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Mireille Porte, dite Orlan[1] (ɔʁ.lɑ̃), pseudonyme qu'elle écrit « ORLAN » en lettres capitales, est une plasticienne transmédia et féministe française, née le à Saint-Étienne[2],[3],[4]. Elle vit et travaille entre Paris, New York et Los Angeles.

Orlan
Portrait de l'artiste en 2021
Naissance
(75 ans)
Saint-Étienne
Nom de naissance
Mireille Suzanne Francette Porte
Pseudonyme
ORLAN
Nationalité
 Française
Activité
Artiste, plasticienne
Lieux de travail
Paris (), Los Angeles ()
Mouvement
Art contemporain, Art charnel, Art corporel, Féministe
Distinctions

Grand Prix international de l'Excellence féminine 2017
Prix de l'e-Réputation catégorie arts plastiques 2013
Chevalier de l'ordre national du Mérite 2010
Médaille d'Or de la Ville de Saint-Étienne
Premier prix du Moscow Festival of Photography 2004
Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres 2003
Prix Arcimboldo 1999
Prix Mona Lisa 1993

Prix Lavoisier 1993
Site web
Œuvres principales
Le Baiser de l'artiste

Elle pratique la peinture, la sculpture, la photographie et la vidéo, et réalise des installations et des performances. Elle utilise également les médias numériques, la robotique, l'intelligence artificielle et les biotechnologies.


Biographie


Née en 1947[5], Mireille Suzanne Francette Porte[6], dite Orlan[7], est une artiste s'exprimant à travers différents supports : peinture, sculpture, installations, performance, photographie, images numériques, intelligence artificielle, robotique, réalité augmentée, biotechnologies. En tant que performeuse, c'est une des artistes françaises de l'art corporel. Son œuvre se situe dans divers contextes provocateurs, légitimée par son engagement personnel[5].

Dès les années 1960 et 1970, Orlan interroge le statut du corps et les pressions politiques, religieuses, sociales, traditionnelles qui s'y inscrivent. Son travail dénonce la violence faite aux corps et en particulier aux corps des femmes, et s'engage ainsi dans un combat féministe. Elle fait de son corps l'instrument privilégié où se joue notre propre rapport à l'altérité. Ce travail d'Orlan sur le corps se fait notamment par le biais de la photographie. En 1976, par exemple, elle parcourt les rues parée d'une robe sur laquelle est représenté son corps nu. Dans la même période, au Portugal, elle propose sur un marché des photos collées sur bois et détourées correspondants à des morceaux d'elle-même : Un bras, un bout de poitrine, etc.[5]. En 1977, lors de la Foire internationale d'art contemporain (FIAC), au Grand Palais à Paris, elle est vêtue de son torse représentant là encore une photo d'elle, nue, des épaules au bas du bassin, et propose, aux visiteurs, pour une somme modique à glisser dans une fente prévue à cet effet, un Baiser de l'artiste[5],[8].

En 1978, elle crée le Symposium international de la Performance, à Lyon, qu'elle anime jusqu'en 1982. Son manifeste de « l'art charnel » (Carnal Art Manifesto) est suivi d'une série d'opérations chirurgicales - performances qu'elle réalise entre 1990 et 1993. Avec cette série, le corps de l'artiste devient un lieu de débat public. Ces opérations chirurgicales - performances ont été largement médiatisées et ont provoqué une vive polémique, bien qu'elles ne représentent qu'une infime partie de son œuvre intégrale[5].

Orlan explore également l'utilisation des nouvelles technologies dans le domaine des arts.

En 1982, avec Frédéric Develay, elle crée le premier magazine en ligne d'art contemporain, Art-Accès-Revue, sur minitel[9]. Cette revue[10] convie des artistes internationaux travaillant in situ et/ou avec des problématiques conceptuelles à créer des œuvres originales spécialement conçues sur Minitel, par le Minitel et pour le Minitel. De nombreuses œuvres jouent avec le style graphique Vidéotex ou imitent de manière ironique les services Minitel (Bernard Venet, Vera Molnar, Ben, François Morellet, Daniel Buren…). Les œuvres sont accompagnées d'essais critiques. Le service donne également régulièrement la parole au public. Une présentation publique de cette banque de données a eu lieu au Centre Georges Pompidou dans le cadre de l'exposition Les immatériaux de Jean-François Lyotard. Le service Art-Accès a été distribué gratuitement par le serveur de la Ville de Metz : MIRABEL[10].

