Marie-Jacob Godefroid est une marchande de tableaux et une restauratrice de tableaux française, née vers 1701 et décédée en 1775.
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Joseph Ferdinand François Godefroy de Veaux (d) ![]() |
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Née Marie-Jacob van Merlen, elle épouse vers 1726[1] Ferdinand-Joseph Godefroid, qui devient restaurateur des tableaux du Roi en 1740. Devenue veuve, elle lui succède en 1741[2].
En 1752, elle dispose d’un atelier au Louvre dans la Galerie d'Apollon, qui sera ensuite transféré dans l’aile de la colonnade[2].
Elle vit également de la vente de tableaux[3].
Elle habite une maison au cloître Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris : le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de tableaux et un autre atelier se trouve dans une des chambres[3].
Pratiquant une politique de bas prix, elle s'impose dans le milieu de la restauration à Paris autour de 1750[3].
Son fils Joseph-Ferdinand-François est également restaurateur ; il restaure notamment des tableaux de la cathédrale Notre-Dame, en 1781[3].
Une cinquantaine de procès-verbaux ou factures de ses restaurations sont conservés aux Archives nationales de Paris, ainsi que des parties de correspondance professionnelle[3].
En 1749 et 1755, elle intervient sur le plafond du salon d’Hercule à Versailles[3]. En 1755, elle agrandit légèrement une Bataille de Salvator Rosa[3]. En 1768, elle travaille sur les peintures du cycle de Rubens de la galerie du Luxembourg[3].
Elle est responsable aussi du rentoilage d'un tableau du Titien, La Vierge et l’Enfant avec sainte Catherine dit « La Vierge au lapin »[3].
Lors du salon de l'Académie de Saint-Luc en 1752, Marie-Jacob Godefroid fait une démonstration publique de ses talents de restauratrice en exposant de façon spectaculaire quatre œuvres transposées de leur support original sur un autre matériau[4].
D'après les documents conservés, Madame Godefroid se soucie du lieu de conservation des œuvres. Elle connaît bien les différentes essences de bois et s'intéresse aux causes de dégradation des peintures[3].
La restauration des peintures de Rubens de la galerie du Luxembourg est remarquable, car Godefroid laisse volontairement des "témoins" de l'état dégradé des peintures, pratique recommandée actuellement en restauration d'œuvres d'art[4].