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Sheila Hicks est une artiste textile américaine née le à Hastings, Nebraska, États-Unis. Elle vit et travaille à Paris depuis 1964.

Sheila Hicks
Biographie
Naissance
(88 ans)
Hastings
Nationalité
Américaine
Formation
Université Yale
Activités
Artiste, designeuse, tisserande, peintre, artiste textile
Conjoint
Enrique Zañartu (depuis )
Autres informations
Maître
Anni Albers
Site web
Distinctions
Fellow of the American Craft Council ()
Gold Medal for Consummate Craftsmanship ()

Biographie


Sheila Hicks (capture d'écran d'une vidéo de l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain).
Sheila Hicks (capture d'écran d'une vidéo de l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain).

Américaine du Middle-west, Sheila Hicks se destinait à la peinture quand elle découvre les textiles du Pérou précolombien. Elle parcourt le Mexique, l’Amérique du Sud, s’initiant aux techniques des tisserands indigènes.

Elle étudie la peinture à l'université Yale (1954-1959) auprès notamment de Joseph Albers, Rico Lebrun, George Kubler et Herbert Mather. Elle y découvre les œuvres d'Anni Albers, artiste textile du Bauhaus[1] dont les préceptes influenceront son travail[2],[3]. Sa thèse sur les textiles pré-incas est supervisée par Anni Albers et Junius Bird[4].

En 1957 elle obtient une bourse Fulbright et part au Chili. Elle photographie les sites archéologiques des Andes  et voyage dans la région volcanique de Villarica, l’Ile de Chiloé et la Terre de Feu.

En 1959, le Professeur Henri Peyre à l'Université de Yale lui attribue une bourse pour étudier en France. Elle y rencontrera l'ethnologue Raoul D'Harcourt, spécialiste des textiles précolombiens.

Par la suite, Sheila Hicks s'établit au Mexique où elle pratique le tissage, la peinture et enseigne à l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM)[5].

En 1964 Sheila Hicks s'installe en France.


Œuvre


La pratique de Sheila Hicks privilégie et s'inspire des moments d'irrégularités qui défient le modèle de la grille, un outil de structure dans la pratique traditionnelle du tissage[6]. Elle attribue l'origine de ses œuvres monumentales à sa rencontre avec le directeur du Museum of Modern Art, Alfred Barr qui lui avait communiqué son souhait de voir ses œuvres tissées sur grande échelle[7].

Parmi ses œuvres, son installation monumentale Pillar of inquiry/Supple Column (2013) est composée d'un ensemble vertical de cordes tissées et délibéremment ébouriffées, semblant tomber du plafond au sol ou s'élever du sol au plafond. Selon l'artiste, le matériel tissé devient ainsi familier avec la forme architecturale de la colonne, et cette familiarité du langage permet de briser les préjugés[8].

Une œuvre de plus petites dimensions, Cukulcan (2018), représente un souvenir du Chili avec ses amalgammes irréguliers de pourpres ponctués de vert lime au centre qui retracent vaguement la silhouette de son paysage montagneux. Cukulcan reflète une volonté de longévité de l'artiste, voulant que son travail communique une mémoire et une impression fortes même après sa disparition[9].

Sheila Hicks, dans son atelier caché au fond d’un passage au cœur du quartier Latin à Paris, dirige une petite équipe concentrée sur la réalisation des pièces, souvent destinées à des intégrations architecturales dans le monde entier, notamment l’impressionnant rideau de Théâtre au Kiryu Cultural Center de Gumna au Japon en 2001.


Médium


L'œuvre de Sheila Hicks se situe entre la tapisserie et la sculpture. Elle s’intéresse à la dimension anthropologique du textile et de l’art contemporain. Ses œuvres, qui vont du minuscule au monumental[10], sont influencées par les techniques traditionnelles de tissage étudiées lors de ses nombreux voyages entre Inde, Maroc et Mexique[11].

