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Le Maître de Liesborn est un maître anonyme peintre de Westphalie du XVe siècle dont le nom est inconnu. En 1465, ce peintre a créé un retable pour l'abbaye bénédictine de Liesborn, et de cette œuvre il tire son nom temporaire. D'autres œuvres sont attribuées au même artiste ou à son entourage, notamment un autel de la Vraie Croix. Les panneaux ont été dispersés et même découpés pour certains.

Maître de Liesborn
Biographie
Activité
Peintre
Œuvres principales
  • Retable de Liesbonn
  • Retable de la Vraie Croix
Marie des douleurs, musée de l'ancienne abbaye de Liesborn.
Marie des douleurs, musée de l'ancienne abbaye de Liesborn.

Style


L'artiste est influencé par l'école rhénane, et par les maîtres brugeois. Il porte le même soin à l'architecture, le paysage, le drapé des tissus, l'expression et la finesse des visages. L'artiste du retable n'a pas le même sens du réalisme que Jan van Eyck, mais sa réputation réside dans la pureté de son dessin et la finesse des images. Que ce soit dans l'Annonciation ou dans la Présentation au temple, la perspective et les volumes du bâtiments sont rendus avec précision. Le même soin est apporté aux drapés et au rendu des tissus, le dallage du temple est varié, et le soin du détail porté jusqu'à représenter, sur les piliers du temple de la présentation, des statues de Moïse et David, considérés conne des ancêtres du Christ et attestant sa lignée royale[1]. Dans la Marie des douleurs, l'expression de Marie, la finesse des visages, le drapé des tissus sont remarquables.

L'identité de l’artiste a fait l'objet de diverses suppositions. Ainsi, Reinhard Karrenbrock[2] veut l'identifier à Johann von Soest (de), mais cette identification reste incertaine, à la fois pour des raisons documentaires que stylistiques[3].


Œuvres



Retable du maître-autel de Liesborn


Article détaillé : Retable de Liesborn.

Le retable du maître-autel de l’église de Liesborn, qui a donné son nom au peintre, a été béni en 1465 en même temps que d'autres autels secondaires[4]. Lors de la dissolution du monastère en 1807, l’œuvre a été vendue, divisée, et dispersée. Les parties principales, dont certaines sont fragmentaires, sont conservées maintenant à la National Gallery de Londres, au LWL-Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte (en) à Münster, et dans des collections privées.

Le retable est de taille importante : l'Annonciation, qui ne couvre que le quart de l'un des deux panneaux, mesure 98,7 × 70,5 cm, ce qui fait, pour le panneau entier, environ 200 × 140 cm. Le retable n'a pas deux ailes rabattables comme habituellement, mais au contraire présente les tableaux alignés les uns à côté des autres. Dans le centre, une Crucifixion, dont l'historien d'art Paul Pieper (de) propose la reconstruction suivante[5] : D'un côté de la croix Marie, avec les saints Côme et Damien, et de l’autre l'apôtre Jean, sainte Scolastique et saint Benoît. Quatre anges recueillent le sang qui goutte des blessures. La tête du Christ est préservée, comme les bustes des saints, divers anges avec des calices en or. Le panneau a été découpé, et n'ont été gardés que la tête du Christ, les quatre anges, et les deux groupes de trois personnes, réduits aux bustes. La tête et les groupes de personnes sont à la National Gallery de Londres, les quatre têtes d'anges sont conservés au LWL-Landesmuseum de Münster.

Sur un panneau latéral, quatre scènes de l'histoire sainte sont peintes sur les panneaux latéraux : un panneau représente l'Annonciation, entièrement conservé et à la National Gallery, un deuxième la Nativité dont il ne reste que les cinq beaux anges, et la tête de Joseph, au Landesmuseum à Münster. De l'Adoration des mages ne subsistent que les rois. Le fragment montrant l'enfant et un roi est à la National Gallery, les têtes des deux autres rois sont au LWL- Landesmuseum à Münster. La Présentation de Jésus au Temple est complète et est à la National Gallery. Cette disposition est remise en cause par Rainer Brandl[3] qui propose une reconstruction plus simple et qui tient mieux compte des panneaux latéraux du retable que Jan Baegert a pu contribuer.


Retable de la Vraie Croix


Un autre retable, provenant également de l'abbaye de Liesborn, est attribué au même peintre, ou à son atelier[6]. Il s'agit d'un retable d'un autel secondaire, et dont le thème principal est la légende de la vraie croix, telle que relatée par exemple dans La Légende dorée. Le panneau central, conservé au LWL-Landesmuseum, est partagé en deux parties par une bande rouge, et chacune des deux parties contient elle-même deux scènes de l'histoire de la découverte et du retour de la Vraie Croix. En haut à gauche la vision de la croix par l'empereur Constantin guidé par un ange, en dessous la découverte et l'essai des instruments de torture du Christ par Hélène, la mère de Constantin. En haut à droite apparaît le combat entre l'empereur byzantin Héraclius (règne 610-641) et Siroe[7] ou Shirôyé, le prince perse dont le père Khosro II avait ravi la relique de la croix en 614 à Jérusalem. En dessous se trouve le retour triomphal de la croix par l'empereur Héraclius, en 630. Le tableau a donc pour thème le symbole central de la chrétienté et sa relique la plus précieuse, tout en insistant sur l'origine sacrée de la fonction d'empereur.

Les panneaux intérieurs des ailes du retable se trouvent à la National Gallery. Ils représentent chacun un officier de la légion thébaine entouré de deux pères de l'Église : à gauche Maurice d'Agaune le commandant de la légion, avec Grégoire le Grand et saint Augustin, à droite Exupère (un autre officier de la légion thébaine) avec saint Jérôme et saint Ambroise. La partie extérieure de l’aile droite, avec saint Jacques et une donatrice, est au musée de l’abbaye de Liesborn. Initialement plus large, elle a été rétrécie et donc amputée de son autre protecteur. Elle montre aussi des reprises et des retouches plus tardives. L'autre partie extérieure, celle de l'aile gauche, a disparu. Elle devait représenta Marie-Madeleine et saint Jean l'Évangéliste avec un donateur masculin.

On sait[6] que le retable a été béni en même temps que le retable du maître-autel. Il a également été vendu en 1803 lors de la sécularisation. Les deux ailes, fendues en deux, ont été vendues à la National Gallery en 1854; elle n'a gardé que les panneaux intérieurs, et revendu en 1857 les deux panneaux extérieurs. Le panneau du musée de l'abbaye a été acheté en 1970 chez Sotheby's. Le panneau central est resté en Allemagne et a été acquis par Paul Pieper en 1970 pour le LWL-Landesmuseum.


Autres œuvres


Ces œuvres sont attribuées à l'atelier ou à l’entourage du maître de Liesborn.

Crucifixion avec des saints. Attribué au maître de Liesborn. National Gallery.
Crucifixion avec des saints. Attribué au maître de Liesborn. National Gallery.
Atelier du maître de Liesborn, Noli me tangere, Münster.
Atelier du maître de Liesborn, Noli me tangere, Münster.

Notes et références


(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Master of Liesborn » (voir la liste des auteurs).
  1. Notice de la National Gallery.
  2. Karrenbrock 1988.
  3. Brandl 1993, p. 180.
  4. Koenig 1974.
  5. Pieper 1966.
  6. Marx 2012
  7. Le personnage de Siroe est aussi le thème d'un opera seria de Händel intitulé Siroe, Re di Persia.
  8. Notice de la Vierge à l'Enfant sur le site de la National Gallery.
  9. Notice de Sainte Dorothée sur le site de la National Gallery.
  10. Musée de l'ancienne abbaye de Liesborn.
  11. Brandl 1993.

Annexes


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Bibliographie



Liens externes



На других языках


[de] Meister von Liesborn

Als Meister von Liesborn wird ein spätmittelalterlicher Maler bezeichnet, der zwischen 1460 und 1490 in Westfalen[1] tätig war. Der namentlich nicht bekannte Künstler erhielt seinen Notnamen nach dem Passionsaltar, den er nach 1465 für die Benediktinerabtei Liesborn geschaffen hat. Es wird vermutet, dass der Maler mit Johann von Soest identisch ist[2].

[en] Master of Liesborn

The Master of Liesborn was a Westphalian painter, of the fifteenth century, who remains anonymous.
- [fr] Maître de Liesborn

[it] Maestro di Liesborn

Con il nome Maestro di Liesborn viene indicato un anonimo pittore tedesco, attivo tra il 1445 ed il 1500. È il più importante e fecondo pittore anonimo della seconda metà del XV secolo in Westfalia e viene designato in questa maniera per i cinque altari eseguiti dopo il 1465 per il monastero dei Benedettini di Liesborn presso Lippstadt. Ora ne restano soltanto i frammenti di quello per l'altar maggiore, detto della Passione, conservato alla National Gallery di Londra e al Weltfälisches Landesmuseum di Münster. Terribilmente mutilato all'epoca della confisca dei beni del clero nel 1807, è scomposto oggi in quattordici elementi, che non costituivano, come si è a lungo supposto, un polittico ad ante mobili, ma una tavola unica e fissa.



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