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Martin Drölling[1], né le à Oberhergheim (Haut-Rhin), et mort à Paris le , est un peintre français de portraits et de scènes de genre.

Martin Drölling
Naissance

Oberhergheim (Haut-Rhin)
Décès
(à 64 ans)
Paris
Nom de naissance
Martin Drölling
Nationalité
Français
Activité
Artiste peintre
Formation
École des beaux-arts de Paris (à partir du )
Élève
Michel Martin Drölling
Louise-Adéone Drölling
Lieux de travail
Strasbourg (), Paris (-)
Enfants
Michel Martin Drolling
Louise-Adéone Drölling

Biographie


Intérieur d'une cuisine (1815), détail, musée du Louvre, Paris.
Intérieur d'une cuisine (1815), détail, musée du Louvre, Paris.

D'origine alsacienne, Martin Drölling naît dans une famille nombreuse dont le père, Martin Drölling, clerc du tabellion local, a épousé Catherine Schobler. Il découvre la peinture par hasard et décide d'en faire l'apprentissage. Malgré quelques réticences, son père signe le contrat pour quatre années avec un peintre local. Un conflit éclate bientôt entre le maître et l'élève qui n'a plus rien à apprendre de son patron. Il le quitte pour poursuivre son apprentissage à Strasbourg où il partage l'atelier avec le peintre Maratti.

Il s'installe à Paris, où il entre à l'école des beaux-arts le [2]. Il obtient un contrat chez un marchand qui lui offre 30 sous par tableaux. Lorsqu'il achève sa formation artistique vers 1780, il épouse Madeleine Welker, qui meurt peu après[3].

Il se remarie le avec Louise Elisabeth Belot[4], fille d'un marchand de couleurs pour peintres, avec laquelle il a trois enfants. L'aîné, Michel Martin Drölling, naît en 1789 et sera également peintre. Le deuxième, Marius, naît le . Sa benjamine, Louise-Adéone Drölling, dite « Madame Joubert », naît en 1797[5] et deviendra elle aussi peintre.

Le couple emménage rue de Seine. Il reçoit les conseils d'Élisabeth Vigée Le Brun qui l'emploie comme assistant pour la peinture d'objets dans ses toiles. Elle le présente à Jean-Baptiste Greuze. Il montre de l'habileté pour les scènes d'intérieur, les copies et les portraits.

Il commence par travailler à la manufacture de Dihl et Guérhard, dite aussi manufacture du duc d'Angoulême, au 22 rue de Bondy (actuelle rue René-Boulanger) à Paris 10e arrondissement[6], dans l'ancien Hôtel de la marquise de Ferrières. C'est là qu'il rencontre Alexandre Brongniart, nommé directeur de la manufacture nationale de Sèvres en 1800.

De 1802 à 1813, il œuvre en qualité de peintre-décorateur à la Manufacture nationale de Sèvres. Son épouse meurt en , il élèvera seul Michel-Martin et Louise-Adéone, alors âgés de 14 et 6 ans.

Il lutte toute sa vie contre la pauvreté. En 1816, il met un tableau en loterie pour payer son logeur[7]. Il meurt à Paris le , à quelques jours de l'ouverture du Salon qui verra la foule se presser - enfin ! - devant ses tableaux.


Légende des « cœurs des rois »


Martin Drölling est associé à une légende selon laquelle le peintre aurait acquis 45 cœurs de la maison de France (récupérés dans le cadre de la Révolution française) aux côtés d'un autre peintre avec la réalisation de brun momie comme objectif. Le pigment obtenu par Drölling aurait notamment été utilisé pour l'Intérieur d'une cuisine. La légende tire potentiellement son origine de déclarations d'un homme nommé Schunck, rapportées par G. Lenotre le dans Le Temps. La légende n'est cependant pas avérée[8].


Œuvres



Dessins, aquarelles



Peintures


Fichier:Martin Drölling, Portrait de la fille de l'artiste.jpg
Portrait de la fille de l'artiste, musée Magnin, Dijon.