En plus de la laine, du coton et de la soie, elle utilise des matériaux variés : morceaux d'ardoise, coquilles, cols de chemises, écheveaux de fils à broder, élastiques, lacets et chaussettes de carmélite…

Aux fils de trame elle ajoute parfois de grosses mèches qui retombent en milieu de panneau sous forme de pompons ou de tresses d’un aspect précieux, quand il s’agit de soie — ou au contraire sauvage, lorsqu’elle travaille la laine brute.

Elle fabrique aussi ce qu’elle appelle des « cordes » et qu’elle fixe sur des fonds tissés ; quand elle les laisse pendre librement, ou quand elle assemble des écheveaux, elle crée avec des fils des objets à trois dimensions[12].


Distinction



Principales expositions



Notes et références


  1. Elisabeth Frank-Dumas, « Sheila Hicks, ses ballots », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  2. Sebastian Smee, « Sheila Hicks, weaving her own fabric of modernism », Boston.com, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « SHEILA HICKS with Danielle Mysliwiec », sur The Brooklyn Rail (consulté le ).
  4. « Sheila Hicks • Nanterre-Amandiers »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur nanterre-amandiers.com (consulté le ).
  5. « Sheila Hicks, l'art de tisser la vie au Centre Pompidou », sur Le JDD, .
  6. (en) The Museum of Modern Art, « Sheila Hicks: Pillar of Inquiry | ARTIST STORIES », sur youtube.com, (consulté le ).
  7. (en) Cynthia Fowler, « A Sign of the Times: Sheila Hicks, the Fiber Arts Movement, and the Language of Liberation », The Journal of Modern Craft, , p. 33-51 (DOI: 10.2752/174967814X13932425309516).
  8. (en) MoMA, « Sheila Hicks, Pillar of Inquiry/Supple Column, 2013–2014 », sur moma.org, n.d. (consulté le ).
  9. (en) Alina Cohen, « At 84, Sheila Hicks Is Still Making Defiant, Honest Art », sur artsy.net, (consulté le ).
  10. Phaco, « Blog de Phaco: Expo Sheila Hicks - Lignes de vie », sur Blog de Phaco, (consulté le ).
  11. « Sheila Hicks », Palais de Tokyo, (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Sheila Hicks », sur artnet.com (consulté le ).
  13. (en) « Biographies of Yale’s 2019 honorary degree recipients », sur Université Yale (consulté le ).
  14. « galerie frank elbaz. Unknown Data », sur www.galeriefrankelbaz.com (consulté le )
  15. « Chroniques new-yorkaises (1) : le fil d’Ariane de Sheila Hicks », Chroniques du chapeau noir, (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Exposition : La vie en couleurs de Sheila Hicks à Pompidou », IDEAT, (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Sheila Hicks - Exhibitions », sur demischdanant.com (consulté le ).
  18. (en-US) « Campo Abierto (Open Field) », sur The Bass Museum of Art, (consulté le ).
  19. (en-US) « Museo Chileno de Arte Precolombino », sur precolombino.cl (consulté le ).
  20. Avec Jean Arp, Lucio Fontana, Diego Giacometti, Sol LeWitt, Sally Mann, Cy Twombly, Andy Warhol

Voir aussi



Bibliographie



Liens externes



На других языках


[de] Sheila Hicks

Sheila Hicks (geboren 1934 in Hastings, Nebraska[1]) ist eine US-amerikanische Künstlerin. Sie lebt und arbeitet in Paris. Von 1959 bis 1963 lebte und arbeitete sie im mexikanischen Guerrero.

[en] Sheila Hicks

Sheila Hicks (born 1934)[1] is an American artist. She is known for her innovative and experimental weavings and sculptural textile art that incorporate distinctive colors, natural materials, and personal narratives.[2]
- [fr] Sheila Hicks

[ru] Хикс, Шейла

Шейла Хикс (англ. Sheila Hicks; 1934, Хейстингс, Небраска, США) — американская художница по текстилю, известная своими новаторскими работами, в том числе трёхмерными объектами, выполненными из нитей и других материалов, как в технике традиционного переплетения волокна, так и с использованием неткацких приёмов.



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