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Le Maître d'Anne de Bretagne est un maître anonyme en tant que peintre et pour la production de son atelier dans la seconde moitié du XVe siècle à Paris. Cette activité se traduit sur de multiples supports : la peinture sur panneaux, les manuscrits enluminés mais aussi cartons pour des vitraux et tapisseries et des modèles pour des gravures. Il doit son nom au premier manuscrit qui lui a été attribué, le Très Petites Heures d'Anne de Bretagne. Il est généralement identifié à Jean d'Ypres, fils de Colin d'Amiens, alias le Maître de Coëtivy.

Maître d'Anne de Bretagne
Décès
Paris
Période d'activité
-
Nom de naissance
Jean d'Ypres
Activités
Peintre, enlumineur
Maître
Lieu de travail
Paris
Œuvres principales
Très Petites Heures d'Anne de Bretagne, La Dame à la licorne, La Chasse à la licorne

Le style


David pénitent, Très Petites Heures d'Anne de Bretagne
David pénitent, Très Petites Heures d'Anne de Bretagne

Le corpus de ce maître anonyme a été défini à partir des œuvres qui lui sont les plus spécifiques, c'est-à-dire les enluminures, l'artiste étant avant tout un peintre. Son nom de convention a été forgé par Nicole Reynaud à partir du manuscrit des Très Petites Heures d'Anne de Bretagne dans laquelle le maître principal y est intervenu sur toutes les miniatures, du début à la fin de l'ouvrage. Cet artiste est l'héritier du fond d'atelier parisien du Maître de Coëtivy dont il reprend les motifs et les compositions pour les adapter au goût du jour de la fin du XVe siècle et du siècle suivant (entre 1480 et 1510) : il allonge les corps des personnages et ils sont vêtus selon la dernière mode. Il ne produit presque aucune nouveauté par rapport à son prédécesseur, reprenant des motifs de Rogier van der Weyden, réutilisant le principe d'une perspective organisée par bandes successives et imitant les mêmes visages de personnages. Il se distingue, en revanche, par des couleurs plus précieuses dans le goût de son époque et un trait plus stylisé et plus accentué pour s'adapter sans doute aux nouvelles commandes de gravures[1],[2].


L'adaptation à de nouveaux supports


Si ses prédécesseurs, le Maître de Dreux Budé et le Maître de Coëtivy, ont déjà en leur temps diversifié leur production à différents supports, le Maître d'Anne de Bretagne le pousse à son paroxysme en produisant des modèles à la fois pour les vitraux, la tapisserie mais aussi, à l'art nouveau de la gravure et de la xylographie. Quel que soit le support, dont la réalisation finale était confiée à un professionnel, on y retrouve les mêmes motifs, les mêmes personnages. En fonction des différents supports, plusieurs noms de convention ont été forgés : le Maître des Très Petites Heures d'Anne de Bretagne pour les miniatures, le Maître de la Rose occidentale de la Sainte-Chapelle, et le Maître de la Vie de saint Jean-Baptiste pour les cartons de vitraux, le Maître de la Chasse à la licorne pour les cartons de tapisserie. Le corpus est tellement important que certains historiens de l'art refusent d'y voir le même artiste, voire le même atelier[3]. D'autres historiens de l'art ont proposé de scinder cet atelier en plusieurs artistes, distinct du chef de l'atelier :


Identification à Jean d'Ypres


Dans la continuité de l'identification du Maître de Dreux Budé à André d'Ypres et du Maître de Coëtivy à son fils Colin d'Amiens, les historiens de l'art s'accordent généralement à identifier le Maître d'Anne de Bretagne au fils de ce dernier, Jean d'Ypres. Celui-ci est fait maître juré du métier des peintres de Paris en 1504. Il est mort en 1508. Son frère, Louis, est aussi attesté dans les textes comme peintre actif à Paris et pourrait être un collaborateur du premier. Un dernier fils, Nicolas Dipre, s'installe vers 1495 à Avignon[6].


Œuvres attribuées



Manuscrits


Nicole Reynaud[7] lui attribue les manuscrits suivants :

Isabelle Delaunay[4] y ajoute :

Toutes ces attributions ne font pas l'unanimité.