Dans son travail de la fin des années 1990 et du début des années 2000, les Self-Hybridations, l'artiste, par le biais de la photographie numérique et des logiciels de retouches infographiques, hybride des visages de cultures différentes (amérindiens, pré-colombiens, africains)[5].

Orlan tente ensuite d'élargir encore les frontières de l'art contemporain en utilisant les biotechnologies pour créer une installation intitulée Manteau d'Arlequin, faite à partir de cellules de l'artiste et de cellules d'origines humaine et animale.

Parallèlement, Orlan enseigne à l'École nationale supérieure d'arts de Cergy-Pontoise. En 2005, elle obtient une résidence d'un an à l'ISCP, à New York, par l'Association française d'action artistique (AFAA), et en 2006, elle est invitée à Los Angeles en résidence au Getty Research Institute, laboratoire de recherche du Getty Center.

En , elle porte plainte contre Lady Gaga pour plagiat. Pour Orlan, la star américaine, dans l'album Born This Way sorti en 2011, s’inspire trop librement de ses « hybridations ». De plus, le début du clip de la chanson homonyme montre Lady Gaga fardée et décapitée et rappelle sa Femme avec tête exécutée en 1996. L'artiste demande un dédommagement de 31,7 millions de dollars. L'audience de plaidoirie avait été fixée au au tribunal de grande instance de Paris. Un premier verdict est annoncé en la défaveur d'Orlan qui doit alors verser 20 000 euros à la chanteuse mais l'artiste décide de faire appel[11],[12],[13],[14]. En mai 2018, la cour d'appel de Paris déboute Orlan en confirmant l'absence de caractère parasitaire du clip vidéo incriminé[15]. Orlan est condamnée à verser 10 000 euros, au titre des frais exposés, à Lady Gaga[16].

Elle reçoit le grand prix de l'e-Réputation 2013, organisé par Alexia Guggémos, catégorie « arts plastiques », qui récompense les personnalités les plus populaires sur internet, aux côtés de Philippe Starck et de Yann Arthus-Bertrand[17]

Depuis le , Orlan est représentée en France par la galerie Ceysson & Bénétière à Paris[18].

En 2019, elle est membre du jury du Opline Prize, le premier prix d'art contemporain en ligne[19].

Pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19, elle écrit son autobiographie, Strip-Tease tout sur ma vie tout sur mon art, publiée par Gallimard dans la collection « Témoins de l'art ».

Le 29 novembre 2020, elle est décorée de l' Ordre national de la Légion d'honneur au rang de Chevalière au titre du ministère de la Culture alors dirigé par Roselyne Bachelot.


Œuvres



Œuvres récentes



Œuvres emblématiques


Parmi les œuvres les plus emblématiques de sa carrière, on peut citer :

Les œuvres d'Orlan font partie des collections de divers musées dont le musée national d'Art moderne (Paris), la Maison européenne de la photographie (Paris), le Fonds national d'art contemporain (Paris), le musée d'Art du comté de Los Angeles (Los Angeles), le Getty Center (Los Angeles), le musée national d'Art (Osaka), le Museum of Modern Art (New-York), ainsi que de diverses collections privées dont notamment la collection François Pinault.


Galeries et collections



Galeries


Orlan est représentée par différentes galeries à l'international :


Collections publiques



Europe


Amérique du Nord


Asie


Afrique


Expositions


Cette section contient une ou plusieurs listes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items.  (avril 2021).
Les informations suivantes proviennent principalement de : (en) « Selected exhibitions », sur www.orlan.eu (consulté le ).

Années 2000



Années 2010



Années 2020



Expositions rétrospectives


Source : site officiel[31]

Publications



Filmographie


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Un certain nombre de films, vidéos documentaires et interview sur Orlan et son œuvre ont été réalisés depuis le début de sa carrière :


Distinctions



Prix



Décorations



Voir aussi


Sur les autres projets Wikimedia :


Bibliographie sur Orlan


Cette section a besoin d'être recyclée (avril 2021).
Motif : Autrefois éparpillée à deux endroits de l'article, la bibliographie sur Orlan a été réunie ici, mais en conservant les deux précédentes listes séparément (dont "Monographies" anciennement placée plus haut). Il conviendra de fusionner/ranger cette bibliographie de la façon la plus claire possible (il est possible de conserver les intitulés des sous-sections "Monographies"/"Autres" mais il conviendra de vérifier s'il y a des monographies dans la section "Autres", qui seront donc à déplacer).. Améliorez-le ou discutez des points à améliorer.

