakhem (1928- 1985), Office Riadh El Feth, 1986, reproductions, textes de Kateb Yacine, Malika Bouabdellah, Benamar Mediene
M'hamed Issiakhem, A la mémoire de ..., Djaâfar Inal et Malika Dorbani Bouabdellah, MAMA éditions et FIAC éditions, 2010,(ISBN978-9961-9981-0-6), dépôt légal: 4294-2010, nombre de pages: 105, langue: Français.
Catalogues d'expositions collectives
Peintres algériens, préface non signée de Jean Sénac, salle Ibn Khaldoun, Fêtes du 1er novembre, Alger, 1963
Peintres algériens, textes d'Edmond Michelet et Mourad Bourboune, Musée des arts décoratifs de Paris, Paris,
Algérie, Expressions multiples: Baya, Issiakhem, Khadda (préfaces de Jean Pélégri, Benamar Mediene et Michel-Georges Bernard), Cahiers de l’ADEIAO no5, Paris, 1987.
Les effets du voyage, 25 artistes algériens (textes de Fatma Zohra Zamoum, Ramon Tio Bellido, Michel-Georges Bernard et Malika Dorbani Bouabdellah), Palais des Congrès et de la Culture, Le Mans, 1995 (ISBN2950969801).
Ouvrages généraux
Dalila Mahhamed-Orfali, Chefs d'œuvre du Musée national des beaux-arts d'Alger, Alger, 1999 (reproduction: Les aveugles, no73)
Tahar Djaout, Une mémoire mise en signes, Écrits sur l'art, textes réunis par Michel-Georges Bernard, préface de Hamid Nacer-Khodja, El Kalima Éditions, Alger, 2013 (p.25-38; éléments de biographie, p.170)
Notes et références
Malika Dorbani-Bouabdellah, «Les prémices de la peinture de la modernité et contemporaine en Algérie», Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, n°47, 2002, Musiques d'Algérie: mémoire de la culture maghrébine. Algérie: histoire, société, théâtre, arts plastiques, p. 167
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии