Marta Magdalena Abakanowicz-Kosmowska, née le à Falenty près de Varsovie en Pologne et morte le à Varsovie[1], est une sculptrice et artiste textile polonaise d"avant-garde.
Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Abakanowicz.
Prix Herder () Officier des Arts et des Lettres () Médaille d'or du Mérite culturel polonais Gloria Artis () Grande officière de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne () Médaille du Mérite culturel polonais Gloria Artis Croix d'argent du Mérite Ordre Pour le Mérite Commandeur avec étoile de l'ordre Polonia Restituta Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) Croix d'or du Mérite Commandeur des Arts et des Lettres
Magdalena Abakanowicz est issue d'une grande famille d’origine tatare de l’aristocratie russe exilée en Pologne depuis la Révolution de 1917[2]. Témoin de la guerre, elle en transmettra dans ses sculptures la mémoire et l'impact sur les corps et les esprits par un "langage sans mot". Elle fait ses études à l'Académie des beaux-arts de Varsovie entre 1950 et 1954.
Elle débute en tant qu'artiste en 1960 par une exposition de grandes gouaches sur papier et quelques tissages qui sera interdite pour cause de formalisme. Elle réalise ensuites ses premières sculptures textiles de sisal teint en trois dimensions[3] qu'elle appelle «Abakans»[4] .
En 1962, elle est acceptée à la Ire biennale internationale de la tapisserie de Lausanne avec Composition de formes blanche, une pièce tissée très librement. Le créateur de la biennale, Jean Lurçat espère ainsi provoquer le milieu de la tapisserie dominé par la tradition française du «beau tissu». Elle reçoit la Médaille d'or de la Biennale Internationale du Tissu[5] et en 1965 le grand prix de la VIIIe biennale de São Paulo[5].
Entre 1965-1990, Magdalena Abakanowicz enseigne à l'École nationale supérieure des arts plastiques de Poznań[6]. Entre 1970-1979, elle crée les Altérations, ensemble de sculptures et se met à l'écriture en écrivant des textes métaphoriques sur le cerveau, la mythologie et la religion. Elle commence à travailler sur des matériaux basiques, tel que le bois, la pierre, la céramique et débute les dessins au fusain.
En 1980, elle réalise Embryologie pour la Biennale de Venise. Deux ans plus tard, elle expose à la galerie Jeanne Bucher à Paris. En 1987, elle écrit avec Pierre Restany le livre Katarsis[7] et en 1988 réalise pour les Jeux Olympiques de Séoul 10 têtes d'animaux en bronze. Le Walker Art Center de Minneapolis lui commande en 1991 l'installation La Foule.
Démarche artistique
L'approche de Magdalena Abakanowicz, utilisant des matériaux et des procédés novateurs suscite une certaine polémique. En 1966, les Abakans constituent son réel début en sculpture et, dès la fin des années 1980, elle se consacre particulièrement aux sculptures monumentales s'inspirant du monde organique et se basant sur la vie animale et végétale[8].
Magdalena Abakanowicz emploie des matériaux simples, comme le bois, la céramique, le verre, la toile de jute ou la pierre. Elle n'a pas simplement sculpté; elle s'est également intéressée à la peinture et à l'architecture.
Elle transforme la signification usuelle de la sculpture; le simple objet devient opportunité d’expérience. Ainsi, elle construit des espaces à contempler; désirant que le spectateur «entre» dans le travail artistique, à l’intérieur de l’imagination de l’artiste et qu’il soit confronté avec la sagesse de la nature; étant convaincue que chacun possède la sensibilité et l’intuition nécessaires mais qu’elles sont souvent érodées par l’influence de la civilisation[9].
«Mon intention est d’étendre les possibilités de contact de l’homme avec l’œuvre d’art par le toucher et l’enveloppement (…), je voulais imposer un rythme plus lent sur l’environnement comme un contraste à l’immédiateté et à la rapidité de notre environnement urbain»[10]
Œuvres principales
Abacanes, 1965, formes tridimensionnelles mariant voile, toile et grillage métallique
Altérations de 1975, sont douze silhouettes humaines assises. Elles sont creuses et ont été réalisées avec des toiles de jute et de la résine synthétique.
Dos (années 1980), moulages de corps humains en sisal, jute et résine, symbolisant des enveloppes vides sans individualités
Têtes (années 1980), corps sans visage
Catharis (1986) est constitué de trente trois troncs humain coulés en bronze pour la Fondation Guliano Gori de Florence.
Foules (années 1980-90), ensemble de formes hiératiques en bronze pour des installations en plein air
Jasnal, Gruby (2005), Winged Figure(2006) et Gawaine (2006-2007) abordent une approche plus onirique de son travail de sculptrice[10]
Space of Unknown Growth (Espace de Croissance Inconnue) à l'Europos Parkas (Lituanie)
Palais impérial de Poznań
Nierozpoznani dans le Fort Winiary (Poznań)
Mutanty dans la cour du palais Potocki à Varsovie
Handlike tree - Figura ultima, dans le parc de sculptures du château de Gottorf, 2003-2004
Collections publiques
Amsterdam (Stedelijk Museum)
Canberra (National Gallery of Australia)
Chicago (Musée d'art contemporain de Chicago): Cage, 1981, sacking, glue, wood
Jean Revol, Magdalena Abakanowicz (Galerie Jeanne Bucher), La Nouvelle Revue française, no352, .
(en) Helena Reckitt et Peggy Phelan, Art and feminism, Phaidon, (ISBN0714835293, 9780714835297 et 9780714863917, OCLC48098625)
Marie-Jo Bonnet, Les femmes dans l'art, Éd. La Martinière, 2004.
(en) Joanna Inglot, The Figurative Sculpture of Magdalena Abakanowicz: Bodies, Environments, and Myths, University of California Press, 2004 (ISBN9780520231252)
Isabelle de Montfumat, Hurma: Magdalena Abakanowicz: de la sculpture à l'installation, une question humaine à travers l'art contemporain, Somogy, 2004
(en) Barbara Rose, Magdalena Abakanowicz, Harry N. Abrams, 1994
(en) «Magdalena Abakanowicz», extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN9780199773787)
(en) Ian Chilvers et John Glaves-Smith, A Dictionary of Modern and Contemporary Art, Oxford University Press, (ISBN9780191726750, lire en ligne)
(en) Zdisław Żygulski jr, Grove Art Online, Oxford University Press, (ISBN9781884446054, lire en ligne)
Michèle Heng, Dictionnaire des Sculpteurs: Les Dictionnaires d'Universalis, Encyclopaedia Universalis, , 1453p. (ISBN9782341002769, lire en ligne)
(en) Delia Gaze, Concise Dictionary of Women Artists, Routledge, , 800p. (lire en ligne)
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