Elle est connue pour ses natures mortes de fleurs.
Biographie
Famille et entourage
Née en 1850 à Valognes[1], Margueritte Jacqueline est la fille de François Jacqueline, artiste peintre né à Paris en 1812, et Ernestine Augustine Guérard, née en 1826 à Valognes, tous deux mariés dans la commune en 1847[2],[3]. Elle a un frère aîné, Louis Michel, né en 1848[4]. Lorsque sa sœur cadette, Marthe Félicie, naît en 1854, la famille est installée à Paris[5]. Plus tard, les époux Jacqueline se séparent[6].
Établie à Bordeaux, Marguerite Jacqueline se fait connaître au milieu des années 1870 sous le nom de Jacquelin[7],[8]. Elle demeure, à partir de 1883 environ, 2, rue Bardineau avec sa sœur[9],[10], et avec leur mère vers 1891[11]. Les deux sœurs entretiennent toute leur vie un certain mystère autour de leurs origines[Note 1].
En 1888, la presse raconte qu'elles ont appris que leur père, qui s'est enrichi à Londres et vivait depuis quelques années seul avec une domestique à Alfortville, est mort tandis qu'il pêchait à la ligne[6],[Note 2]. Aucune trace de sa fortune, pourtant réputée conséquente, n'est retrouvée. Arrivées sur place, les sœurs Jacquelin soupçonnent la domestique et demandent l'ouverture d'une enquête. Sous la pression, la bonne raconte alors que, sujette à des accès de somnambulisme, elle a vu en rêve Jacquelin cacher des valeurs dans un placard de sa chambre. Ces «révélations» permettent de retrouver des liasses de billets et de titres au porteur.
En 1899, Marguerite Jacquelin écrit à Lucie Dreyfus, l'épouse d'Alfred Dreyfus, pour lui témoigner son soutien et celui de sa sœur[12].
Dans les années 1900, Marguerite Jacquelin dispose aussi d'une adresse à Paris, 36, rue du Cherche-Midi[13]. Sa mère meurt en 1903[14],[15],[Note 3].
Vers 1936, les sœurs Jacquelin déménagent au 2, rue Émile-Zola, à Bordeaux[16],[Note 4].
Décédée en 1941, elle est inhumée au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux le [17].
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Marguerite Jacquelin expose ses œuvres au Salon de Bordeaux en 1875[7] et au Salon de Paris pour la première fois en 1879[19]. Elle expose ailleurs en province et reçoit une médaille d'argent à Rochefort, et une médaille de bronze pour La Morena à Carcassonne[7].
Dans sa jeunesse, Marguerite Jacquelin se produit occasionnellement comme pianiste[21]. Sa sœur, Marthe Jacquelin, devient peintre aquarelliste[22].
Marguerite Jacquelin donne des cours de dessin. Lucie de Gelas est son élève[7].
En 1907, elle fonde à Bordeaux la Société des femmes artistes[7].
En 1937, les sœurs Jacquelin présentent des tableaux au Salon de Bordeaux[23]. Marguerite Jacquelin expose jusqu'en 1939[24].
Sa mort est annoncée dans la presse bordelaise le [25]. Sa sœur lui survit.
Œuvres de Marguerite Jacquelin
Bouquet de fleurs des champs (1878), localisation inconnue.
Nature morte de fleurs (vers 1900), localisation inconnue.
Nature morte au panier de prunes, pêches, cassis et pivoines (vers 1900), localisation inconnue.
Lors des recensements quinquennaux de population à Bordeaux, Marguerite et Marthe Jacquelin indiquent des âges farfelus (respectivement 27 et 26 ans, en 1886, de même qu'en 1891; 40 et 43 ans, en 1896; nées en 1860 et 1864, en 1901; 55 et 60 ans en 1906; nées en 1869 et 1870, en 1911; nées en 1881 et 1883, en 1921; nées en 1877 et 1878, en 1926). Leur lieu de naissance est tantôt Paris, tantôt Bordeaux.
Les patronymes Jacqueline ou Jacquelin ne figurent pas dans les tables décennales 1883-1892 des décès de la ville d'Alfortville.
Son âge est falsifié sur son acte de décès: elle est censée avoir 68 ans au moment de sa mort, en 1903, alors qu'elle est née en 1826.
Elles déclarent alors être respectivement nées en 1867 et 1869 à Paris.
Recensement de population, Bordeaux, 2ecanton, volume 2, 1886, rue Bardineau, Archives de Bordeaux Métropole [lire en ligne] (vue 295/445)
Recensement de population, Bordeaux, 2ecanton, volume 2, 1891, rue Bardineau, Archives de Bordeaux Métropole [lire en ligne] (vue 98/471)
Marie Aynié, Les Amis inconnus: se mobiliser pour Dreyfus, 1897-1899, Privat, (ISBN978-2-7089-6905-6, lire en ligne), p.339; 358
Édouard Feret, Annuaire du tout Sud-Ouest illustré: comprenant les grandes familles et les notabilités de Bordeaux et des départements de la Gironde, de la Charente-Inférieure, de la Charente, de la Dordogne, du Lot-et-Garonne, des Landes et des Basses-Pyrénées, Paris; Bordeaux, L. Mulo; Féret et fils, , p.568
Acte de décès no739, , Bordeaux, section 1, Archives de Bordeaux Métropole [lire en ligne] (vue 109/224)
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