Peintures sur porcelaine



Salons



Collections publiques



Correspondance


Une partie de sa correspondance, est conservée au département des arts graphiques du Musée du Louvre, principalement les lettres qu'il adresse à son fils Michel-Martin et à sa fille Louise Adéone soit 28 lettres autographes à son fils Michel-Martin et 37 lettres de Michel-Martin à son père au cours de son séjour à Rome entre 1811 et 1816. Cette correspondance, augmentée de plusieurs lettres conservées par les descendants du peintre, a été déchiffrée par Carole Blumenfeld et publiée en 2009 dans le Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français.


Élèves



Référence dans la littérature


Balzac le mentionne pour illustrer le raffinement du corsaire qui a enlevé la fille du Marquis d'Aiglemont dans La Femme de trente ans : « on voyait çà et là des tableaux de petite dimension, mais dus aux meilleurs peintres : […]un Gérard Dow éclipsait un Drolling »[13],[17].

La légende des "cœurs des rois" est également reprise dans un roman Isabelle Duquesnoy, L'Embaumeur Ou l'Odieuse confession de Victor Renard - Édition La Martinière (ISBN 978-2-7324-8354-2).


Notes et références


  1. Son nom s'orthographie également Drölling. En allemand le « ö » se prononce « eu », il signe d'ailleurs parfois Drelling.
  2. Laetitia Levrat, op. cit., p. 14
  3. Laetitia Levrat, op. cit., p. 15.
  4. Née en 1761.
  5. Elle épouse en premières noces l'architecte Pagniere, et en secondes noces M. Joubert. Elle est l'une des rares peintres femmes de son époque. Ses œuvres sont conservées aux musées des Invalides, Carnavalet, et Saint-Louis dans le Missouri).
  6. Régine Plinval de Guillebon, op. cit, p. 136 : « Dihl & Guérhard avait fait l'acquisition d'un quadrilatère inclus dans la rue du Temple, rue Meslay, Bd Saint-Martin »
  7. Lettre à son fils le , conservée au Musée du Louvre, département des arts graphiques.
  8. Læticia Levrat, Martin Drölling (Bergheim 1752-Paris 1817) : un état de la question, (lire en ligne), p. 44.
  9. en, « Joseph Merceron, avocat au Parlement de Paris [Joseph Merceron, lawyer to the Paris Parliament] », sur National Gallery of Australia (consulté le ).
  10. Martin DROLLING, « Baptiste aîné », notice de l'œuvre, sur Base La Grange - Comédie-Française (consulté le )
  11. date connue par la lettre à son fils datée du 11 mars 1813 conservée au département des arts graphiques, Musée du Louvre
  12. « Intérieur de Cuisine », sur Notice du Louvre (consulté le )
  13. Françoise Pitt-Rivers, Balzac et l’art, Paris, Sté Nelle des Editions du Chêne, , 159 p. (ISBN 2-85108-799-1), p. 100
  14. Œuvre aujourd'hui disparue dont il ne reste qu'une gravure. Elle fut considérée par la critique comme étant son œuvre la plus aboutie.
  15. Dont le glacis aurait été réalisé à partir de mummie, substance à base de cœurs de souverains acquis par Louis François Petit-Radel, selon une légende née sous la plume de Lenôtre en 1905 et démontée en 1957 par Suzanne Dagnaud, que cite Laetitia Levrat]. Sources : André Castelot, L'Histoire insolite, Paris, Perrin, , 427 p. (ISBN 2-262-00248-7), p. 171
  16. C'est par erreur que la RMN attribue ce portrait au fils de Martin qui n'avait que 11 ans à cette date. Voir Régine Plinval de Guillebon, op.cit, p. 298.
  17. Honoré de Balzac, La Femme de trente ans (lire sur Wikisource), « Les Deux Rencontres ».

Source et bibliographie



Liens externes


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[en] Martin Drolling

Martin Drolling (Oberhergheim, September 19, 1752 – Paris, April 16, 1817, aka Drolling the Elder) was a French painter. He was father to Michel Martin Drolling, and to Louise-Adéone Drölling, one of the few successful female painters of the time.
- [fr] Martin Drölling



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