Monographies


Autres


Livres ayant inspiré Orlan



Articles connexes



Liens externes



Notes et références


  1. Si elle-même écrit son nom d'artiste en lettres capitales, de nombreuses sources l'écrivent « Orlan ».
  2. (en) C. Jill O'Bryan, Carnal Art : Orlan's Refacing, Minneapolis, University of Minnesota Press, , 199 p. (ISBN 978-0-8166-4323-3, lire en ligne), p. 23 :
    « She was born Mireille Suzanne Francette Porte in Saint-Étienne, France, on May 30, 1947. »
  3. (en) Alessandra Lemma, Under the Skin : A Psychoanalytic Study of Body Modification, Londres, Routledge, , 205 p. (ISBN 978-0-415-48569-2, lire en ligne), p. 122 :
    « Formerly Mireille Porte (before she changed her name), Orlan is a Professor at the École des Beaux-Arts in Dijon. She is a multimedia artist using video, performance, digital images and sculpture. »
  4. (en) Mike Featherstone, Body Modification, Londres, SAGE, , 347 p. (ISBN 978-0-7619-6796-5, lire en ligne), p. 203n12.
  5. Harry Bellet, « Le monde d'Orlan, des origines à aujourd'hui », Le Monde, (lire en ligne).
  6. « Edition spéciale du Journal officiel de la République française - Promotion et nomination dans l’ordre national de la Légion d’honneur et dans l’ordre national du Mérite », sur legiondhonneur.fr (consulté le ).
  7. « Contact / F.A.Q », sur orlan.e (consulté le ) : « Changer de nom, c'est s'inventer. Après une séance de psychanalyse, j'ai réalisé que j'oubliais quelques lettres de mon nom de famille en signant mon nom «morte» sur mes chèques. Je voulais réutiliser les syllabes qui produisent une connotation positive tout en conservant le mot «or», puis j'ai ajouté «lan» et à partir de ce moment-là je me suis appelée ORLAN. »
  8. « « Le Baiser de l’artiste » raconté par ORLAN », sur Magazine Antidote, (consulté le )
  9. Jean-Marc Lebeaufin, « Orlan, l’artiste que le monde parcourt dans tous les sens ! », ArtsixMic, (lire en ligne).
  10. Frédéric Develay, « Accès, livraison zéro », Inter : Art actuel, no 31, , p. 39–41 (ISSN 1923-2764 et 0825-8708, lire en ligne, consulté le ).
  11. Alexia Guggemos, « ORLAN attaque Lady Gaga: "le pillage de trop" », HuffPost, (lire en ligne).
  12. « Orlan perd son procès contre Lady Gaga », Connaissance des Arts, (lire en ligne).
  13. « La plasticienne ORLAN perd son procès contre Lady Gaga », Libération, .
  14. Agnès Tricoire, « Orlan contre Lady Gaga : l’intention artistique comme grille de lecture de l’œuvre d’art (enfin !) », Le Quotidien de l'Art, .
  15. « Les prétentions d’ORLAN contre Lady Gaga une nouvelle fois rejetées - 22 mai 2018 - lejournaldesarts.fr », sur Le Journal Des Arts (consulté le ).
  16. « Justice : ORLAN à nouveau déboutée face à Lady Gaga », sur Le Quotidien de l'Art (consulté le ).
  17. Alexia Guggemos, « E-réputation: sur le Net, Orlan explose sa cote... d'amour! », HuffPost, (lire en ligne).
  18. « ORLAN », sur ceyssonbenetiere.com (consulté le ).
  19. « Edition 2019 - » (consulté le ).
  20. Laurélia Torno, « Orlan et l’Orlanoïde in Artistes et Robots », sur artsixmic.fr, .
  21. Ariel Kyrou, « ORLAN est LA femme digitale de l'expo Artistes & Robots - Digital Society Forum », sur Digital Society Forum (consulté le ).
  22. « Striptease en Nanoséquences|Labos Festival Bains numériques#9 », sur www.cda95.fr (consulté le ).
