Il a collaboré à de très nombreuses réalisations architecturales toulousaines du début du XVIesiècle, notamment des hôtels particuliers.
Biographie
Origines peu connues
Originaire d'Arras, on ne sait pas grand-chose sur lui avant sa venue à Toulouse, au plus tard en 1532[1]. Entre 1533 et 1534, il loue une maison en corondage de la rue des Augustins (emplacement de l'actuel no21 rue Antonin-Mercié), avant de s'installer dans une maison proche, rue Cantegril (actuel no2), qu'il occupe jusqu'à sa mort[2].
Deux innovations inspirées de la Renaissance italienne
En 1535, Nicolas Bachelier achève la construction du château de Caumont. Trois ans plus tard, en 1538, il réalise l'hôtel de Bagis[3], une œuvre importante qui lui est commandée par le conseiller au Parlement Jean de Bagis. Il y apporte deux innovations dans l'architecture des hôtels toulousains, inspirées par la Renaissance italienne: le décor de la porte centrale et le grand escalier à l'italienne.
Désormais, les nobles toulousains font appel à lui pour construire ou décorer leurs hôtels urbains ou châteaux campagnards.
L'hôtel d'Assézat, dont la construction débute en 1555, est confié à Jean Castanié dit Nicot, mais les plans seraient de Nicolas Bachelier. Faute de documents, cette attribution est controversée[1].
Postérité
Quoi qu'il en soit, à sa mort en 1556, Nicolas Bachelier est célébré comme un des plus grands architectes toulousains de son époque. En témoigne Antoine Noguier, auteur d'une Histoire Tholosaine en 1556 qui parle de lui comme d'un «souverain architecte, homme de grand engin et littérature»; quant à ses œuvres: «ses excellents ouvrages es édifices magnifiques et somptuosités d'admirable industrie et proportion, partant ce notre Occident[1]». En raison de cette célébrité, les historiens ont eu tendance à partir du XVIIème siècle à lui attribuer quantité d’œuvres de la Renaissance toulousaine à la paternité incertaine, certaines font aujourd'hui encore l'objet de doutes et de discussions.
À Toulouse, une rue et une place portent son nom[4].
L'hôtel du Vieux-Raisin (contribution tardive et incertaine).
L'hôtel d'Assézat de Toulouse, commencé en 1555 sur des plans attribués à Nicolas Bachelier[1] et terminé en 1557. Il a été construit pour Pierre Assézat, riche commerçant qui admirait l'architecture italienne. Cet hôtel particulier ressemble à la Cour carrée du palais du Louvre où l'on trouve à la fois les ordres dorique, ionique et corinthien. Après avoir appartenu au XIXesiècle à la Banque Ozenne, il est devenu la propriété de la Ville de Toulouse. Transformé en musée (collection permanente de tableaux, bronzes et objets d'art), se trouvent aussi dans ce lieu la société savante, le siège des jeux floraux et la fondation Bemberg. Il y a également au sous-sol des expositions temporaires[7].
Le retable en pierre et tombeau de la famille d'Ornezan dans l'église Saint-Michel de Ciadoux.
L'hôtel de Felzins, rue de la Dalbade à Toulouse, attribution douteuse.
Le buffet d'orgues de la cathédrale Saint-Alain de Lavaur.
L'hôtel de Felzins, Toulouse (attribution douteuse).
Les quatre bas-relief du grand retable de l'église Notre-Dame de la Dalbade, aujourd’hui au musée des Augustins de Toulouse, ainsi que de nombreuses sculptures, dont 23 frises de bustes.
L'Annonciation.
La Nativité et L'Adoration des bergers.
L'Adoration des mages.
La Présentation au temple.
La Mise au tombeau.
Famille
Nicolas Bachelier eut au moins trois fils: Dominique Bachelier (1530-1594), sculpteur et architecte, qui a notamment réalisé la construction du château de Laréole en 1579 sur les plans du château de Caumont[8], Antoine Bachelier, sculpteur, et Géraud Bachelier qui participa aux décors réalisés pour l'entrée de Charles IX à Toulouse en 1564[9].
Notes et références
B. Bennassar, B. Tolon, « Le siècle d'or » in Histoire de Toulouse, Privat, 1974.
Jules Chalande, «Histoire des rues de Toulouse», Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11esérie, tome VIII, Toulouse, 1920, p.337.
Jean-Loup Marfaing et Jean-Pierre Suzzoni, in Le Dictionnaire de Toulouse, Loubatières, 2004.
Voir aussi
Bibliographie
[Lahondès 1904] Jules de Lahondès, «La Renaissance à Toulouse, Nicolas Bachelier», Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France, , p.62-70 (lire en ligne)
[Graillot 1914] Henri Graillot, Nicolas Bachelier, imagier et maçon de Toulouse au XVIesiècle, Toulouse/Paris, Édouard Privat/Auguste Picard, , 395p..
[Hautecœur 1943] Louis Hautecœur, Histoire de l'architecture classique en France: La formation de l'idéal classique, t.1, Paris, Auguste Picard, .
[Lamothe-Langon 1823] Étienne Léon baron de Lamothe-Langon, Biographie toulousaine, t.1, Paris, chez L. G. Michaud, (lire en ligne), p.24-30.
Articles connexes
Dominique Bachelier, fils de Nicolas, sculpteur et architecte.
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