Peinture


Attributions proposée par Charles Sterling[9] :


Modèles pour des gravures (productions relevant de l'atelier d'Ypres)


Attributions de Geneviève Souchal[12] :

Isabelle Delaunay[4] y ajoute :

Ina Nettekoven[5] y ajoute :

Louis-Gabriel Bonicoli[17] y ajoute :


Xylographie



Cartons pour des vitraux


Vitrail de la chapelle de l'hôtel de Cluny, le portement de croix.
Vitrail de la chapelle de l'hôtel de Cluny, le portement de croix.

Les cartons des vitraux sont attribuées pour l'essentiel sous le nom de Maître de la Vie de saint Jean-Baptiste[25] ou de Maître de la Chasse à la Licorne[26] :


Cartons pour des tapisseries


La Dame à la Licorne.
La Dame à la Licorne.

Le cartons de tapisseries ont été un temps attribuées sous le nom de Maître de la Chasse à la Licorne

Toutes ces attributions ne font pas l'unanimité, Charles Sterling par exemple, dissocie L'Histoire de Persée et la Dame à la Licorne d'un côté et la Chasse à la licorne de l'autre pour les attribuer à d'autres maîtres anonymes[27].


Voir aussi



Bibliographie



Articles connexes



Liens externes


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Notes et références


  1. Lorentz 2004, p. 105-106
  2. Sowley 2012, p. 54-57
  3. Alain Erlande-Brandenburg, « Communication sur la tenture de la Dame à la licorne », Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1977, p. 165-79
  4. Delaunay 2000
  5. Nettekoven 2004
  6. Lorentz 2004, p. 106
  7. Reynaud 1993, p. 265-268
  8. Notice de la Morgan Library
  9. Charles Sterling, La Peinture médiévale à Paris, 1990, II, p. 374-379
  10. Notice du Met.
  11. Notice de l'incunable du musée de Boston
  12. Souchal 1973, p. 22-49
  13. Delaunay 2000, vol. 2, p. 368-370, sv. "Kerver série de 1497-1500"
  14. Delaunay 2000, vol. 1, p. 202
  15. Nettekoven 2004, p. 164, fig. 49 et p. 184, fig. 149
  16. Nettekoven 2004, p. 279 et fig. 233a
  17. Bonicoli 2015
  18. Bonicoli 2015, catalogue des éditions, n°B-32 et catalogue des gravures, série Auteurs, n°04
  19. Bonicoli 2015, cat. des éditions, n°R-7 et cat. des gravures, série Bustes-1, n°01-02
  20. Bonicoli 2015, cat. des éditions, n°R-7 et cat. des gravures, série Heures-NA, n°02
  21. Bonicoli 2015, cat. des éditions, n°B-34 et cat. des gravures, série Bustes-2, n°01-06
  22. Bonicoli 2015, cat. des éditions, n°M-16 et cat. des gravures, série Missale-2, n°01-02
  23. Bonicoli 2015, cat. des éditions, n°J-7 et cat. des gravures, série Religieux-NA, n°03
  24. Bonicoli 2015, cat. des gravures, série VieDesPères-2 (11 gravures)
  25. M. Hérold, « Le maître de la Vie de saint Jean-Baptiste : un nom de convention », dans Vitraux parisiens de la Renaissance, Paris, 1993, p. 62-80.
  26. Souchal 1973
  27. Charles Sterling, La Peinture médiévale à Paris, 1990, II, p. 347-355 ; 369-372 et 391-393

На других языках


[de] Meister der Apokalypsenrose der Sainte Chapelle

Als Meister der Apokalypsenrose der Sainte Chapelle wird ein mittelalterlicher Maler bezeichnet, der um 1490 die Glasmalerei für die Fensterrose in der Westfassade der Sainte-Chapelle in Paris gestaltete. Der namentlich nicht bekannte Künstler und Kunsthandwerker war in dieser Palastkapelle der königlichen Residenz im Auftrag Königs Karls VIII. von Frankreich tätig.
- [fr] Maître d'Anne de Bretagne



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