  23. Oliance - dev - Emmanuel Paillardon - Gilles Rainaud, « ORLAN Today | Festival Normandie Impressionniste », sur www.normandie-impressionniste.fr (consulté le ).
  24. « Exposition - ORLAN tombe les masques », Paris Match, (lire en ligne).
  25. Orlan, interviewée par Emmanuelle de Boysson, « Le jour où j'ai choisi de ne pas avoir d'enfants », Paris Match, semaine du 1er au 7 mars 2018, p. 122.
  26. (en) « ORLAN : L’origine de la Guerre », sur https://loeildelaphotographie.com/, (consulté le ).
  27. Stéphane Place et Orlan, Orlan, de l'art charnel au baiser de l'artiste, Collection « Sujet Objet », Paris : Jean-Michel Place, 1997 (ISBN 2-85893-294-8), p. 41 : « J'ai donné mon corps à l'art, car après ma mort il ne sera pas donné à la science, mais placé dans un musée, momifié. »
  28. « Artistes - Ceysson & Bénétière », sur www.ceyssonbenetiere.com (consulté le )
  29. Orlan en capitales.
  30. « Expositions - ORLAN - Ceysson & Bénétière », sur www.ceyssonbenetiere.com (consulté le )
  31. « EXHIBITIONS | ORLAN OFFICIAL WEBSITE / SITE OFFICIEL D'ORLAN », sur www.orlan.eu (consulté le ).
  32. « EXPOSITION « ORLAN, TECHNO-BODY RÉTROSPCTIVE 1966-2016 » », sur Institut Français de République de Corée (consulté le ).
  33. (it) « ORLAN | MACRO », sur www.museomacro.org (consulté le ).
  34. « ORLAN En capitales - MEP », sur Maison Européenne de la Photographie (consulté le ).
  35. Orlan, Pomme-cul et petites fleurs, Paris, Édition Janninck, , 48 p. (ISBN 978-2-916067-22-3).
  36. (fr + en) Orlan, Raoul Vaneigem, Raphaël Enthoven., ORLAN Unions libres, mariages mixtes et noces barbares, Paris, Éd. Dilecta / Galerie Michel Rein / Conseil général du Val-d'Oise, , 127 p. (ISBN 978-2-916275-66-6).
  37. Orlan ; Postface de Maria Bonnafous-Boucher, Ceci est mon corps… ceci est mon logiciel, Editeur : Editions Al Dante (12 octobre 2011)Collection : Cahiers du Midi, Éditions Al DanteCollection : Cahiers du Midi, , 85 p. (ISBN 978-2-84761-848-8).
  38. « Biography », sur le site officiel d'Orlan (consulté le )
  39. « ORLAN - ArtJaws », sur ArtJaws (consulté le ).
  40. « Prix Arcimboldo : les lauréats de 1999 à 2012 », Association Gens d'images, (lire en ligne, consulté le ).
  41. « "Je suis UN femme et UNE homme" ORLAN et Chloé Delaume », France Inter, (lire en ligne).
  42. « Grand Prix de l’e-Réputation 2013 », sur fr.artmediaagency.com (consulté le ).
  43. (en) « ORLAN wins the prize of Feminine Excellence - Award Ceremony on November 22, 2017 The Italian Ministry of Foreign Affairs », A Shaded View On Fashion, (lire en ligne).
  44. Admin montsoreau, « 2021: ORLAN », sur Château de Montsoreau-Musée d'Art Contemporain (consulté le )
  45. « Walter Van Beirendonck - Official Website - BOOKS », sur www.waltervanbeirendonck.com (consulté le )

На других языках


[en] Orlan

orlan is an internationally recognized French artist. She is not tied to any one material, technology, or artistic practice. She uses sculpture, photography, performance, video, 3D, video games, augmented reality, artificial intelligence, and robotics (she has created a robot in her image that speaks with her voice) as well as scientific and medical techniques such as surgery and biotechnology... to question the social phenomena of our time. She says that her art is not body art, but rather 'carnal art,' which lacks the suffering aspect of body art.[1]
- [fr] Orlan



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