Marie-Sophie Lousier[1], née Coutouly, est une peintre miniaturiste française née le et morte à Paris le . Elle expose au Salon de Paris de 1799 à 1801.
Biographie
Jeune femme en train de broder (début du XIXesiècle), miniature, localisation inconnue[2].
Marie-Sophie Coutouly est née le [3] au sein d'une éminente famille de médecins. Son père, Pierre-Victor Coutouly (1738-1814), lui-même fils du chirurgien parisien Jean-Pierre Coutouly, est un chirurgien obstétricien réputé de Paris, disciple d'André Levret, membre de l'Académie royale de chirurgie (1776), puis de la Société de médecine de Paris (1796)[4],[5]. Sa mère, Marie-Catherine Deforges, meurt en 1806[3],[6].
Dans les années 1790, elle étudie la peinture auprès de Jean-Baptiste Regnault, alors à la tête de l'un des ateliers les plus prestigieux de la capitale. Cet atelier comptait à cette époque de nombreuses élèves féminines, notamment Pauline Auzou, Henriette Lorimier et Sophie Guillemard, qui étaient placées sous la supervision de l'épouse de l'artiste, Sophie Meyer, elle-même peintre[7].
Elle devient membre le de la Commune générale des arts, organisation qui remplace l'Académie royale de peinture, aux côtés de nombreuses autres femmes artistes, dont Sophie et Félicité Laborey, Louise Weyler[8] et Sophie Regnault[9],[10].
Le [3], elle épouse un étudiant en médecine, Étienne-Emmanuel Lousier (1770-1840), qui soutient le (12 nivôse an X) sa thèse en médecine, Dissertation anatomique et physiologique sur la sécrétion du lait[4],[11]. Il fut plus tard adjoint correspondant de l'Académie nationale de médecine (1825)[12].
Elle expose des cadres de miniatures aux Salons de 1799, 1800 et 1801.
Le couple s'installe à Vendôme au plus tard dans les années 1810. Ils achètent notamment le manoir de Bezay, à Nourray[13].
Elle meurt à l'âge de 68 ans le dans l'ancien 11earrondissement de Paris[14],[3] et est enterrée aux côtés de son conjoint au cimetière de La Tuilerie à Vendôme[15]. En date de , leur sépulture était considérée en état d'abandon[15].
Le couple avait eu au moins une enfant, Victorine Lousier, née à Paris le [16], mariée à Vendôme le 17 février 1824 à Antoine André Desvaux[17], magistrat, expert en agriculture et en chimie, qui adopte plus tard le double patronyme Desvaux-Louzier et fut maire de Mondoubleau ainsi que conseiller général de Loir-et-Cher (canton de Mondoubleau). L'un de leurs fils est le botaniste Émile Desvaux (1830-1854)[18].
Bibliographie
Nathalie Lemoine-Bouchard, «Une élève d'Augustin refusée au Salon: MmeLousier née Marie Sophie Coutouly», La Lettre de la miniature, , p.2 (ISSN2114-8341, lire en ligne).
Nathalie Lemoine-Bouchard, Les Peintres en miniature actifs en France, 1650-1850, Paris, Éditions de l'Amateur, (ISBN978-2-85917-468-2 et 2859174680).
Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, «Lousier (Mme)», dans Dictionnaire général des artistes de l'école française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, t.1, Paris, Librairie Renouard, (lire en ligne), p.1062-1063.
(en) Margaret A. Oppenheimer, Women Artists in Paris: 1791-1814 (thèse de doctorat en histoire de l'art), New York, New York University, Institute of Fine Arts, (présentation en ligne), p.230-231.
Vivant Denon, directeur des musées sous le Consulat et l'Empire: correspondance, 1802-1815, vol.1, Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux, (ISBN2-7118-3974-5, BNF37056374), p.196.
Charles de Villiers, «Notice sur le chirurgien accoucheur Coutouly et sur ses œuvres (1738-1814)», Bulletin de l’Académie de médecine, Paris, Académie nationale de médecine, 2e série, vol.16, , p.317-328 (lire en ligne).
(en) Elizabeth E. Guffey, Drawing an Elusive Line: The Art of Pierre-Paul Prud'hon, University of Delaware Press, (ISBN0-87413-734-9 et 978-0-87413-734-7, OCLC46462851), p.172-173 et p. 254, note 41.
Henry Lapauze (éditeur scientifique), Procès-verbaux de la Commune générale des arts de peinture, sculpture, architecture et gravure (-tridi de la 1redécade du 2emois de l'an II), et de la Société populaire et républicaine des arts (3 nivôse an II-28 floréal an III): publiés intégralement pour la première fois, avec une introduction et des notes, Paris, J.-E. Bulloz, (lire en ligne), p.139.
André Marie Constant Duméril, «Lettre à son frère du Lundi , 14 nivôse an X», sur S'écrire au XIXesiècle. Une correspondance familiale (1800-1809), École des hautes études en sciences sociales (EHESS), (consulté le ): «[…] le 12, Lousier a soutenu sa thèse. il avait pris pour sujet une question anatomique et physiologique: celle de la sécrétion du lait qu'il a traitée de manière à se faire beaucoup d'honneur.». Thèse dédiée à son beau-père, le DrCoutouly: E. E. Lousier, Dissertation anatomique et physiologique sur la sécrétion du lait, Paris, Brosson, (lire en ligne).
Achille de Rochambeau, Le Vendômois: épigraphie et iconographie, vol.2, Paris, H. Champion, (lire en ligne), p.477.
Archives de Paris, Fichiers de l'état-civil, Décès, reconstitué, V3E/D 348, Image 44 de 51.
Liste des sépultures en état d'abandon dans le cimetière de La Tuilerie, Gestion des cimetières, Ville de Vendôme, , 23p. (lire en ligne), p.1 (section 1, ligne A, emplacement 55-56); «Gestion des cimetières», sur Ville de Vendôme (consulté le ).
(en) «REG7G3,7», acte de baptême de Lousier, Victorine du 25 janvier 1802, indiquant sa naissance survenue la veille, sur Geneanet (consulté le ).
Ernest Cosson, «Sur Émile Desvaux, ses études et ses publications botaniques: Première partie - notice biographique», Bulletin de la Société botanique de France, vol.6, no8, , p.542–547 (ISSN0037-8941, DOI10.1080/00378941.1859.10832650, lire en ligne, consulté le ).
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